Anarcho-centrisme séparatiste?

Dans ce billet, j’explique pourquoi le sous-titre de mon blogue s’écrit maintenant: « Un blogue anarcho-centriste séparatiste« . Notons que j’utilise l’axe gauche-droite dans le sens économique et que je vais utiliser plusieurs généralisations qui s’appliquent aux anarchistes de gauche (anarcho-communistes, anarcho-socialistes, anarchistes libertaires et, dans une moindre mesure, les individualistes stirnériens: j’admets quand même avoir une plus grande sympathie pour les gauchistes, surtout les individualistes), aux anarchistes de droite (anarcho-capitalistes, volontaristes, agoristes) sous leur forme la plus extrême et aux libertariens minarchistes, vulgaires ou pas. Alors, il est possible que ces généralisations ne s’appliquent pas à vous, ce qui est une bonne chose.

Plusieurs débats que j’ai suivis ici et ailleurs dans la blogosphère m’ont apporté ces constats suivants, et ce billet d’Anne Archet fut la goutte qui a fait déborder le vase:

Premièrement, la blogosphère anarchiste et libertarienne québécoise, nonobstant le respect personnel que je peux avoir pour certains blogues, me fait de plus en plus chier (mais rassurez-vous, la blogosphère anarchiste francophone hors-Québec est encore pire), particulièrement les anarcho-fédéraleux qui sont contre la séparation du Québec parce que selon eux, l’État Cacanadian nous protège contre les corporateux et l’apartheid raciste des nationaleux culbécois est à nos portes si le Québec se sépare ;), et les libertariens fédéraleux qui sont eux aussi contre la séparation du Québec parce que selon eux, l’économie va s’effrondrer et… l’apartheid raciste des nationaleux culbécois est à nos portes si le Québec se sépare! Ces fédéraleux soi-disant anarchistes et libertariens sont des complices de l’État Cacanadian et de l’expansion de l’État Culbécois, qui est en compétition avec l’État Cacanadian. Bref, de véritables perroquets de la propagande de peur des fédéraleux étatistes! Pour paraphraser Anne Archet, avec des ennemis comme les anarcho-fédéraleux et les libertariens fédéraleux, l’État n’a pas besoin d’amis. Au moins, la blogosphère anarchiste anglophone n’embarque pas dans cette camelote anti-séparatiste primaire et on y reconnaît généralement l’indépendance territoriale comme un pas en avant vers l’anarchie. Sérieusement, je trouve la blogosphère anarchiste anglophone nettement plus intéressante et je ressens beaucoup plus d’affinités idéologiques avec eux, même si je trouve que certains anarcho-centristes comme plusieurs mutuellistes qui, même si je suis très sympathique à leur cause (mais sans me considérer comme un mutuelliste pur et dur), sombrent dans un excès d’organisationnite qui est trop collectiviste à mon goût: le consensus à petite échelle (la plus petite possible) étant la seule forme d’organisation vraiment anarchiste.

Deuxièmement, la blogosphère anarchiste québécoise est infestée d’extrémistes anarcho-gauchistes dont leur discours confus revient à justifier involontairement les interventions liberticides de l’État. Bref, ce sont des socialistes joliment vernis, pour paraphraser à nouveau Anne Archet. De plus, même si l’anarchie de droite est pratiquement absent de la blogosphère anarchiste québécoise, il y a aussi la contrepartie des CONservateurs joliment vernis que sont les libertariens minarchistes, dont leur sacro-sainte apologie de la propriété et du profit fait l’affaire des capitalistes: ceux-ci sont fortement présents et appréciés par l’intelligensia politico-affairiste culbécoise. Bref, avec des ennemis comme les anarchistes de gauche, les anarchistes de droite et les libertariens, l’État n’a pas besoin d’amis. Ces courants extrémistes confus, en ajoutant en plus l’anarchie de droite (d’autres CONservateurs joliment vernis), existent aussi dans la blogosphère anarchiste anglophone mais au moins, les points de vue anarcho-centristes moins confus y prennent beaucoup plus de place.

Troisièmement, beaucoup d’anarchistes (peu importe leur provenance) commettent l’erreur fondamentale suivante: ils remettent en question l’État, mais sans toutefois remettre en question les comportements et les institutions sociétales (et même, le concept de « société » lui-même) qui créent un contexte favorable à l’expansion de l’État.

J’abhorre le discours anti-marché des anarchistes de gauche et le discours pro-propriété et pro-profits des anarchistes de droite et des libertariens minarchistes.

J’abhorre le discours anti-économique des anarchistes de gauche et le discours éconocentrophile des anarchistes de droite et des libertariens minarchistes.

J’abhorre le discours moralisateur des anarchistes de gauche et le discours amoral des anarchistes de droite et des libertariens minarchistes.

J’abhorre le discours anti-scientifique des anarchistes de gauche et le discours anti-artistique des anarchistes de droite et des libertariens minarchistes.

J’abhorre la complaisance syndicaleuse des anarchistes de gauche et la répression anti-syndicale primaire des anarchistes de droite et des libertariens minarchistes.

J’abhorre la complaisance fémi-favoritiste des anarchistes de gauche et la complaisance machiste (avortement; à qui profitent le plus les hiérarchies de pouvoir?) des anarchistes de droite et des libertariens minarchistes.

Je refuse d’appliquer une politique de censure trop restrictive dans mon blogue comme le font trop souvent les anarchistes et les libertariens minarchistes qui ne s’ouvrent pas assez au débat avec les étatistes.

J’abhorre le discours anti-mathématique primaire de la quasi-totalité des anarchistes et des libertariens minarchistes.

J’abhorre les anarchistes et les libertariens minarchistes « faiseurs de systèmes » et les anarchistes « idéologues absolutistes » qui ne font que reprendre la démarche étatiste à leur propre profit. Je préfère promouvoir la variété comme valeur anarchiste fondamentale.

J’abhorre le discours anti-séparatiste des anarcho-fédéraleux et des libertariens fédéraleux, qui sont des complices de l’État Cacanadian et de l’expansion de l’État Culbécois.

Bref, je suis un anarcho-centriste séparatiste!

17 Réponses

  1. Bonjour.

    Je suis également anarchiste libéral (je considère que c’est un pléonasme) anticapitaliste, pour une éthique contractuelle de réciprocité et contre la morale bigotte, de gauche comme de droite, contre l’antimasculinisme autantque contre l’antiféminisme (ou plutôtcontre le féminisme autant que le le masculinisme, au sens strict : pour l’égalité des sexes et la liberté absolue de genres), rationaliste subjectiviste…
    Bref je suis chercheur en philosophie politique et anarchiste hors école.
    Par contre je ne suis pas québecois. :/

    Que pensez-vous de la plate-forme suivante (pourfaire TRES bref) :

    => Une société qui entend assumer l’autonomie et l’égalité des droits (société libérale) doit donc concilier :

    libre échange : liberté des agents d’entreprendre à leur guise = souveraineté individuelle comme propriété de soi donc de son activité ;

    éthique : éducation et autogestion affirmant l’autonomie comme étant aussi responsabilité individuelle : convention de non-nuisance comme pacte social de réciprocité, charte relationnelle ;

    propriété et gestion commune des biens publics = ressources naturelles : non-reconnaissance de la légitimité de l’appropriation originelle.

    → il ne s’agit pas de nier le droit à la propriété privée mais de l’identifier comme découlant de la propriété de soi (autonomie individuelle) s’exprimant originairement comme propriété de ses facultés, donc de son activité, et secondairement, à travers son activité, comme propriété de sa production (des fruits de son activité, produits de l’usage de ses propres facultés). Cela ne nie pas la propriété commune des ressources individuelles, mais combinés entre eux, ces deux principes impliquent la copropriété/cogestion des biens : propriété privée de la production humaine ; propriété publique de la production naturelle -> propriété commune des biens et services, le producteur disposant à sa guise du bien produit et la collectivité, d’une part prélevant le montant de la ressource naturelle appropriée/transformée/dégradée/détruite dans la production, d’autre part décidant en amont de la quantité de ressources qu’elle propose à la vente.

    Par exemple, un seuil peut être fixé en dessous duquel la collectivité qui en a les moyens cède gratuitement ses ressources, permettant à chacun de vivre une activité/existence suffisamment riche et de développer ses libertés. Au dessus de ce seuil, un prix est fixé pour l’achat de ressources supplémentaires par l’industrie. Une troisème tranche est établie qui n’est pas proposée à la vente mais demeure propriété de la collectivité qu’elle optimise démocratiquement via les fonds obtenus par la vente de la seconde tranche : redistribution des richesses, développement scientifique et écologique, préservation/développement du patrimoine naturel et culturel, etc.

    → C’est en amont qu’il faut penser la distribution des ressources/richesses/droits, non en aval du commerce (qui doit demeurer totalement libre), par des restrictions douteuses et des prélèvements nuisant aux libertés individuelles et entrainant des surcouts importants de gestion des flux et taxations, ainsi que des contrôles et de la coercition rendue nécessaire par de tels systèmes autoritaires.

    => Pas d’autorité, ni publique, ni privée : autonomie de tous, y compris de la collectivité publique elle-même, la plus large : propriété de la société d’elle-même comme gestion démocratique (la société n’est que l’association égalitaire souveraine des agents individuels qui la composent) de ses ressources.

    L’appropriation originelle est une farce, une appropriation déguisée des hommes y perdant toute souveraineté sur leur vie et leur existence même. Qu’aurions-nous fait si un petit malin très rapide s’était immédiatement tout approprié ? Faudrait-il, au nom du libre échange (!), accepter d’en faire un empereur de fait du monde, le grand patron, Dieu terrestre possédant le monde et transmettant son titre à ses descendants à travers l’héritage matériel qu’il leur lègue : le patrimoine mondial ?

    → Pas de monopole étatique sur le marché des biens et services produits, qui détruirait l’information sur la valeur d’échange. Mais une reconnaissance /gestion en amont de la propriété collective de la nature fixant la disponibilité et les prix des ressources naturelles à partir desquelles les agents privés peuvent librement déterminer les conditions de leur production et de leurs échanges. = libéral-socialisme au sens strict, d’un libéralisme débarrassé de ses scories absolutistes et d’un socialisme conséquent reconnaissant que la propriété commune des moyens de production doit finalement être celle des premiers facteurs de la production : les ressources naturelles, et non la propriété commune des machines de l’industrie, elles-mêmes produits appropriés légitimement par un agent privé qui les achetés légalement et en dispose à sa guise : possibilité de les louer à une coopérative de travailleurs, seuls propriétaires de leur activité qui partagent alors avec le loueur les coûts (comprenant la taxe de remboursement sur les matières premières) et profits (prix fixés librement…) de leur production.

    C’est pourquoi nous défendons :

    * L’autogestion politique du peuple par le peuple pour le peuple : souveraineté des conseils locaux de citoyens fédérés en démocratie directe ;

    * L’autogestion économique par les conseils de travailleurs seuls propriétaires de leur activité ;

    * La non-ingérance de la collectivité dans les affaires privées (liberté absolue de moeurs, de croyances, d’altération de sa conscience…) ;
    * Les droits inaliénables car constitutifs de l’individu à la vie, la liberté de conscience, d’information, d’expression, de circulation, d’action, d’échange, dans le respect de chacun, et l’effective matérialité de ces droits par l’ouverture des frontières, la libre circulation de l’information et l’accès pour tous aux technologies de communications, par une aide à l’équipement et/ou le développement d’espaces publics gratuits de mise à disposition de technologies de communication, une éducation libre, critique, gratuite, publique, assurée à chaque enfant du plus jeune âge à la fin de ses études, la libération des médias de l’emprise du politique et de l’économique, un revenu d’existence pour tout citoyen, c’est à dire tout résident, de la naissance ou son arrivée dans la collectivité, à sa disparition de la collectivité, déréglementation immédiate absolue et transfert de la souveraineté au peuple : restauration de la souveraineté populaire aux conseils citoyens autogérés ;

    * La collectivisation des ressources naturelles et leur gestion démocratique.

    Nous sommes contre toute forme d’oppression, d’autorité, de hiérarchie, au nom de la liberté de tout individu et de l’égalité des libertés individuelles et collectives. Le contrat social et son respect ne peuvent être que des choix autonomes, toute coercition étant vouée à l’échec.

    Pour un marché libre et une existence autonome ?

    Bien cordialement.

    1. Je vais relire ça à un moment donné. Ça mérite réflexion.

  2. une petite note…
    masculinisme et féminisme ne sont pas des termes symétriques.

    il ne s’agit pas de deux pôles equidistants en équilibre sur un pivot situé au centre…
    c’est une erreur que de le poser ainsi…

    cette erreur logique affaiblit le reste du manifeste….

    je vais lire la plateforme proposée..

    1. « masculinisme et féminisme ne sont pas des termes symétriques. »

      Faudrait en effet remplacer « féminisme » par « fémi-favoritisme ».

      Bienvenue ici! 🙂

  3. Keven Berrigan | Réponse

    Je suis anarchiste de droites depuis toujours, je vois que vous connaissez bien la gauche, mais très peu l’anarchisme de droite, tel que décrit par François Richard dans son « Que sais-je » ou Par Micberth dans « Révolution droitiste » Je défends l’aristocratisme, mais malheureusement je me rends compte que les gens ne connaissent bien peu cette line de vie (du Grec aristo : meilleur, excellent, et kratos : le pouvoir, l’autorité. – gouvernement des meilleurs, à ne pas confondre avec cette noblesse héréditaire mainte foi consanguine) les socialistes nous voient trop souvent comme l’ennemi à abattre, je ne fais pas la différence gauche/droite, je ne prône que l’excellence et il est arrivé que j’ai reconnu quelques rares oxyures de la gauche comme excellent. Mais de par leur nature égalitaire et nivelante, bien peu en supportent la lourdeur de la rigueur quotidienne. La droite quant à elle, n’est que rarement mieux, mais du moins elle fait plus propre…
    Je suis un lecteur boulimique, mais comme la lecture définie l’homme, Céline, Darien, Bernanos ou Palante m’ont façonné comme l’eau façonne la rivière…
    Depuis peu, J’écris, et je défèque… J’écris violemment, méchamment sur l’ordinaire, et avec douceur et tendreté sur la violence du quotidien… Peu soucieux de plaire ou de déplaire, quoique enclins (parfois) aux morceaux de bravoure littéraires, je ne limite pas ma quête de la vérité à une critique radicale de la réalité et des principes démocratiques ainsi qu’à l’expression d’une hostilité dirigée contre les socialistes ; je manifeste une opposition tout aussi violente à l’endroit des institutions qui structurent la société, que celles-ci reconduisent les rapports de force immémoriaux destinés à asservir les individus et à freiner l’exercice normal de l’intelligence. Je défends l’aristocratisme qui est pour moi, la recherche perpétuelle de l’excellence à travers les valeurs que sont l’honneur, la fidélité. Valeurs qui sont malheureusement en voie de disparition. Les aristocrates (nous ne sommes que quelques au Québec –Serez heureux de le savoir-) haïssent les intellectuels non seulement car ils sont les inventeurs de la démocratie mais aussi car ils stigmatisent les boucaniers d’idée comme moi -pas philosophe pour un sous- qui nagent à contre courant… La preuve n’est plus à faire en ces temps de manifestations estudiantines… Les intellectuels ne sont seulement que des créateurs littéraires ou des bâtisseurs de systèmes philosophiques, ils laissent la sale besogne aux autres, celle de l’appliquer. Les intellectuels pensent contre l’homme, contre son présent et son devenir, en allant dans le sens de ses faiblesses, et en popularisant un goût pour l’abstraction et l’irréalité.

    Se refuser la démocratie, C’est le fondement même de l’aristocratie, toute l’idéologie se construit en effet sur une opposition absolue au postulat égalitaire. Ce qui me choque les dans l’idéologie démocratique c’est la référence constante qu’elle implique aux critères quantitatifs. Cette affirmation est particulièrement significative, car non seulement je ne reconnais nullement la prééminence du nombre, mais considère la dimension collective néfaste à l’homme. Donc situer toute ambition politique dans une perspective quantitative, comme le font les démocrates, conduit nécessairement à un nivellement intellectuel et moral qui met en danger l’intelligence, les capacités créatrices et la singularité de l’individu. Prétendre parler au nom de la plèbe, des masses et des hommes est un coup très grave porté contre la véritable loi de l’espèce qui croit que la majorité vive à l’unisson de l’élite, c’est-à-dire de ces hommes rares compétents et moralisés… Céline écrit : « Il n’y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu’à devenir exploiteur. Il ne comprend pas autre chose. Le prolétariat héroïque égalitaire n’existe pas. ».

    Cordialement…

    1. Intéressant! Merci et bienvenue ici! 🙂

      Est-ce que vous vous considérez comme un anarcho-capitaliste?

      1. Keven Berrigan | Réponse

        Non du tout, l’anarchisme de droite est très complexe en soit, tout comme Micberth, je préfère: Aristocrate Libertaire… Les universitaires disent Anomique et ça me convient… C’est une révolte très individualiste, un mode de vie… L’anarchiste de gauche est très intello, philosophique et utopiste… Ça va jusqu’à l’aube des 20 ans… Mais avec une femme et 3 enfants, l’utopie coûte cher! Je suis seul avec mes bouquins, ostracisé avec plaisir par la plèbe que je déteste… Mais je dois bien aller faire l’épicerie! Et puis le touintouin des casseroles… Ça me casse les couilles… j’aurais préféré qu’ils tapent sur des coussins… Allez Bonsoir….

        1. Bon, ça me rassure déjà! Est-ce que ça ressemble à ce que certains surnomment « anarcho-monarchisme »? Où est-ce plus un mode de pensée individualiste?

          Lisez-vous Anne Archet? (je ne la considère pas de droite, mais
          elle est très individualiste et égoïste, mais au sens stirnérien (ce que j’aime bien moi-même!) )

          http://flegmatique.net/

          http://archet.net/

        2. Et bien sûr, mes attaques contre l’anarchisme de droite sont essentiellement contre les anarcho-capitalistes, pas contre vous!

  4. Keven Berrigan | Réponse

    Ça m’a pris plus de vingt ans, de lecture et de recherche pour vraiment définir ce qu’était l’anarchsime de droite… La synthèse de François Richard, enseignant émérite à la Sorbonne, qui a fait un travail de recherche titanesque sur l’anarcho-droitisme dans la littérature… Est ce qui en résume le mieux. De Darien, en passant par Bernanos ou Bloy ou Céline… Sans oublier Léautaud qui, son journal littéraire faisant plus de 6000 pages, en fut un des modèles. L’A.D. se vit très individuellement, nous réfutons la masse, le peuple… Ainsi que la démocratie tant aimé des faibles. Le peuple ne peut rien contre l’ntelligence d’un seul homme… Soyez intelligent, évitez le facile, le populaire… Moi je veux que mon cul soit assis sur ce qu’il y a de plus confortable, que mes yeux voient ce qu’il y a de plus beau, que ma gueule goûte ce qu’il y a de meilleur… Du Pomerol, rien de moins! Je veux que la musique soit mélodieuse, que l’art soit difficile… L’abstrait étant la lâcheté de l’artiste. L’anarcho droitisme est une doctrine très littéraire (pardonnez le gros mot :doctrine) mais se vie avec une rigueur quotidienne… Vous ne me verrez pas manifester avec des casseroles, je méprise les pieds-pas-propres qui exigent la facilité de la gratuité, Anouilh a dit : Je veux que tout redevienne difficile, qu’on paie tout soi-même, l’amour et la liberté, et que ça coûte cher…. Darien lui : Je n’aime pas les pauvres. Leur existence, qu’ils acceptent, qu’ils chérissent, me déplaît ; leur résignation me dégoûte. A tel point que c’est, je crois, l’antipathie, la répugnance qu’ils m’inspirent, qui m’a fait devenir révolutionnaire. Je voudrais voir l’abolition de la souffrance humaine afin de n’être plus obligé de contempler le repoussant spectacle qu’elle présente…. Le tout peut vous semble violent et incompréhensible… Je sais! Ne vous en faites pas, l’intelligence du peuple est très réduite et sa capacité à comprendre est faible… Il vous faut sortir de la plèbe, lire et relire, vous appliquer à saisir le sens du propos… Et dès lors, que votre intelligence vous amène à sortir du lot, et que vous constatez l’abrutissement généralisé de la tribu… Vous comprendrez ce que je vous dis…
    Bien cordialement….

    1. « L’abstrait étant la lâcheté de l’artiste. »

      Alors là, je suis complètement en désaccord avec vous. Allez dire ça à elle, juste pour voir!

      http://regardezlamusique.wordpress.com/

      Est-ce Jean Anouilh?

      Personnellement, j’aime bien les pauvres mais pas la pauvreté.

      « je méprise les pieds-pas-propres qui exigent la facilité de la gratuité »

      Je crois que vous ne comprenez très bien en quoi consiste la lutte étudiante…

      À ce que je sache, il n’est pas question de l’université dans le cadre d’une libre économie (ce que je surnommais le « vrai libre-marché » auparavant), bien malheureusement.

      « et que vous constatez l’abrutissement généralisé de la tribu… »

      Ça fait longtemps que je l’ai constaté. Presque tous les anars seront d’accord avec vous sur ce point.

      1. En effet, c’est bel et bien Jean Anouilh.

  5. Keven, va plutôt t’instruire sur la VRAI politique plutôt que de lire les livres de droitistes abrutis qui se croient anarchiste. Être anarchiste et droitiste, ca n’existe pas. Peut-on être anarcho-fasciste, tant qu’a ca? Des belles conneries ouais, faurait pas être pluraliste jusque la…

    1. C’est ce que je pense moi aussi.

  6. Être droitiste c’est aimer Hitler… Ou en tou cas LUI aurait aimer les textes que tu nous présente. Torche toi avec, ca vaudra mieux que de les lire !

    1. « Être droitiste c’est aimer Hitler… »

      Pas nécessairement. Les anarcho-capitalistes sont clairement à drouate économiquement parlant et ils haïssent Hitler encore plus que moi.

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