À propos des excuses de l’UCL-Montreal concernant « Mussolini » Falardeau…

Un certain Philou, du blogue La Commune (qui est généralement fort intéressant), a eu au moins la décence de s’excuser concernant son amalgame stupide Mussolini-Falardeau et de présenter ses arguments concernant sa haine hystérique envers le cinéaste. Je vais commenter son billet. Comme d’habitude, je vais citer des passages de ce billet et je vais commenter ensuite.

Falardeau est décédé. Ce n’est, en soi, pas quelque chose de très intéressant. Le buzz aurait toutefois pu être l’occasion d’offrir une critique en bonne et due forme de sa vie politique.

D’accord, mais sa vie politique était beaucoup moins vigoureuse, dangereuse et liberticide que celle des politiciens nationaleux culbécois ET cacanadian. Falardeau, qui n’était pas un politicien, me faisait beaucoup moins peur que les politiciens-bandits qui volent impunément l’argent des travailleurs. Mais évidemment, afin de discréditer inexplicablement le projet séparatiste, qui engendrerait pourtant un nouveau contexte moins défavorable à l’essor de l’anarchisme que le statu quo fédéraleux actuel, il faut bien sûr adopter curieusement la même rhétorique d’homme de paille et de peurologues enragés que celle utilisée par les nationaleux fédéraleux dans leur propagande anti-séparatiste! Au moins, ils n’iront pas jusqu’à nous faire peur avec la perte de « nos Montagnes Rocheuses »! 😉

Pour des anars, c’est pas la matière à critiquer qui manquait chez lui!

Peut-être, mais encore une fois, les politiciens nationaleux culbécois et cacanadian sont beaucoup plus dangereux que lui! Falardeau était moins nationaleux que le PCul, bordel! Et le nationalisme cacanadian, ça n’existe pas? Les nationaleux cacanadian ne cautionnent pas la violence, eux? Il n’y pas de lien entre le nationalisme cacanadian et la participation cacanadian à l’invasion militaro-terroriste de l’Afghanistan? La Crise d’Octobre 1970 et la Loi des mesures de guerre qui a suivi, ça n’a pas été causé d’abord et avant tout par les nationaleux cacanadian, je suppose?

J’ai pourtant opté pour deux-trois phrases faciles, humoristiques et méchantes, plus provocantes que ce que j’avais espéré.

Au moins, il reconnaît son erreur!

Toujours catégorique, voire fermé d’esprit, Falardeau était devenu un gourou.

Le gourou de qui? Même les péquistes, adoptant la stratégie de l’attentisme pour faire semblant de « vendre » le projet séparatiste afin de prendre le pouvoir, ne voulaient plus s’associer avec lui dans les dernières années de sa vie!

Devant lui, on était soit adepte, soit traitre fédéralisse. Cette vision binaire du « us and them » est d’ailleurs une des premières erreurs des nationalismes, divisant les populations en factions qui n’ont pas lieu d’être et, surtout, qui ne mènent à rien.

En effet, Falardeau était trop dogmatique là-dessus, mais la majorité des anarchistes du Québec ne sont pas mieux avec l’amalgame séparation-nationalisme, alors ils n’ont pas de leçon à donner aux nationaleux là-dessus! Une des principales erreurs de la majorité des anarchistes du Québec est ce syllogisme fallacieux qui explique presque entièrement leur opposition à la séparation du Québec:

Le PCul, le Bloc et Falardeau sont des nationaleux.
Le PCul, le Bloc et Falardeau sont des séparatistes.
Donc, séparation=nationalisme.

Wow! Quelle merveilleuse logique!

Même la NEFAC, critiquant ses liens avec le MLNQ dans un texte sur l’extrême-droite au Québec,

Comme si Falardeau était un drouatiste! Câlisse, il faut vraiment être isolé dans sa tour d’ivoire masturbatoire intellectuelle pour vomir une telle ânerie! Voilà une autre accusation binaire faussement dichotomique du style « us and them »: selon ces anarcons de pacotille, si vous n’appuyez pas leur organisation, vous êtes un sale drouatiste à coup sûr! Misère…

avait mérité de la part du grand névrosé des accusations d’être à la solde de la police montée; le ridicule ne tue pas. Vous pouvez d’ailleurs vous remémorer cette succulente pièce d’anthologie d’un Falardeau qui s’enfarge dans son vomi (craché en moyenne une fois par trois mots).

Je vais citer un passage de cet article, parfois trop caricatural je l’admets, de Falardeau.

Et le pseudo anarchisme d’inspiration nouillorquaise mène directement lui à l’anarcho-colonialisme canadien et à l’anarcho-impérialisme américain. Cette petite revue de science-fiction politique sent le chien policier à plein nez. Elle sent le cheval de la police montée à 100 milles à la ronde. Elle pue des pieds comme les agents de la CIA.

Il y a vingt ans, la Royal Canadian Mounted Police, s’inspirant en cela des services secrets britanniques en Irlande du Nord, nous faisait le même coup avec ses staliniens bilingues de McGill et ses maoïstes biculturels de Concordia. On va quand même pas se faire fourrer une fois encore avec des pissettes molles. On va pas se faire faire le coup une deuxième fois avec des supposés révolutionnaires de carnaval déguisés en frères Dalton de l’anarcho-crétinisme. Sous le foulard noir on devine sans peine le visage des provocateurs. Et sous le capuchon noir on voit dépasser le chapeau pointu de la Police montée.

Ok, je vais être d’accord avec les gens de l’UCL-Montreal cette fois-ci. Je ne crois pas à cette théorie conspirationniste délirante proposée par Falardeau. Mais alors, si ces anarcons de gouttière ne sont pas à la solde du SCRS et de la GRC, ça veut dire que le peu de ce qui reste de leur cerveau d’attardé dilué au formol souffre de crétinisme exponentiel en continuant à s’opposer à la séparation du Québec et à prétendre que Falardeau est un militant d’extrême-drouate!

Dans le paragraphe suivant, Falardeau dit ceci:

Des petits crosseurs, même anarchistes, ça reste des petits crosseurs. Des crosseurs de poules mortes qui me font profondément anarchier. Et ils osent nous traiter de racistes et de xénophobes, ces anarcho-évangélistes, comme le font exactement les anarcho-libéraux de Power Corporation.

Entièrement d’accord avec ce passage sauf pour « anarcho-libéraux » qui est hautement démagogique. La même crisse de rhétorique utilisée par les fédéraleux nationaleux afin de discréditer le projet séparatiste dans son entier!

Revenons au billet de Philou maintenant:

Les adeptes du bonhomme apprécieront son « style » habituel, les sains d’esprit trouveront presqu’aussi triste que redondant cet étalage de sophismes et de démagogie. La stratégie est la même que celle qu’a récemment utilisée la Liste dite « Anti-Sioniste » de Dieudonné (un bon ami de Falardeau, accessoirement) aux élections européennes : discours irrationnel, hyper-émotif et victimisant, refuge derrière des termes volontairement flous et ambigus, opposition noyée par un flot d’accusations et d’insultes ou tout simplement tournée au ridicule, le tout supporté par une poignée de fidèles souvent tout aussi schizophrènes…

Il est vrai que Falardeau a commis une erreur regrettable en laissant son ami Julien Poulin brandir le drapeau du Hezbollah, nuisant à la réputation du mouvement séparatiste, mais j’appuie la lutte anti-sioniste menée par Falardeau, qui ne devrait aucunement choquer les anarchistes. De plus, je trouve regrettable de mettre Falardeau et Dieudonné dans le même panier. Contrairement à Dieudonné, Falardeau n’était pas un anti-sémite primaire et il ne vénérait certainement pas Jean-Marie Le Pen!

J’aurais également pu (ou dû?) préciser que je n’ai jamais lu un livre de l’auteur ni apprécié un film du cinéaste.

IL N’A DONC PRESQUE AUCUNE TABARNAC DE CONNAISSANCE SUR LA CARRIÈRE CINÉMATOGRAPHIQUE INTÉRESSANTE ET SUR L’OEUVRE DE PAMPHLÉTAIRE DE PIERRE FALARDEAU! Alors, il est très mal placé pour juger! Une amie me disait cette semaine que ces anarchistes étaient sous-éduqués, je commence à la croire!

On dit qu’on reconnaît la valeur d’une personne à ses actions, pas à ses paroles. Le « Falardeau en vrai » m’a découragé de vouloir m’attarder sur sa production artistico-politique. Chaque fois que j’ai eu le malheur de débattre avec lui ou de l’écouter vider son sac xénophobe, la raison prenait le bord. Devant une opposition le moindrement articulée, il se mettait à crier, à insulter, devenait méprisant. Comme je l’écrivais dans un commentaire suite à la publication de cette petite bassesse, le Falardeau que j’ai connu « était plus près du problème de santé mentale que du nationaliste « respectable » ».

Le problème, c’est que malheureusement pour Falardeau lui-même et pour les séparatistes, Falardeau était un militant nationaleux fatigué dans les dernières années de sa vie, devenu beaucoup moins intéressant et plus aigri qu’avant, ce qui explique ses sautes d’humeurs regrettables. Ainsi, je ne contesterais pas trop ce dernier passage de Philou. Mais est-ce une raison suffisante pour discréditer l’ensemble de son oeuvre sans la connaître vraiment, en citant hors-contexte certaines de ses déclarations stupides?

Je l’admets, Mussolini-Falardeau, c’était trop fort. L’un adorait Lionel Groulx, qui lui-même avait un faible bien assumé pour le Duce, mais cela ne justifie pas l’implicite rapprochement des images.

Je crois que Falardeau aimait une certaine partie de la rhéthorique nationaleuse et surtout le style d’écrivain pamphlétaire de Lionel Groulx, mais pas sa rhétorique anti-sémite et catho-fasciste. En fait, Falardeau n’adorait pas Lionel Groulx, il adorait plutôt GILLES Groulx, sa principale inspiration cinématographique, avec raison!

Si on veut, je me prends un point Godwin par la gueule. Mais si je l’ai peut-être mal fait, je continue de penser que c’était important de le faire. Guerrilla Poubelle chantait, à juste titre : « Toujours comme ça que ça se passe : quand on est mort, on a la classe. » On a tellement associé le nationalisme à la gauche (tandis qu’on oubliait simultanément ce que celle-ci voulait dire) que même le cheuf de la gauche institutionnalisée Amir Khadir – même si ce n’était que par opportunisme – a pleuré publiquement la mort d’un pareil trou de cul!

J’ai beaucoup plus peur d’un politicien fémi-favoritiste comme Amir Khadir, un sale bourgeois merdeux qui veut rendre l’État Culbécois encore plus tentaculaire et obèse que présentement, que de Pierre Falardeau! Au fait, Falardeau détestait Québec Solidaire, particulièrement sa cheffe Mère Thérésa David. Contrairement à Québec Solidaire, je ne fais pas semblant d’être séparatiste!

Bref, je souhaite m’excuser aux personnes qui ont été déçues par le peu de qualité de cette insolence. La prochaine fois qu’un connard se méritera quelques claques sur la gueule, ce sera fait de façon plus consistante, c’est promis.

Je n’en suis pas certain suite à son dernier billet, mais donnons la chance au coureur! Tant que ces pourritures anarcho-fédéraleuses de l’UCL-Montreal agiront en crétins dans ce dossier, il sera difficile de les prendre au sérieux et l’anarchisme sera condamné à stagner au Québec! Mais bon, Philou a reconnu son erreur, au moins!

En terminant, je vous suggère de regarder l’extrait qui suit de l’émission Les Francs-Tireurs avec Riri Tartineau. À l’exception de quand il dit que « les députés du Bloc ne devraient pas siéger » (ajout: il y a aussi son commentaire sur les HLM qui est partiellement maladroit), je suis entièrement d’accord avec Falardeau, particulièrement quand il dénonce Québec Solidaire, alors appelé Option Citoyenne.

21 Réponses

  1. En entrevue, Falardeau aime bien donner un bon show et tombe facilement dans la politique spectacle. Bien que j’avoue que ce ne soit pas l’entièreté de l’entrevue, ça tape quand même sur le système.

    Je veux bien critiquer Françoise David pour son côté réformisme et son refus de la révolution, mais on peut se poser des questions sur les motivations de Falardeau à son endroit. Son commentaire sur les HLM, entre autre, est quelque peu dérangeant. Peut-être que bien des gens aimeraient mieux vivre dans des maisons (et encore là), mais ce n’est pas tout le monde qui a justement les moyens de s’en payer une. De plus il semble se foutre que le PQ soit un parti pour les bourges et la classe moyenne et que QS (Option Citoyenne), malgré tous ses défaux, ait plus de compassion envers les pauvres.

    Puis son commentaire sur le fait que Françoise David soit pour l’indépendance de l’Irak et ne le serait pas pour ce qui est du Québec sonne faux. Option Citoyenne a pris position en faveur de la souveraineté, que veut-il de plus? Ce n’est pas parce qu’ils ont d’autres priorités que l’indépendance ne peut en faire partie. En faisant de l’indépendance son combat unique (c’est ce qui ressort de cette entrevue et dans laplupart des films que j’ai vue de lui), Falardeau met au rancart des problématiques importantes auquel on doit faire face et qui ne sauraient être résolu par la séparation du Québec, malgré ses tentatives répétées d’en faire des amalgames.

    1. « Son commentaire sur les HLM, entre autre, est quelque peu dérangeant. Peut-être que bien des gens aimeraient mieux vivre dans des maisons (et encore là), mais ce n’est pas tout le monde qui a justement les moyens de s’en payer une. »

      Ok, j’ai ajouté dans le billet que ce commentaire était partiellement maladroit. Mais de là à proposer que presque tout le monde se logerait dans des HLM comme semble le souhaiter QS, je trouve ça trop fort!

      « De plus il semble se foutre que le PQ soit un parti pour les bourges et la classe moyenne et que QS (Option Citoyenne), malgré tous ses défauts, ait plus de compassion envers les pauvres. »

      Mais d’aider à la réélection de la charogne libérale et ses augmentations de tarifs est-il réellement avoir de la « compassion » pour les pauvres? De proposer un système étatique fortement interventionniste qui crée du chômage et de la pauvreté est-il réellement avoir de la « compassion » pour les pauvres?

      « Puis son commentaire sur le fait que Françoise David soit pour l’indépendance de l’Irak et ne le serait pas pour ce qui est du Québec sonne faux. Option Citoyenne a pris position en faveur de la souveraineté, que veut-il de plus? »

      J’ai un problème à imposer des conditions pour réaliser la séparation du Québec. La séparation du Québec devrait être un projet inclusif, pas l’inverse! D’ailleurs, une critique sembable, mais à un moindre degré, peut être adressée au PCul, bien sûr!

      « Falardeau met au rancart des problématiques importantes auquel on doit faire face et qui ne sauraient être résolu par la séparation du Québec, malgré ses tentatives répétées d’en faire des amalgames. »

      Sauf qu’il sera difficile de les régler en restant dans le Cacanada!

  2. Je vais dans le même sens que Bakouchaiev… Malgré que la comparaison avec le mouvement « démocrate-chrétien » – peu connu ici mais bien implanté en Europe, soit défendable, on ne peut pas dire que Mme David n’a pas un petit côté révolutionnaire. Son parcours politique est beaucoup plus étoffé que celui d’un Joseph Facal, d’un François Legault ou d’un Michel Caire. Mais ça, Falardeau n’a jamais été assez honnête pour dénoncer le virage à droite qu’à pris le Parti Québecois au milieu des années 80. Pas une droite extrême, mais un parti qui a soudainement décidé de jouer le jeu de l’establishment. Tout ça a commencé avec l’appui à l’ALENA. Les syndicats n’ont rien vu. Et, aujourd’hui encore, les syndicalistes sont pris en otage par le PQ. Car ils savent fort bien que Qs n’a pas de grandes chances de prendre le pouvoir. Est-ce de l’opportunisme de la part de certains syndicats. Où est la culture révolutionnaire dans nos syndicats?

    Falardeau est ce qu’il est. Il a été ce qu’il a toujours été. Et d’autres deviendront ce qu’ils doivent être: défenseurs inconditionnels de l’indépendance du Québec. Et c’est bien correct. D’autres, comme les militants de Québec solidaire ont d’autres priorités, d’autres objectifs, d’autres méthodes à proposer. Et il faut que les indépendantistes purs et durs apprennent à vivre avec cette nouvelle réalité politique.

    La seule et unique façon d’équilibrer les forces en présence et de soutenir une coalition souverainiste c’est de réformer le mode de scrutin et le mode de fonctionnement de l’Assemblée nationale. Si on veut avancer, on doit se donner une constitution et se débarasser du vieux modèle britannique. Ça serait là, à mon avis, un premier geste de souveraineté. TOUS les partis politiques québécois ont manifesté leur accord pour la réforme du mode de scrutin. Il serait temps que ça se fasse. Autrement, nous sommes les otages d’un bi-partisme hermétique dans lequel le PQ ne fait que reconfirmer sa passion pour le pouvoir. Ce qui n’a rien à voir avec le projet d’indépendance.

    1. « Son parcours politique est beaucoup plus étoffé que celui d’un Joseph Facal, d’un François Legault ou d’un Michel Caire. »

      En effet! Éric Caire.

      « Mais ça, Falardeau n’a jamais été assez honnête pour dénoncer le virage à droite qu’à pris le Parti Québecois au milieu des années 80. »

      Il aurait peut-être dû, en effet!

      « Tout ça a commencé avec l’appui à l’ALENA. »

      En quoi le protectionnisme est-il pertinent pour les séparatistes? Je suis contre le protectionnisme.

      « D’autres, comme les militants de Québec solidaire ont d’autres priorités, d’autres objectifs, d’autres méthodes à proposer. Et il faut que les indépendantistes purs et durs apprennent à vivre avec cette nouvelle réalité politique. »

      Non, ils veulent imposer LEURS CONDITIONS, comme le PCul (dans une moindre mesure, mais…) et l’ADCUL!

      Je suis contre la proportionnelle. Pourquoi pas un système uninominal à n-1 tours comme en Australie?

      « Si on veut avancer, on doit se donner une constitution et se débarrasser du vieux modèle britannique. »

      On peut bien essayer mais ça va être difficile de l’appliquer en restant dans le Cacanada, mais bon, si ça amuse les politiciens, pourquoi pas?

  3. « Une des principales erreurs de la majorité des anarchistes du Québec est ce syllogisme fallacieux qui explique presque entièrement leur opposition à la séparation du Québec »

    Je comprends un peu leur réflexe de type « knee-jerk » face au nationalo-séparatisme. Étant autant rébarbatif au nationalisme, c’est tout ce qu’ils peuvent y voir. Un peu comme une personne ayant une hantise d’envahissement culturel paranoyera lorsqu’il verra que 5% de la population n’est pas de sa culture et verra immédiatement le jour où ils seront 95%.

    C’est peut-être le seul défaut de l’anarcho-séparatisme, le fait que les anarchistes adhérant au séparatisme tout en étant rébarbatif au nationalisme n’ont pas les garanties que ce sera l’anarcho-séparatisme qui l’emportera après avoir dit oui au projet séparatiste. Ils n’ont pas la garantie que ce n’est pas les nationalisme qui l’emporteront et se serveront des leviers de l’état pour se doter d’une loi 101 plus puissante et de d’autres lois nationalistes qui restreignent les libertés de choix et d’expression des gens.

    Quant à s’excuser, c’est un peu aussi s’accuser, c’est pourquoi Falardeau ne s’est jamais vraiment excusé dans sa vie.

    1. En effet, le Grand Soir anarchiste n’arrivera pas au lendemain de la séparation du Québec. Mais il sera un peu plus facile de combattre un Léviathan affaibli…

  4. @Lutopium,

    « Mais ça, Falardeau n’a jamais été assez honnête pour dénoncer le virage à droite qu’à pris le Parti Québecois au milieu des années 80. »

    Pas plus qu’il n’a dénoncé le virage à gauche du PQ après 2000 dont les départs des lucides n’y sont pas étranger (Lucien Bouchard, Joseph Facal, Jacques Brassard, François Legault, etc).

    Falardeau n’était ni de gauche ni de droite mais un obsédé de l’indépendance alors tout ce qui était bon pour l’indépendance, il l’endossait quitte à souffler chaud et froid en même temps.

    1. La droite ou la gauche, on s’en occupera quand on sera chez nous. Il est impossible actuellement d’avoir une politique saine avec trois partis qui se dispute le centre pour ratisser le plus d’electeur possible.

      L’independance est un but obligatoire que ce soit pour pretendre creer un « pays » anarchique, ameliorer le sort sociale, diminuer l’influence des etats (ouais y en a deux en ce moment), permettre aux premieres nations d’acceder à leur souveraineté (donc encore plus de droits individuelles et une nation encore amoindri, ca devrait plaire), etc…

      Et se dire contre les nationalistes en attaquant les souverainistes, ca releve du plus profond mongolisme vu que ces gens se transforment en ultra-nationaliste canadien fanatique ! Si on veut faire diminuer le sentiment nationaliste au Quebec, sentiment tres fort au PLQ et à l’ADQ et pas qu’au PQ loin de là, liberer notre pays serait deja un premier pas.

      Je serais le premier à ne plus parler de nationalisme une fois libre et je ne serais surement pas le seul !

      Rarement vu autant de sophismes et d’incoherences chez les anti-souverainistes se disant anti-etatistes, anti-syndicalistes (qui sont puissant parce qu’ils appuient le PQ ou le PLQ en se servant de la cause nationale pour se faire lecher le cul), anti-nationalistes, pour la defense de la diversité, pour la defense individuelle, pour la defense des cultures du monde, pour la defense des amerindiens… on peut allonger la liste presqu’à l’infini.

      Y a quoi qu’ils n’ont pas compris pour voir que justement cette lutte entre le Quebec et le Canada, l’imperialisme canadien et l’imperialisme de la langue anglaise, sont justement les pires ennemis à tous ce qu’ils PRETENDENT defendre et correspondent exactement à ce qu’ils combattent ?

      Falardeau n’etait pas plus nationaliste que moi. C’est sur que ca parait nationaliste un patriote qui se bat pour la liberté de son peuple, mais le lendemain de la victoire, on ne l’est plus ! Un liberal ou un adequiste le sera bien plus, quelque que soit le pays dans lequel il vit. Ce sont ces gens qui votent des lois nationalistes, defendent la preference nationale, créent le protectionisme nationaliste, etc.

      Falardeau, dans un Quebec libre, il en a rien à foutre du nationalisme ! Il est en paix, il va vivre dans les bois et il ne defendra que sa culture et sa langue pour proteger ses libertés individuelles et celles de son peuple et la richesse des diversités humaines de ce monde… comme moi.

      Souverainiste = nationaliste … le resultat d’un sophisme qui pue du cul et respire l’ignorance crasse ou la malhonneteté des nationalistes canadiens ou des colonisés qui essayent de nous faire passer pour des mechants integristes voulant nous replier sur nous-memes. Au contraire, Falardeau revait du meme Quebec que moi et beaucoup d’autres, un Quebec inclusif, pluraliste, pacifique et ouvert au monde. Rien de nationaliste !

      Mais bon, avec les etrons qu’on a en face de nous, on n’est pas à une desinformation pret. On commence à etre habitué depuis 60 ans d’entendre toujours les memes discours negatifs et de peurs de la propagande canadienne.

  5. Il y a également la passe dans l’entrevue où Falardeau parle de l’éducation et de la santé comme étant des pouvoirs minables (partie 2 là où il fait allusion aux rois nègres).

    On comprend le fondement de son analyse très sommaire mais de là à en venir à attaquer des pouvoirs aussi cruciaux que la santé et l’éducation qui sont le fondement de toute vie humaine, je crois que c’est charrier un peu fort.

    D’autant plus que le Québec est fort probablement la province qui peut parler le plus fort avec l’étranger de ces dits pouvoirs l’échange de main d’oeuvre entre la France et le Québec étant là pour le prouver en quelque sorte.

    1. Faut dire que je ne parlais pas de la deuxième partie et que je ne l’ai presque pas regardée.

  6. Voici une réplique que j’ai laissée aux gens de la commune succursale de la NEFAC à la solde des grands centres américains à l’image des belles corporations walmartesques des USA (je sais que ça sonne anti-américain mais c’est vrai que c’est très américain comme façon de faire la succursale, cela a du bon mais il ne faudrait pas cacher ce fait d’arme contrairement à nos amis montréalais de la NEFAC):

    « En ce qui a trait aux insultes, peut-être que Falardeau n’avait pas répondu à votre satisfaction aux interrogations que vous aviez à son sujet. Malheureusement, il n’est plus de ce monde pour ajouter quoi que ce soit ou pour paufiner son discours. Cependant, je ne crois pas qu’il y ait quoi que ce soit à rajouter parce qu’on connaissait la ritournelle et qu’à la fin c’était assez redondant.

    Cependant, de votre côté, vous ne semblez pas avoir davantage répondu aux accusations de Pierre Falardeau qui vous accuse entre autre d’être une succursale des villes de Boston et New York entre autre et ce silence est ma foi, assez étrange de votre part. »

  7. @TM : un camarade a publié une réponse à ta « réplique ».

    @David : je n’ai pas autant de temps à perdre que toi, je serai donc bref. Si je suis anti-nationaliste (et internationaliste), c’est que la nation n’améliore en rien les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs. J’ai objectivement pas mal plus d’intérêts communs avec un travailleur de l’Alberta qu’avec un boss francophone bien de chez nous.

    Le discours comme quoi la séparation nous donnerait un État de moins à combattre ne tient pas la route. Si on se rend là, on fera pas la révolution juste au Québec ou juste au Canada, siboire.. L’anarcho-pragmatisme, c’est de lutter pour shipper nos problèmes aux autres?

  8. @Philou,

    Cette réponse s’avère ma foi nettement insuffisante mais bon, je vais la prendre quand même, ce n’est pas simplement parce qu’on se colle un sticker dans le front anarchiste qu’on est nécessairement indépendant des diktats de la maison-mère. Les bons employés obéissant de Wal Mart ou des pires manufactures chinoises avec les pires boss autoritaires du monde peuvent bien se coller un sticker d’anarchiste dans le front, ça ne fait pas eux des anarchistes même s’ils le veulent au plus profond de leur religion anarchiste.

    Comme disait Vulgaires Machins: « On s’en va nulle part si la substance se résume aux symboles. »

    « Le discours comme quoi la séparation nous donnerait un État de moins à combattre ne tient pas la route. Si on se rend là, on fera pas la révolution juste au Québec ou juste au Canada, siboire..  »

    En effet, les autres provinces canadiennes ont une job à faire à ce niveau là mais eux partent de très loin en terme de suffrage universel à la séparation quoi qu’on pourrait être très surpris des scores dans l’Ouest canadien si un référendum sur la question était tenu en Alberta.

    Je suis pourtant beaucoup plus fédéraliste que David et beaucoup plus à droite (étatiste) cependant, il faut se rendre compte que la position de facilité est dans le fédéralisme pour l’anarchisme et de l’anarchisme facile…hiiii, je n’y crois pas super gros. C’est plutôt la position de confort et sur ce, Falardeau a raison, pas besoin d’envoyer l’armée quand les anarchistes s’occupent de faire la sale besogne….Mouahahah vous êtes manipulables à l’os, vous faites la job de la police. C’est à s’en pisser dans les shorts.

  9. @Philou,

    « je n’ai pas autant de temps à perdre que toi, je serai donc bref. Si je suis anti-nationaliste (et internationaliste) »

    Un anarchiste qui n’a pas de temps à perdre, my god qu’est-ce que vous faites de votre vie, vous allez à l’école, vous travaillez dans une épicerie, au Wal Mart, petit anarchisme du dimanche?

    Le mot internationaliste le dit: inter veut dire entre et nationaliste veut dire…membre de la nation. Pour être internationaliste, il faut reconnaître avant tout les nations tel que le mot le dit. Mondialiste serait peut-être plus approprié à votre cas ou encore multiculturaliste.

    « c’est que la nation n’améliore en rien les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs. »

    Tout à fait d’accord ce qui n’a strictement rien à voir directement avec le séparatisme.

    « J’ai objectivement pas mal plus d’intérêts communs avec un travailleur de l’Alberta qu’avec un boss francophone bien de chez nous. »

    Derrière cet énoncé, on sent en effet la promotion insidieuse de l’unité canadienne. D’ailleurs, si ce n’était pas le cas pourquoi parler d’un travailleur d’une autre province canadienne et non disons d’un travailleur du Wisconsin, du Brésil, de la France ou du Honduras?

    Et si les frontières sont si mauvaises, pourquoi ne pas faire du monde entier un seul pays?

    Derrière l’anarcho-fédéralisme occasionnel du dimanche, on sent le Gratonisme, la police montée en arrière des petits bandeaux noirs. Entre l’anarchisme et le fédéralisme, on connaît votre choix. Entre être indépendant et soumis au diktats de la maison mère, on connaît votre choix, entre le collectivisme et l’individualisme évidemment on connaît votre choix. Entre s’affirmer en tant qu’individu ou se cacher derrière les « camarades » de la gang, on connaît votre choix, entre le communisme et l’anarchisme, on sait ce qui prédomine dans le discours ambiant de non-justification et de dénonciations préfabriquées la plupart du temps venant du think thank de la maison mère des USA.

    1. continue de te branler Tym! Démagogue de droite… alors la Fédération des caisses populaires est une organisation qui défend le fédéralisme canadien? Pis la fédération québécoise de hockey sur glace aussi?

      Pitoyable!

    2. Tym Machine,

      Pour la « perte de temps », je ne considère pas que cette discussion vaille la peine que j’y consacre encore beaucoup de temps, voilà tout. Ton analyse du monde me semble d’ailleurs très idéaliste. Des convictions anarchistes seraient contradictoires avec le fait d’aller à l’école ou de travailler? T’sais, j’paye mon loyer pis j’fais l’épicerie aussi, des fois!

      Même chose pour les nations : que j’espère leur disparition ne fait pas en sorte qu’elle n’existent pas, d’où le terme d’internationalisme, qui met l’emphase sur le dépassement de ses barrières inutiles et la solidarité qui devra en découler. Va pour mondial ou multiculturel, si ça te fait plaisir.

      J’ai passé ben proche d’ajouter « et la travailleuse d’Ukraine ou du Congo », mais j’ai choisi dans le cadre du Canada puisque c’était le cadre dont il était question. Mais tu dois avoir raison : « Trudeau sors de ce corps! » D’ailleurs, si j’avais parlé du Wisconsin, vous seriez revenu à la charge avec vos accusations débiles sur la maison-mère anarchiste américaine (ce que, d’ailleurs, tu as réussi à faire pareil).

      Étymologiquement, pays renvoie à une subdivision territoriale. La question de l’organisation dans l’espace viendra en temps et lieu. À ce propos, plusieurs anars proposent effectivement un « fédéralisme » (qui n’est pas celui du Canada, tu peux descendre de tes rideaux) d’assemblées démocratiques de quartiers, de lieux de travail, etc.

      T’as beau insisté sur la différence entre nationalisme et séparatisme, ça t’a pas empêché d’attraper cette espèce de fixation paranoïaque sur l’« ennemi » canadien. Ton dernier paragraphe est troublant. J’hésite à savoir ce qui serait le moins pire pour toi : une terrible analyse ou une intense mauvaise foi? D’ailleurs, qui est ce « on »? – est-ce le même « nous » indéfinissable des nationaleux?

      Ce fut divertissant, mais je ne reviendrai probablement pas lire la suite de votre blabla démagogique.

    3. HA ha ha, Tym Machine qui se bouffe des petits-anars au dejeuner et qui se fait repondre soit par des betises sans argumentation, bien fait pour ta gueule sale bourgeois de droite exploitant les masses laborieuses, soit dans un superbe cours de patinage pour nous expliquer qu’internationalisme c’est des nations qui disparaissent mais pas vraiment tu vois.

      En realité, ce n’est pas non plus de la mondialisation cher TM, parce que ca ne rentre pas du tout en contradiction avec les nations et leurs reconnaissances, ce dont les anars revent, et ce qui arrivera si ils arrivent à leurs fins, ca s’appelle la globalisation.

      Et oui sans nation pour demarquer les territoires et defendre les differences et les cultures, on sera en effet comme un albertain, un chinois, un congolais, un danois, un peruvien, on sera tout et rien !

      Alors c’est quoi la globalisation ? Ben y a plus de frontiere, on a tous les memes lois, les memes droits, et on parle tous la meme langue, comme ca ca facilite les echanges …. surtout commerciaux. Et oui, c’est une idee des grands bourgeois exploiteurs, comme quoi dans la vie, comme toujours, les extremes se rejoignent et se ressemble ! La globalisation c’est la continuité de l’occidentalisation. Une forme d’imperialisme aggressif qui veut faire disparaitre toutes les frontieres et detruire toutes les nations et donc les etats.

      SQFD. L’anarchisme et la grosse bourgeoisie militent pour le meme but, meme si ce n’est pas pour les memes fins, en tout cas le resultat devrait en bout de ligne etre assez semblable.

      Alors anti-etatiste… je ne suis pas tres chaud parce que les etats sont devenus les syndicats du peuple, y a bien plus qu’eux pour nous defendre contre les multi-nationales … oui je sais pas en ce moment laissez moi finir, quand on met au gouvernement un parti qui a les interets du peuple à coeur, donc pas les sales de liberaux ca c’est sur. Mais disons que ca peut disparaitre, on revient au debut du neolithique, des sortes de mini-etats-villages, ouais ca peut se jouer apres une pandemie ou une guerre nucleaire. Et ne me parler surtout pas de realisme de mes propos, ca en tant qu’anar vous pouvez la fermer, votre projet est encore plus peter que le futur que j’imagine. Moi aussi j’ai le droit de delirer et refaire le monde comme si c’etait dans un film. Ne vous plaignez pas, je n’ai pas encore ramené Terminator ! Et je pourrais !

      Par contre la disparition des nations, alors là je ne vois pas le rapport avec l’anarchie. L’anarchie peut tres bien fonctionner avec des nations en santé, faut juste qu’elle soit ouverte et que tout le monde soit respectueux des differences, c’est à dire que chez les autres on vit comme eux. Et tout cela pour la sauvegarde des diversités et libertés individuelles ! Ca vous troue le cul hein ?

      Bon j’attends vos reponses mes loulous. Vous avez deux choix :
      – me traiter de bourgeois traite complice des nationalistes qui exploitent les minables de votre genre de la classe proletatienne incapable de gravir les echelles sociales. Et vous n’avez meme pas idee du metier que je fais !
      – essayer d’argumenter pour me convaincre que la disparition des nations, des frontieres et des etats, pour rendre les gens tous libres et egaux, n’amenera pas une harmonisation du monde et donc une globalisation.

  10. @mesrine,

    Démagogue de droite, facile celle-là, forcez-vous un peu plus franchement.

    Mais pour quelqu’un qui prend le pseudonyme d’un criminel notoire, je trouve cela assez flatteur.

    Au moins, je ne prône pas le communisme.

    L’anarchisme-communisme, ça vaut ce que ça vaut. J’aime bien m’ostiner avec une personne à la fois, je n’irai pas m’ostiner avec une gang de personnes qui se cachent derrière des masques et qui font du graffiti sur les pancartes électorales le dimanche matin très de bonne heure.

    Anarchisme du dimanche quand tu nous tiens…

  11. @Philou,

    « T’as beau insisté sur la différence entre nationalisme et séparatisme, ça t’a pas empêché d’attraper cette espèce de fixation paranoïaque sur l’« ennemi » canadien. Ton dernier paragraphe est troublant. J’hésite à savoir ce qui serait le moins pire pour toi : une terrible analyse ou une intense mauvaise foi? D’ailleurs, qui est ce “on”? – est-ce le même “nous” indéfinissable des nationaleux? »

    Je suis bien plus fédéraliste que votre gang d’anarchos du dimanche alors ferme ta gueule.

    Mais bon, c’est un peu dur à comprendre là pour une gang d’adolescents boutonneux un peu attardés sur les bords qui viennent de faire un petit court de philo sur le sujet.

    Bref, conversation is over from now on.

    1. TM:  » une gang d’adolescents boutonneux un peu attardés sur les bords  »

      Vieux shnock! Force toi un peu franchement…