Abolition de la prostitution: la position des attardés pseudo-anarchistes de gauche du Collectif Emma Goldman

À la limite, je peux comprendre quand un anarchiste de gauche, même si je ne suis pas d’accord avec lui, cite des vomissures anti-sexuelles et anti-marché d’un auteur réactionnaire relativement connu pour faire valoir son point, à titre d’argument d’autorité. Mais quand un groupe d’anarchistes de gauche soi-disant « féministes » prône une criminalisation accrue de la prostitution adulte, ça dépasse l’entendement! Et ce genre de raisonnement moraleux réactionnaire et confus explique en majeure partie pourquoi les anars sont tant méprisés par la population.

Voici des extraits de ce pathétique torchon roté dans le blogue Collectif Emma Goldman.

Nous souhaitons aujourd’hui commémorer le cinquième anniversaire du décès de Nadia Caron, une jeune femme de 22 ans ayant perdu la vie des suites de la prostitution.

Soyez précis, ayant perdu la vie des suites DU COMPORTEMENT INACCEPTABLE D’UN TROUDUC (et encore là, il faut être très prudent: son appel n’est pas terminé) ET DE LA CRIMINALISATION de la prostitution ET DES DROGUES.

Nous sommes un groupe de femmes, féministes abolitionnistes, qui avons la ferme conviction qu’on monde sans prostitution et sans exploitation sexuelle est possible.

Cessez de vous considérer comme des anarchistes ou des libertaires, hypocrites! La seule position anarchiste pertinente dans ce dossier est de dénoncer la répression policière et la criminalisation de la prostitution ENTRE ADULTES CONSENTANTS! Certainement pas d’envoyer encore plus de prostituées en prison comme vous le prônez, bande de zoufs réactionnaires!

Mais le plus idiot est ici:

L’EXPLOITATION SEXUELLE, C’EST QUOI?

L’exploitation sexuelle consiste à tirer injustement avantage d’une personne au plan sexuel. Cela peut se faire via la prostitution par exemple ou les services de massages érotiques, où les femmes reçoivent une rétribution monétaire en échange de services sexuels. L’exploitation sexuelle peut également être effectuée via un échange de services, où les femmes se font offrir des biens comme des aliments, de la drogue, un logis ou un transport en échange de services sexuels. Cette dernière forme d’exploitation est d’ailleurs particulièrement répandue au Saguenay Lac-St-Jean.

Coudonc, le cardinal Ouellet est devenu un anarchiste, maintenant! 😉 Même le Démago-Maire catho-fasciste Jean « lâ-lâ » Tremblay de Saguenay ne serait pas aussi réactionnaire dans ce dossier que ces soi-disant anarchistes! On aura tout vu! Il n’y a aucune exploitation quand deux personnes consentantes s’entendent sur un tel échange volontaire!

Ce tas de marde pestilentiel se conclut par le seul passage qui aurait dû être publié:

SAVIEZ-VOUS QUE?

Environ 4 millions de femmes et d’enfants sont victimes chaque année de la traite mondiale aux fins de prostitution (Poulin, 2004);
Plus de 80 % des personnes recrutées dans la prostitution sont mineures ;

Voilà qui est différent de tout le reste. Effectivement, il faut dénoncer l’exploitation sexuelle des enfants et je suis entièrement d’accord avec cette dénonciation. Mais ce n’est pas raison pour encore plus criminaliser la prostitution entre adultes consentants, maudits caves!

Au Canada, les femmes ayant un vécu de prostitution ont un taux de mortalité quarante fois supérieur à la moyenne nationale ;

Merci à la criminalisation des non-crimes comme la prostitution et la drogue entre adultes consentants pour ce gâchis!

Plus de 9 femmes prostituées sur 10 dépendent d’un proxénète (Poulin, 2000) ;

Si par « proxénètes », on parle de « ceux qui forcent les femmes à se prostituer », je suis d’accord avec cette dénonciation. Mais si on parle de « ceux qui hébergent, encadrent et protègent volontairement les prostituées », i.e. la quasi-totalité des proxénètes concernés par cette statistique, là je ne suis pas d’accord! Mais alors, si je comprends bien, vous voulez qu’il y ait encore plus de prostituées dans la rue et qu’elles soient encore plus exposées à la répression et à la brutalité policière! Non, mais c’est tellement idiot et réactionnaire comme position que j’ai envie de vomir!

En plus, dans un milieu sans répression policière des drogues et de la prostitution entre adultes consentants, il y aurait beaucoup moins de proxénètes parce que la demande pour un tel encadrement serait beaucoup plus rare. Mais non, votre position abolitionniste à la con fait en sorte qu’il y aurait encore plus de proxénètes qui exploiteraient les prostituées!

Le proxénète touche de 75 à 90% de l’argent empoché par « ses protégées ». (Coquart et Huet, 2000).

Ce qui s’appelle un profit, et je suis contre toute forme de profit. Je suis d’accord avec vous là-dessus. Sauf que si les deux parties s’entendent volontairement sur de tels profits shylockiens, ce n’est surtout pas à la police de s’en mêler!

Vous êtes une honte à la mémoire de cette vraie féministe et anarchiste individualiste qu’était Emma Goldman! Vous êtes une honte à sa lutte acharnée pour la liberté des individus et l’égalité des sexes! Des positions sexophobes comme celle éructée par Geneviève Farouche 😉 n’ont pas grand-chose à voir avec l’anarchie! Et je répète: VOUS POUVEZ CONTINUER À ME CENSURER SYSTÉMATIQUEMENT QUAND JE COMMENTE CHEZ VOUS MAIS CESSEZ DE VOUS CONSIDÉRER COMME DES ANARCHISTES ET ASSUMEZ VOTRE ÉTATISME, HYPOCRITES!

46 Réponses

  1. «Il n’y a aucune exploitation quand deux personnes consentantes s’entendent sur un tel échange volontaire!»

    Le problème avec une affirmation du genre, c’est qu’elle ne tient pas compte des réalités économiques et sociales existantes. C’est pas mieux que l’employeur qui dit que son employé n’est pas obligé de travailler pour lui. Et alors, c’est quoi l’autre option? Allez se faire exploiter ailleurs. Les gens ont des loyers à payer, le coût de la vie est élevé. Ton «échange volontaire» est un leurre.

    En passant, je doute qu’on puisse qualifier Emma Goldman d’anarchiste individualiste. Surtout pas dans le sens d’Anne Archet. Sa lutte s’inscrit dans un combat social. Elle a été influencé par diverses sources. Elle s’est inspiré autant de Kropotkine que de Stirner (entre autre).

    Ton billet est très similaire à ce qu’on entend dans les radios poubelles de Québec.

    Je ne sais pas non plus pourquoi tu me cites, dans la mesure où ton billet ne parle pas de ce que je parlais, ni de ce que tu sous-entends qu’il traite dans ton introduction.

    Ce ne sont pas des «vomissures» anti-sexuelles, ni contre le marché, même si perso, je suis contre le marché et ce sur une base anarchiste.

    Pour ce qui est du fait que je serais «anti-sexuel» ou que j’appui un auteur réactionnaire, je considère que c’est soi A): de la pure diffamation venant de ta part, surtout que j’avais pris le temps de me distancer de l’auteur en question; ou B): de l’ignorance venant de ta part. Je vais supposer que c’est l’option B et te donner le bénéfice du doute.

    Si tu veux t’aliéner tous les gens autour de toi, tu es dans la bonne voie.

    Poursuis cette route et la seule chose que tu pourras attirer sera les trolls et les démagos.

    1. « En passant, je doute qu’on puisse qualifier Emma Goldman d’anarchiste individualiste. Surtout pas dans le sens d’Anne Archet. »

      Moins individualiste que Stirner et Archet, en effet.

      « Le problème avec une affirmation du genre, c’est qu’elle ne tient pas compte des réalités économiques et sociales existantes. C’est pas mieux que l’employeur qui dit que son employé n’est pas obligé de travailler pour lui. Et alors, c’est quoi l’autre option? Allez se faire exploiter ailleurs. Les gens ont des loyers à payer, le coût de la vie est élevé. Ton «échange volontaire» est un leurre.  »

      Ah bon! Et à ce que je sache, leur revenus moyens sont nettement plus élevés que les revenus moyens des travailleurs et plus élevés que certains cadres, et sans se faire voler par l’État en plus. C’est foutrement bourgeois comme exploitation, je trouve! Et elles seraient moins exploitées dans un milieu sans répression policière de la prostitution et des drogues!

      Bien sûr, il faudra abolir le capitalisme pour améliorer leurs conditions, mais ce n’est pas ce dont il est question dans leur billet!

      « Ton billet est très similaire à ce qu’on entend dans les radios poubelles de Québec. »

      En fait, je trouve que leur billet ressemble à de la radio-poubelle de drouate! Ces deux entités sont pour la répression des drogues et de la prostitution!

      « Je ne sais pas non plus pourquoi tu me cites, dans la mesure où ton billet ne parle pas de ce que je parlais, ni de ce que tu sous-entends qu’il traite dans ton introduction. »

      Houellebecq justifie la répression sexuelle par ses arguments. La même chose s’applique à ce collectif!

      « Ce ne sont pas des «vomissures» anti-sexuelles, ni contre le marché, même si perso, je suis contre le marché et ce sur une base anarchiste. »

      Ah bon??? Alors, relis ce que tu as cité!

      Je répondrai au reste plus tard.

    2. « Pour ce qui est du fait que je serais «anti-sexuel» ou que j’appui un auteur réactionnaire, je considère que c’est soi A): de la pure diffamation venant de ta part, surtout que j’avais pris le temps de me distancer de l’auteur en question; ou B): de l’ignorance venant de ta part. Je vais supposer que c’est l’option B et te donner le bénéfice du doute. »

      J’ai beau chercher dans mes écrits ou dans mes commentaires dans ton blogue, et je n’ai trouvé aucune mention à l’effet que je te trouverais anti-sexuel. Heureusement que tu te distances de telles sottises!

      J’ai cité ton billet pour exprimer le fait que ce que j’ai dénoncé est encore pire que les vomissures réactionnaires de Houellebecq que tu as citées.

      Alors, la réponse est C) Je trouve simplement que tu as cité des vomissures réactionnaires anti-sexuelles et anti-marché éructées par Houellebecq.

      « Si tu veux t’aliéner tous les gens autour de toi, tu es dans la bonne voie. »

      De toute façon, c’était déjà fait avant de créer ce blogue. De plus, je n’écris pas seulement pour me faire lire par les anarchistes!

      « Poursuis cette route et la seule chose que tu pourras attirer sera les trolls et les démagos. »

      Parfait! Les trolls et les démagos sont plus nombreux que les anarchistes!

      Breitbart a beau être un sale drouatiste étatiste, il a bien raison quand il dit que la confrontation est essentielle pour faire progresser une cause!

    3. « Le problème avec une affirmation du genre, c’est qu’elle ne tient pas compte des réalités économiques et sociales existantes. C’est pas mieux que l’employeur qui dit que son employé n’est pas obligé de travailler pour lui. Et alors, c’est quoi l’autre option? Allez se faire exploiter ailleurs. Les gens ont des loyers à payer, le coût de la vie est élevé. Ton «échange volontaire» est un leurre. »

      Bravo, tout à fait! Désolé David, mais c’est vrai qu’il faut déconstruire toutes les références à la nature « volontaire » d’une action ou d’un système, car elles cachent toujours le contexte qui rends ces actions ou systèmes injustes. Dans ce cas, il est vrai que certaines femmes ne sont pas exploitées, mais il est aussi vrai que beaucoup le sont.

      1. Oh attention, il n’a pas complètement tort quand il dit ça, j’en conviens! J’aurais dû être plus précis, en effet! Cependant, la prostitution entre adultes consentants est une bien moins pire source d’exploitation que le travail salarié, l’entreprenariat capitaliste et même l’action politique dans un parlement, et tout ça sans payer d’impôt sur le revenu en plus!

        De plus, la prostitution serait beaucoup moins propice à l’exploitation des femmes dans un milieu sans répression sexuelle ni répression policière de la prostitution et des drogues. Voilà 3 choses qui ne sont pas dénoncées mais encouragées dans le billet du Collectif Emma Goldman! Je ne peux pas laisser des pseudo-anarchistes dire ça sans les dénoncer!

        Si par exemple, une homme aide une femme à terminer son mémoire de maîtrise et qu’il reçoit du sexe en retour, il s’agit bel et bien d’un acte de prostitution et de la réalisation d’un mécanisme de marché. Je ne vois aucune source d’exploitation là-dedans. Quand un client donne 120$ l’heure à une prostituée qui fait volontairement son travail sans proxénète (ou avec un proxénète qui l’héberge volontairement sans profit), il n’y a pas d’exploitation de la femme là-dedans. En fait, c’est plus le client qui serait exploité, mais bon, je ne vais pas aussi loin de mon côté!

        De plus, dans un vrai libre-marché, il y aurait moins de rareté des emplois, donc les femmes seraient moins enclines à se prostituer. Mais ne parlez pas de « marché » aux gens de l’UCL, dont ceux du Collectif Emma Goldman, ils vous sortir des contre-arguments farfelus causés par leur confusion entre « capitalisme » et « marché ».

  2. À ce que je sache, le féminisme n’est pas compatible avec l’anarchisme, point.

    Ce qui est d’autant plus ironique, c’est que ma femme est partiellement responsable pour le féminisme de troisième vague. Elle n’aimerait probablement pas ça.

    1. « À ce que je sache, le féminisme n’est pas compatible avec l’anarchisme, point. »

      Ça dépend! Si tu définis le féminisme comme celui proposé par Goldman (et elle ne s’est jamais considérée comme féministe), i.e. l’égalité des droits pour chaque sexe, ça me semble très compatible, à mon avis.

      Que veux-tu dire que « féminisme de troisième vague »? Parles-tu du féminisme post-années-60?

      Et dans quel sens qu’elle n’aimerait pas ça?

      1. « Merely external emancipation has made of the modern woman an artificial being. Now, woman is confronted with the necessity of emancipating herself from emancipation, if she really desires to be free. »
        –Emma Goldman

        1. Je sais, j’ai lu ça la semaine dernière! Je la lis souvent cet été.

          À part sa position un peu confuse sur la maternité, je suis presque toujours en accord avec elle!

  3. Le fond du problème réside dans ce qu’on entend par «interdire».

    Parce que la vérité est que la prostitution n’est pas une jolie affaire. En fait, elle compte parmi les pires formes d’oppression qui constituent l’ordre social. Vouloir s’en débarrasser n’est que logique. De plus, l’assimiler à une relation contractuelle entre adultes consentants est farfelu: consent-on vraiment à vendre son sexe? J’ai fait de la prostitution à quelques reprises. Personne ne m’a forcée, mais si j’avais eu l’argent pour le loyer, je ne l’aurais pas fait. Idem pour le travail: si ma survie n’en dépendait pas, je ne le ferais pas.

    Va donc pour la lutte contre la prostitution. Reste à voir quels moyens employer… or, la prohibition étatique et la répression policière de la prostitution ne donnent aucun résultat. Pire: elle contribue à sa pérennité. Ça fait des siècles que la prostitution est illégale; si la prohibition fonctionnait, ça se saurait.

    Ce qu’il faut, c’est s’attaquer aux conditions sociales qui font que des hommes et des femmes n’ont d’autre choix que de se prostituer et que d’autres en tirent profit. Et ça, ce n’est pas simple comme demander un ajout au code criminel. Ça veut dire s’attaquer à la marchandisation universelle du capitalisme. Ça veut dire aussi s’attaquer au patriarcat qui régit les relations amoureuses et sexuelles en imposant de telles contraintes au désir que seule une fraction infime des individus sont considérés comme ayant de la valeur sur le marché du coït et par conséquent dignes de s’envoyer en l’air.

    Il y a la misère humaine des prostituées. Il y a aussi la misère sourde et effacée de tous ces hommes et de ces femmes considérés trop laids ou trop gros selon les canons de la société marchande pour avoir le privilège de jouir. Aucune loi ne pourrait leur venir en aide.

    À nous de bâtir un monde où cette misère ne serait plus source de richesse et de puissance pour l’habituelle minorité.

    1. Je suis entièrement d’accord avec ton commentaire! Bravo, comme d’habitude ou presque! 🙂

      Soit je te cite ici dans un prochain billet, soit tu écris la même chose chez toi! 😉

      Pour les autres lecteurs, il y a aussi Lorraine Lee qui a écrit ce billet:

      http://n8chz.blogspot.com/2010/08/my-ways-of-being-religious.html

    2. @ Anne Archet :

      Bravo également !

      « Il y a aussi la misère sourde et effacée de tous ces hommes et de ces femmes considérés trop laids ou trop gros selon les canons de la société marchande pour avoir le privilège de jouir. »

      Oui, et sans compter le nombre infini de tendances sexuelles considérées comme des vices, qui fait que finalement très peu de gens osent vivre pleinement leur propre sexualité, à cause de bêtes critères moraux.
      Et il n’y a pas que les gays qui en souffrent…

      1. Voilà! Bravo à toi aussi!

    3. @ Anne Archet : Je vous aime (même si je vous lance souvent des «roches»).

      1. Attention, je suis un jaloux ultra-possessif! 😉

  4. 23 août 2010 à 15:23

    Le fond du problème réside dans ce qu’on entend par «interdire».

    Parce que la vérité est que la prostitution n’est pas une jolie affaire. En fait, elle compte parmi les pires formes d’oppression qui constituent l’ordre social. Vouloir s’en débarrasser n’est que logique. De plus, l’assimiler à une relation contractuelle entre adultes consentants est farfelu: consent-on vraiment à vendre son sexe? J’ai fait de la prostitution à quelques reprises. Personne ne m’a forcée, mais si j’avais eu l’argent pour le loyer, je ne l’aurais pas fait. Idem pour le travail: si ma survie n’en dépendait pas, je ne le ferais pas.

    Va donc pour la lutte contre la prostitution. Reste à voir quels moyens employer… or, la prohibition étatique et la répression policière de la prostitution ne donnent aucun résultat. Pire: elle contribue à sa pérennité. Ça fait des siècles que la prostitution est illégale; si la prohibition fonctionnait, ça se saurait.

    Ce qu’il faut, c’est s’attaquer aux conditions sociales qui font que des hommes et des femmes n’ont d’autre choix que de se prostituer et que d’autres en tirent profit. Et ça, ce n’est pas simple comme demander un ajout au code criminel. Ça veut dire s’attaquer à la marchandisation universelle du capitalisme. Ça veut dire aussi s’attaquer au patriarcat qui régit les relations amoureuses et sexuelles en imposant de telles contraintes au désir que seule une fraction infime des individus sont considérés comme ayant de la valeur sur le marché du coït et par conséquent dignes de s’envoyer en l’air.

    Il y a la misère humaine des prostituées. Il y a aussi la misère sourde et effacée de tous ces hommes et de ces femmes considérés trop laids ou trop gros selon les canons de la société marchande pour avoir le privilège de jouir. Aucune loi ne pourrait leur venir en aide.

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    L’argumentaire argumentaire des antiabolitinonistes est irrecevable, sauf exception.

    Dire l’abolition n’a rien donné – c’est à voir.

    Je veux bien être antiétatique, mais toutes les lois sont-elles à jeter au panier? Normes de travail, médecine du travail, etc …. les lois sont le reflet de luttes historiques très importantes (bien que la régression à cet égard soit évidenteLa

    Il reste une différence majeure entre un salarié au Québec et dans d’autres pays : une offre d’emploi est accompagnée d’une description de tâches. Ce n’est pas le cas pour la prostituée, qui se retrouve avec son manque de fric, le client et le proxénète. Si on « légalise » la prostitution, les agences d’emploi forceront les filles (et les garçons) à accepter des jobs d' »hôtesses » et de « masseurs spécialisés ». Cela s’est d’ailleurs produit en Allemagne, je crois. Donc, on se retrouve devant l’impossibilité de légaliser (pour la raison que je viens de citer) …

    Il ne reste donc plus qu’une seule option : l’abolition.

    Il y une distinction majeure entre vendre son corps et sa force de travail : les conditions de travail des salariées ne sont pas cachées(sauf ateliers clandestins par exemple)­. L’échange sexuel oui, d’une manière ou d’une autre. La non-transparence des conditions de travail des prostituées est une nécessité.

    L’abolition, avec amende aux clients et emprisonnement des proxos n’a jamais été véritablement testée.

    En outre, comme dans le cas de la peine de mort, une loi peut influencer fortement le regard collectif (banalisation et indifférence) et finalement, transformer radicalement les mentalités.

    Il ne faut pas négliger cet aspect.

    Comment en finir avec cette idée du consommateur : « je paye j’y ai droit » et « puisque je paye, c’est un échange donnant-donnant entre 2 individus égaux »?

    Comment en finir cette clameur hypocrite de ces gens sans scrupules qui prétendent que leur consommation prostitutionnelle est un DROIT et qu’il n’y a rien à redire, tout en sachant pertinemment qu’ils ne voudraient pour rien au monde être à la place du prostitué.

    Comme n’importe quel autre loi, en effet, il faut qu’elle soit accompagnée de mesures (chômage féminin très élevé parmi les jeunes femmes, pb. des clandestins, des jeunes en général (il y a les filles mais aussi un quart de jeunes hommes prostitués semble-t-il) refuges, etc., REVENU DE BASE GARANTI ou autre mesure de ce type.)

    Je demeure absolument pour une loi abolitionniste y compris pour sa valeur « pédagogique », et pour toutes les autres mesures (qui devraient mobiliser les gens de gauche).

    1. « Reste à voir quels moyens employer… or, la prohibition étatique et la répression policière de la prostitution ne donnent aucun résultat. Pire: elle contribue à sa pérennité. Ça fait des siècles que la prostitution est illégale; si la prohibition fonctionnait, ça se saurait. »

      Il semble y avoir une contradiction entre ce paragraphe et votre proposition abolitionniste.

    2. Et d’un point de vue anarchiste, votre proposition est invalide.

  5. je veux dire un quart des prostitués qui sont des hommes (bien sûr).

  6. Yves Brouckaert

    A Bob,

    Anne, avec Bakouchaïev, je ne peux répondre : joli texte, tout en nuances.
    Jolie évolution aussi dans ton interprétation de la problématique de la prostitution.
    Tu te rapproches de moi, en quelque sorte. Que c’est bon !

    Tant il est vrai que ce n’est pas la prostitution qu’il faut clouer au pilori.
    Mais ceux qui en jouissent : les proxénètes. Et cette fois, David, ne reviens pas avec ta marchandisation du corps dans le domaine du sexe égale à celle-ci dans le domaine du travail.

    Les proxénètes sont des criminels abjects qui profitent de la situation désespérée d’un être humain pour le jeter sur le trottoir, après être passé par l’école des coups, de la torture, directe, mais aussi la torture de savoir ses enfants à la merci permanente de l’esclavagiste.

    Il faut donc d’abord éliminer les proxénètes; la police ne le fait pas : qu’importe!
    Il s’agit de cas de légitime défense. Donc, chacun a le droit d’intervenir.

    Et ne viens pas encore me dire que la plupart des prostituées le sont par attrait pour le sexe !

    Elles sont emberlificotées dans des filets obscurs, et ne tentent de réagir que s’en étant rendues compte. Mais il est trop tard.

    Quant à la prostitution, elle peut très bien se poursuivre sur des bases saines, la prostituée vit de ses prestations, s’aménage un endroit propre pour les exercer.

    La prostitution que tu veux abolir, Bob, tu ne l’aboliras jamais, c’est le plus vieux métier du monde.

    La seule chose que l’on peut faire, c’est s’assurer que la protituée exerce cette occupation de son bon vouloir et au strict bénéfice d’elle-même et de sa famille.

    Mais il y a les proxos, qui ne sont jamais seuls, font partie d’organisations puissantes, qui bénéficient de l’appui des forces de l’ordre, contre un service rendu (information, drogue, corruption, etc.).

    Telle est ma position ! Amen.

    Je n’avais pas regardé les dates des différentes interventions et ce n’est que maintenant que je réagis. Mon Anne, où es-tu ? je m’étiole en attendant ta prochaine explosion littéraire.

    Yves

    1. « Il faut donc d’abord éliminer les proxénètes; la police ne le fait pas : qu’importe! »

      La police le fait allègrement avec ceux qui hébergent honnêtement les prostituées et les vrais exploiteurs se sauvent, sauf dans le cas particulier de la prostitution juvénile.

      Mais bon, au moins, on ne parle par d’abolir la prostitution ici…

  7. « La prostitution est le plus vieux métier du monde » =

    cliché + radotage + ignorance + appel à la tradition pour légitimer un divertissement de consommateur aux dépens des prostitués et du genre féminin.

    Abolition de la peine de mort était une mesure jugée irréalisable. Et pourtant !

    1. La différence, c’est que la peine de mort est un crime et non pas la prostitution entre deux adultes consentants.

    2. Je ne m’oppose pas au concept d’abolition de la prostitution. Ce que je me demande, c’est comment on abolit un comportement ?
      Peut-être que ma réflexion est simpliste, mais je ne peux m’empêcher de penser que la prostitution, bien qu’elle implique une certaine soumission et exploitation, comme sagement présenté précédemment, ça ne s’abolit pas. Comment on abolit ça ? Je ne veux pas paraître cynique, je suis très toujours hyper-respectueux sur ce blogue, mais là, comment on abolit ça ?
      L’abolition du Gouvernement, ne signifie jamais l’abolition de tout gouvernement, car, malheureusement, une entité prendra nécessairement la relève, mais cette entité sera moins contraignante et sera choisit probablement directement, dans la mesure du possible (ici ma pensée est super caricaturée pour alléger le texte, je ne veux pas sortir du sujet).
      Si on abolit, on doit la faire disparaître, « zap »… Comment ? Veux veux pas, ça passe par la législation, mais là ce ne sera plus l’abolition, ça va être le système actuel de pénalisation…
      Aidez-moi quelqu’un…

      1. Le jour où une large majorité de personnes refuseront de se soumettre aux hiérarchies de pouvoir, l’État sera aboli de manière circonstancielle. Aucune loi ne peut abolir l’État, car ça prendrait un nouvel État pour le promulguer.

        Ceci dit, je suis contre l’abolition de la prostitution entre adultes consentants. Il faut plutôt combattre la répression sexuelle (machiste ailleurs, fémi-favoritiste ici) et lutter en faveur d’un véritable libre-marché qui ne forcera plus des femmes à se prostituer comme présentement.

  8. Yves Brouckaert

    Bob a dit : (a vomi 🙂

    « cliché + radotage + ignorance + appel à la tradition pour légitimer un divertissement de consommateur aux dépens des prostituées et du genre féminin »

    Yves dit : lis au moins ce que j’ai écrit et tu cesseras (peut-être) de dire des bêtises !

    Où se situent les différents problèmes qui se rapportent à la prostitution :

    1. Une situation de précarité sociale qui finit par persuader la gent féminine comme la gent
    masculine à vendre l’usage de son corps : jusqu’à là je ne rencontre que le problème d’une
    société cathobourgeoise qui s’indigne de cette situation et aussitôt après se rue dans un
    endroit assez sombre pour qu’on ne puisse les reconnaître et abriter notoirement des
    prostitué(e)s.
    La meilleure solution pour ramener de beaucoup telle situation est d’améliorer la situation
    abjecte des jeunes abandonnés à eux-mêmes, et pour qui l’accès à un boulot et ce qui va
    avec, est une inaccessible étoile : et là, c’est vous cathobourgeois qui êtes aux
    responsabilités (difficile à entendre, n’est-il pas ?).

    2. Que celui ou celle qui n’a pas d’alternative recourre au service d’une autre personne, pour
    des raisons X ou Y, sans qu’il y ait violence et que les deux individus soient d’accord
    pour commettre le PECHE, et que cet action soit rémunérée ne me semble en aucune manière
    relever de la Justice, ni de l’Etat quels que soient les imbéciles qui sont à quelque
    moment donné, aux commandes.

    Tu auras compris que, jusqu’ici, rien d’illégal ne s’est produit, et que donc
    l’intervention des transubstantiationnistes, tel que toi je suppose, n’est qu’une pure
    hypocrisie et doit donc être condamnée avec la plus grande fermeté.

    3. Les acteurs et actrices de la prostitution sont encore sur le trottoir pour deux raisons :

    – les professionnels de la prostitution, disons pour faire bref les proxénètes, ont vu
    immédiatement la prochaine victime qui va tomber dans leurs filets et elle ne pourrait
    leur échapper, rien ne peut s’y opposer, il s’agit d’organisations extrêmement puissantes
    et cruelles, qui ont leurs entrées partout et sans doute surtout dans les sphères
    policières et autres (je te tiens…. tu me tiens…..). Evidemment l’Autorité
    n’intervient pas, peut-être elle-même impliquée.

    Pourtant, cher transubstantiationniste, c’est à ce niveau et contre les différents
    protagonistes ci-avant évoqués, que la Justice (celle des hommes) doit frapper et mettre
    hors d’état de nuire lesdits proxénètes, en les jetant pour toujours, dans des culs de
    basse fosse d’où ils ne puissent diriger leur réseau.

    4. Il est une autre sorte de prostitué(e)s qu’il faut prendre en considération, ce sont ces
    jeunes qui sont soit :
    – attirés de l’étranger en leur promettant une situation mirobolante;
    – enlevés carrément et jetés dans une prostitution infernale.

    Là encore, il s’agit de réseaux d’une cruauté sans pareille, la mort est partout.
    Et là encore, il faut détruire ces réseaux par TOUS les moyens.
    La légitime défense étant prouvée, il est permis de tirer à vue.

    J’ajouterai, qu’il ne fait aucun doute que cette situation n’est possible que par votre immobilisme, ou parce que vous vous taisez, pleutres transubstantiationnistes et bourgeois, qui êtes aux responsabilités.

    Il ne faut donc pas abolir la prostitution,

    CE QU’IL FAUT ABOLIR :

    CE SONT LES HOMMES ET LES FEMMES QUI TIENNENT les rènes de l’Etat, à quelque niveau que ce
    soit.
    Les prostitué(e)s se trouvant en état de légitime défense, il est donc permis de tirer à vue.

    A Verredebière : je pense être venu à ton secours et t’avoir bien montré ce qui est acceptable (le PECHE) et ce à quoi il faut s’opposer par tous les moyens.

    Yves.

  9. A. Certains comportements sont réprimés. Pourquoi certains se battent-ils pour protéger précisément CE comportement, alors que la répression d’autres comportements ne les dérangent pas du tout ou, visiblement, pas autant?

    Certaines lois, même dans notre système, représentent des avancées, et surtout, elles ont eu une valeur éducative qui ont bel et bien transformé les mentalités, les modes de relations et les pratiques.

    B. Pourquoi ne revendiquez-vous pas, par exemple, le droit à pratiquer, en tous lieux, (en été, car en hiver, évidemment) le nudisme, (exemple qui concerne « la sexualité » bien qu’il soit possible de trouver un grand nombre d’autres exemples)?
    Il y a bien une répression du nudisme, non ? Pourquoi faites-vous de la « liberté de se prostituer » un objectif central et un étendard?

    C. Consentement
    Le hic, précisément, c’est que vous ne saisissez pas que la prostitution ne peut se définir comme un « RAPPORT sexuel entre 2 personnes consentantes ». C’est un rapport économique entre quelqu’un qui vend son corps et un consommateur, où ce dernier est « appuyé » par le fond esclavagiste de nos sociétés, un système où la rareté est organisée (y compris celle de l’emploi) dans un contexte où le proxénétisme est un « système » en tant que tel. C’est précisément parce que le consommateur, conforté dans son hypocrisie par des argumentaires comme le vôtre, peut se raconter qu’il s’agit pour les 2 parties d’un RAPPORT sexuel, ce qui sous-entend, à ses yeux, une réciprocité, que ces comportements se perpétuent.

    Aussi difficile que cela soit pour vous de l’admettre voire de le comprendre, la prostituée n’a PAS de RAPPORT sexuel avec le client, même si elle utilise son sexe.

    D

    Certains abrutis affirment, par exemple, qu’en Thaïlande, « la prostitution est une chose « normale ». Là encore, c’est de la bêtise ou du baratin. La prostitution en Thaïlande est un résidu de l’esclavagisme (qui a disparu seulement au XIX), un phénomène lié à la marginalisation de certains pays, qui ont été transformés, par le poids de l’échange Nord-Sud et les politiques de leurs dirigeants en bordel et en « paradis bon marché » pour touristes étrangers (comme Cuba le fût, MACAO et des centaines d’autres endroits et pays) MAIS, cela n’empêche pas la majorité écrasante des Thaïlandais de ne pas considérer la prostitution comme une chose souhaitable ou qui fait partie des moeurs thaïlandaises.

  10. Yves Brouckaert

    Très cher Bob,

    Vous êtes un adepte de la transubstantiation, n’est-ce pas ?
    Pourquoi stigmatiser ce péché plutôt qu’un autre ?
    Parce que la prostituée n’aurait pas selon vous un rapport sexuel ?
    Etrange, étrange…

    Et que faites-vous de ma description et de mon argumentaire ?

    Il ne s’agit pas, vous le savez bien, de dire ce qui est bien ou mal,
    il s’agit d’hiérarchiser la cruauté des crimes.

    Et la prostitution n’en est pas un.
    Mais le proxénétisme, lui, en est un.

    Pour information, le Fils de Dieu a vécu avec une prostituée, nommée Marie-Madeleine.

    Cordialement,
    Yves.

  11. Non en effet, pour elle, je le répète et je n’en démords pas, ce n’est pas un RAPPORT SEXUEL. C’est un moyen de gagner de l’argent – un mode de subsistance.

    L’idée du « consentement au rapport sexuel » (au choix) serait recevable si un ou une rentière se livrait à la prostitution – pratique sexuelle tout à fait marginale, mais qui semble exister, puisqu’en effet, certains peuvent éprouver du plaisir de diverses manières, y compris en « jouant à la prostitution » c’est à dire en se faisant payer leurs échanges sexuels. Mais dans le cas de la prostituée, qui dépend de ce moyen pour survivre, il n’y a rien de tel.

    Nous n’avons pas le choix entre travailler et ne pas travailler – la prostitution dérive de cette contrainte collective.

    On peut penser que la prostituée opte pour une stratégie particulière – éviter le travail salarié, par exemple, éviter certains emplois, ou gagner plus vite de l’argent, mais dans la plupart des cas, c’est la marginalisation sociale, culturelle et (et notre apathie politique collective) qui pousse les femmes (et les jeunes hommes) vers cette activité.

    Le consommateur, lui, s’imagine avoir un RAPPORT sexuel (grâce à vos arguments), et a en effet absolument besoin de se raconter que pour la prostituée, c’est la même chose.

    Mais pour lui l’accès à la prostituée est « un plus » car contrairement à la prostituée, il ne dépend pas de cet accès pour survivre, puisqu’il tire son revenu d’un travail

    Saississez- vous l’asymétrie, et comprenez-vous que c’est cette asymétrie que vous refusez de reconnaître en parlant de « rapport sexuel entre 2 personnes consentantes? »?

    Dans le même ordre d’idée, les idéologues du libre marché estiment qu’il n’est jamais nécessaire de légiférer, et certains poussent le bouchon à défendre l’idée que si un acheteur veut se procurer un esclave (demande) et qu’un esclave désire se vendre à l’acheteur (offre), aucune loi ne devrait l’interdire.

    Jusqu’à preuve du contraire, ce « choix » est interdit.

    En France, le « lancer de nains » a été interdit. Pourquoi ? Après tout, c’est la même chose : les nains qui se faisaient lancer exercçaient un choix dans un marché du travail « resserré », et plus encore pour eux.

    Les expositions de monstres ont également été interdites : pourquoi ? Les « monstres » choisissaient de gagner leur argent de cette façon, parce qu’ils étaient marginalisés.

    Les interdits existent : pourquoi ne les remettez-vous pas en cause? Pourquoi ne prenez-vous la défense des nains qui consentent à se faire lancer dans des salles obscures pour gagner de l’argent? Pourquoi ne pas permettre les expositions de monstres – les gens qui ont des malformations gagneraient sans doute mieux leur vie ainsi?

    Vous croyez défendre un point de vue anarchiste, mais il n’y a strictement rien d’anarchiste ni de révolutionnaire à prétendre que les conditions d’exercice de la liberté sont réunies, et rien d,anarchiste à prétendre que certaines personnes ne sont pas plus marginalisées que d’autres.

    Pourquoi n’allez-vous pas jusqu’à dire que la prostituée représente une avant-garde puisqu’elle refuse le salariat?

    Présenter le résultat de la marginalisation sociale, culturelle et politique la plus extrême comme un choix, c’est le plus beau cadeau que vous puissiez faire à ceux qui dominent et aux « culteux »du Libre Marché.

    Je note que dans ce genre de discussions, c’est toujours le même scénario. La discussion commence sur une alerte à l’aggravation du sort des prostituées en cas d’abolition, puis on passe au mitraillage d’arguments niant toute asymétrie entre la prostituée et le consommateur/petit moyen salarié/rentier/banquier/industriel.

    La défense de la « pauvre prostituée » est le drapeau de ceux qui défendent le libre marché et le droit du consommateur.

    C,est ainsi qu’Yves commence anarchiste, pour proclamer finalement « l’égalité dans le péché » entre la prostituée et le consommateur.

    La plupart des anti-abolitionnistes commencent toujours par prétendrer qu’ils sont contre l’abolition parce que, disent-ils, ils sont touchés par une profonde compassion envers les prostituées, qu’ils craignent que leur sort n’empire encore avec l’abolition.
    Bien sûr, cette façon d’entrer dans ce débat fait donc croire qu’ils reconnaissent bel et bien l’asymétrie : c’est le but du jeu.
    Mais dès que la discussion s’approfondit, cette compassion « particulière » est annulée, puisqu’elle se porte aussitôt sur le consommateur. Ce tour de passe passe révèle que la compassion « particulière » envers la prostituée était un cache-sexe (!).

    On commence par sangloter très bruyamment sur le sort de la prostituée – histoire de repousser ces affreux abolitionnistes et trouver des alliés parmi ceux qui se préoccupent VRAIMENT du sort des prostituées – et on s’empresse de faire pleurer Margot aussi bruyamment sur le sort du malheureux pécheur consommateur … au cas où on l’oublierait …

  12. Yves Brouckaert

    Bob, Bob, Bob.

    Pourquoi trois fois ? Parcequ’il y a au moins trois personnes aux idées farfelues qui se relayent dans votre commentaire.

    Lequel serait le plus admirable ? Ah! Oui, celui organise des parties salées entre douairières et des gens qui veulent JOUER à la prostitution. Là pas de péché.

    Et, juste avant d’expliquer que ces plaisirs obtenus de douairières, ne sont des péchés parce qu’obtenus par des gens qui prennent bel et bien l’argent, bien qu’ils roulent sur l’or.

    Le rapport sexuel qu’une prostituée a avec son client, n’en serait pas un. A quel titre ? PARCE QUE il s’agit d’un mode de subsistance, et à titre complémentaire parce que le malheureux « client » ne dispose pas d’alternative pour jouir.
    Qui est le client ? Pas moi en tout cas. Mais sans doute un complexé, comme vous devez l’être, et qui n’osant pas se lancer dans l' »aventure », veut interdire aux autres de jouer dans le bac à sable.

    Il faut aussi emprisonner les faux couples qui ne font l’amour que pour avoir des enfants : ont-ils seulement demandé leur avis à ces mômes NORMAUX, j’entends par là ceux qui entrent parfaitement dans le moule déraisonnable où vous vous trouvez.

    Sans doute est-ce là que gît l’asymétrie ? Traumatisé par une éducation judéo-chrétienne pur jus, vous ne parvenez pas à trouver le plaisir avec votre « légitime », parce que votre vie n’est qu’un vaste Dogme qui régit tout et, petit plaisir tout de même, gère votre sensibilité et en fait une arme.

    Pourquoi, un homme tel que vous, revêtu de pied en cap de toutes vos certitude, de votre honorabilité s’en vient-il se mêler des occupations de pauvres femmes (hommes) ?

    Cordialement !
    Yves

  13. Avant de lire vos intéressants échanges, j’avais ma propre opinion. Là, je ne suis plus certain du tout. Parlons du lancer du nain. On a interdit, en France le lancer du nain, pour des raisons humanitaires, j’imagine. Des élus (probablement) ce sont dit connaître mieux que la personne en question, sa situation personnelle. « Ça n’a pas de bon sens, elle se fait tirer à bout de bras. C’est inhumain, légiférons pour abolir ce comportement ». Le Gouvernement légifère et dit au nain, « Trouvez-vous un autre emploi, ce qu’on vous faisait subir était inhumain, c’est maintenant illégal. » Les nains se sont donc retrouvé sans emploi.
    La nuance est que le nain était probablement ostracisé à souhait, ne pouvant se trouver d’autres emplois. La femme, dans la société occidentale, si elle n’est pas encore à 100% financièrement de l’homme, elle est crissement loin du suce ou crève ! Il ne faut pas exagéré. Le niveau de choix vers la prostitution est plus élevé pour la femme et l’homme que pour le nain de l’époque.
    De plus, « baiser » quelqu’un et « lancer » quelqu’un est quand même particulier. Je n’ai jamais eu le goût de lancer quiconque. Le comportement à abolir est pas mal différent. La relation sexuelle, est à la base même des comportements humains, tandis que lancer quelqu’un…
    On peut par contre se questionner sur ce que nous recherchons par une relation sexuelle, est-ce l’assouvissement de désir, le contrôle, le partage, l’amour ? La prostitution élimine les deux derniers, pas de doute. Vendre de l’assouvissement, si vous regarder les publicités de voitures et de bière, ce n’est que ça. Alors le/la prostitué vend quelque chose de fréquent. Là ou(accent) ça devient intéressant c’est, est-ce pertinent de vendre le contrôle d’un humain sur un autre humain, dans le genre contrôle total. Je ne sais pas.
    Finalement, la prostitution, est, en général quelque chose de relativement payant. On peut en vivre, à court terme, mais on peut. Donc, en contre-partie, il faut offrir aux ex-prostitués des avantages à ne pas se prostituer. L’aide-social, si c’était si payant, il n’y aurait pas (ou moins) de prostitution. Alors il faut réintégrer dans la société « parfaite et droite » ces réfractaires. Comment ?
    Je ne crois pas à l’abolition de la prostitution d’un point de vue comportementale, morale ou économique. Par contre, si les prostitués devaient faire le choix entre ça et la mort, alors là, je pourrais me requestionner… Mais je ne crois pas que ce soit une question de vie ou de mort, donc les prostitués choisissent en tout ou en partie de vivre de la prostitution. Donc puisqu’il y a choix, je suis désolé, mais je suis contre l’abolition.

  14. Et Rebelotte  » le consommateur a le choix, la prostituée itou. Aucune différence. Le score est 0 / 0

    De toutes façons : avez-vous déjà entendu quelqu’un reconnaître que des gens puissent avoir faim dans nos sociétés?

    Comment pouvez-vous affirmer que le jeune prostitué viré de chez lui par ses parents est dans une situation meilleure que le nain? QU’en savez-vous?

    Finalement, comme on le voit, tout dépend de la narration que l’on se fait à soi-même au sujet de l’entrée en prostitution et de ce que l’on connaît réellement ou non du milieu. Penser la prostitution comme un choix est tout simplement plus agréable.

    Les saloperies, qu’elles qu’elles soient, se perpétuent non seulement à cause des méchantes élites mais beaucoup à cause de la bêtise et de l’indifférence de la majorité des classes moyennes, dont les membres ont de plus une croyance ridicule : ils se croient libres.

    1. Alors, abolissons les parents.

      Si on abolit les parents, plus aucun jeune ne sera « obligé » de se prostituer. Tadam…

      On pourrait aussi abolir la respiration, abolissons la respiration… Fini les problèmes sur la terre…

      Je suis pour la légalisation/tolérance/décriminilisation de la prostitution, alors je suis pour la prostitution juvénile des enfants clairés de chez leurs parents. Vous faites souvent des liens comme ça ?

      Je suis pour le travail, je crois que quelqu’un qui peut, doit travailler pour vivre et enrichir la collectivité, donc lui-même. Alors vous allez me dire : « Ça y est. Il est pour le travail, donc pour l’exploitation à travers le travail des enfants de 7 ans jetés de chez eux » ?

      Nuances. Vous connaissez ?

      Être pour la prostitution ne signifie pas que je suis pour que les enfants et CEUX QUI NE LE VEULENT PAS en fassent. Désespoir c’est pas Chinois.

      Le fait de la narration que je me fais, bien certainement que ça me permet d’argumenter, imaginer si j’argumentais sans me faire mes propres idées… J’aurais des contacts avec des formes de vies particulières…

      Ce que je dis c’est : si tu souhaites travailler, tu le fais, sinon, il y a l’aide de tes proches, de ta collectivité, du gouvernement, ou la quête. Mais arranges toi.

      Alors on change le mot « travailler » par « prostituer », et on vois ça dans une perspective de choix. Plein de gens travaille pour survivre et non pour vivre, vas-t-on abolir le travail ? Plein de gens conduise leur voiture pour vivre, voire survivre, vas-t-on abolir la conduite automobile ?

      Pensez que je suis de l’Élite (c’est vachement flatteur) ou de la classe moyenne avec des idées ridicules si vous voulez (je préfère l’Élite) mais dites vous bien une chose, ce n’est pas en multipliant les lois ridicules et liberticides que l’on va rendre les gens plus libres.

  15. Yves Brouckaert

    Verredebière,

    Tu as rédigé une note qui me semble assez complète, et surtout tu charries cet individu vers une station d’épuration quelconque dont il sortira normalisé…

    Cela dit, l’individu dont il est question a, dans sa dernière intervention, conforté toutes mes positions.

    Le début d’un billet précédent (cliché + radotage + ignorance + + + et autres billevesées) ne forme pas un pouce d’argumentaire. A moins que je sois incapable de lire (de le lire aurait dit David Gendron qui « regarde la Musique », Lui).

    Mon bon Bob, il faudra que tu demandes à ta maman de pouvoir sortir à la nuit tombée et observer ce qui se passe dans ta ville, fais gaffe tout de même, ils y a des prostituées cachées dans les encoignures de porte pour éviter le froid.

    Imagine, tu pourrais rencontrer une vraie femme et je ne doute pas qu’elle soit en mesure de t’expliquer les choses de la vie. Les VRAIES.

    Elle te ferait, sans mot dire, comprendre que le crime n’est pas où tu le crois, mais en toi-même.

    Tu t’exprimes dans un français correct, tes phrases sont complètes, moulées dans le « penser » ambiant ou peu s’en faut.

    Cela me donne à penser que tu existes (?) dans un milieu où l’on peut rencontrer des tas de gens moulés par le génie Monsanto aux dévers de la Critique Philosophique.

    Cordialement,
    Yves.

    1. Merci, on semble bien s’entendre.

      Va falloir se trouver un sujet de discorde… sinon, c’est plate…

  16. Yves Brouckaert

    Un sujet de discorde ?

    Je gamberge, je gamberge.

    On pourrait réaliser une étude fouillée sur la sexualité des animaux en liberté (qui souvent est contrariée par l’homme) et, toutes proportions gardées, la comparer avec la sexualité humaine.

    A ton avis, faut-il abolir les relations sexuelles entre les chats de gouttière ?

    Et aussi : que faire d’un keuf surpris en flagrant délit de fornication avec une pute (ou aurais-je dû dire avec l’abjection multipliée ?

    A ton avis, le pape a-t-il une sexualité ?

    Dans un autre domaine, crois-tu que la propriété individuelle doive être « abolie », quelle que soit sa taille ? Ou bien que l’on puisse permettre à certains (l' »élite ») de posséder toute la propriété à charge pour eux de loger décemment tout le monde.
    As-tu déjà rencontré dans l’Histoire un cas où cela se serait produit ?

    Ne penses-tu pas que, pour protéger les prostituées, il faille abolir l’Etat et toutes ses extensions (je ne peux pas les citer, il y a des enfants).

    J’ai ouï dire que, au Québec, on a déplacé des populations entières pour permettre la production de gaz ou de pétrole à partir de gisements de schistes bitumineux en polluant pour jamais un territoire immense. N’y a-t-il pas là quelques têtes à trancher, toutes affaires cessantes ?

    Faut-il accorder à l’homme une supériorité intellectuelle et physique, innée, sur la femme et, au cas où certains ne seraient pas encore passés à l’acte, construire des écoles machistes où les éduquer d’abord, et au cas où cet enseignement s’avérait sans effet, où les départir des objets qui auraient dû leur faire sentir naturellement leur indubitable supériorité.

    Y trouves -tu quelque sujet de discorde ?

    Cordialement,

    Yves.

    1. Il y a trop de question, mais j’ai une réponse à une question :
      Le Pape a une sexualité, il encule des mouches !
      Pour le reste, je vais faire dodo la-dessus. J’y reviendrai…

  17. Yves Brouckaert

    Verredebiere,

    puisque tu ne peux choisir, je le fais à ta place :

    Dans cette problématique ci-avant évoquée, pour ce qui concerne une atteinte grave à la personne sacrée de la femme ou de l’homme, si pervers qu’ils jettent leur corps en pâture aux plus pervers encore, si toutefois la chose est possible, puisque tu me sembles bien seul dans ta position d’antiabolitionniste, ne serait-il pas éclairé de s’enquérir de l’avis de ce M. Bob, éclairé, lui aussi, mais sans doute avec du méthane, pour obtenir une réponse saine et correctement surréaliste à la question suivante : que fera-t-on en cas de flagrant délit de fornication entre une prostituée et un agent de police, ou un Magistrat ?

    Et d’abord, la prostituée a-t-elle du plaisir ?

    Il est vrai que, selon Jean Ferrat, une femme honnête n’a pas de plaisir.

    J’en déduis qu’aucune femme n’a le droit à la jouissance puisque les unes seront prisonnières des geôles de l’Etat manichéen et les autres resteront prisonnières de leur « Jules » janséniste ou d’autre obédience, qui ne se serviront de leur virgule que pour procréer.

    Je gage que très bientôt, une révolution ne survienne et que les hommes ne doivent se contenter de plaisirs solitaires obtenus par procuration cérébrale après la lecture de la biographie de JFK ou d’un quelconque « Saint Père », voire de la Bible, ou alors se jeter dans les bras impuissants de leurs congénères; car bien sûr, dès ce moment les femmes s’acoquineront et pourront jouir, jouir, jouir. Nous, anars, issus de bonnes lignées, leur proposerons la petite semence si importante à la procréation.

    Qu’en penses-tu ?
    Cordialement,

    Yves.

    1. Ouais, comme je sens de la pression suite à ma réponse à Bob, je dois avouer que ma motivation à définir la liberté de se prostituer comme, en partie, mon inconscient qui fait tout pour s’opposer aux dogmes culturels judéo-chrétien. Le summum, c’est quand j’entends des gens savoir mieux que quiconque quoi faire pour être bien.

      La meilleure façon d’avoir un bon point de vue de l’humanité est de rencontrer des gens qui face à des situations extrêmes (problème grave de drogue, cancer, seuil de la mort) se contre-balance de ce que les autres pensent, et comment ils assument, face aux derniers jours, leurs propres choix. Alors je me dis, face à la sexualité débridée de certains (moi, je suis d’un ennui presque mortel, mais je m’assume) qui sommes nous pour décider à leurs places ? Ils assumeront, on assume toujours les conséquences.

      Tu me posais la question de la propriété. Je ne suis pas contre la propriété, je suis foncièrement très matérialiste, alors je suis pour. Ce que je déteste c’est la non-utilisation de la propriété dans un but de spéculation. Moi je propose un pacte, je suis propriétaire d’un immeuble (ce qui est totalement faux, j’ai juste assez d’argent pour mettre de l’essence dans l’auto), dans deux ans, j’aurai l’argent nécessaire pour transformer cet immeuble en ce que je veux, mais entre-temps, cet immeuble devrait être accessible aux sans-abris. Il est là et il ne sert à rien, alors pourquoi ne pas couvrir la tête de ceux qui en ont besoin. Quand j’aurai les sous, ils quitteront, c’est le pacte.

      Je serais le seul antiabolitionniste de la prostitution ? Ben cou’donc… Je ne crois pas en l’abolition d’un comportement. C’est pur comme ça. Je suis certain que lorsqu’on y pense bien, la prostitution se vit bien plus souvent qu’on le pense. Ces ménages qui se maintiennent par précarité de l’un des deux membres en échanges de sécurité financière, « je te saute », ça s’appelle comment ? Comment on abolit ça ? N’importe quoi…

      Et puis, la bullshit que sans amour il n’y a sexualité, et certains disent et mettre en pratique l’inverse, sont des menteurs et des tordus. J’ai un fils, trois ans, il se dirige directement vers une carrière de destructeur de cuisine professionnel, si je me fie à hier. Je l’aime, je suis près à tuer quiconque qui en abuserait ou qui, je préfèrerais ça, menacerait de le faire (le tuer avant c’est un traumatisme de sauver), mais je n’ai aucune pulsion sexuelle pour lui. Je garantie que l’inverse serait possible, je vous jure que je peux avoir de pas pire pulsions sexuelles pour des gens dont je m’en contre-fout. Est-ce tordu ? Ben non, c’est normal, c’est humain, bout de caltore. C’est probablement le problème essentiel de la société d’aujourd’hui, la moralisation de tout, mais de tout ce qui est normal.

      En tout cas, c’était des commentaires en vrac.

      1. « entre-temps, cet immeuble devrait être accessible aux sans-abris. »

        Pourquoi un propriétaire préférerait faire $0 par mois avec un logement vide que $50 par mois (ou même moins) avec un sans-abri (en supposant que le sans-abri fasse moins de 50$ de dommages)?

        Demandez-vous comment l’état intervient pour affecter cette préférence. La propriété n’est pas la source de tous les maux de ce monde. (À moins que, comme David, vous fassiez la distinction entre propriété et possession selon ce qui fait votre affaire.)

        1. « Demandez-vous comment l’état intervient pour affecter cette préférence. La propriété n’est pas la source de tous les maux de ce monde. »

          Même si je ne suis pas d’accord avec ta conception « infini dans le temps, même sans occupation » de la propriété, je suis d’accord avec toi ici: l’État fait encore bien pire que le droit de propriété privée! C’est en majeure partie l’État qui est la source de ce mal!

          « Pourquoi un propriétaire préférerait faire $0 par mois avec un logement vide que $50 par mois (ou même moins) avec un sans-abri (en supposant que le sans-abri fasse moins de 50$ de dommages)? »

          En effet, c’est une excellente question, ça ne doit pas arriver souvent.

          Cependant, dans les cas rarissimes où il serait assez fou pour le laisser vide sans occuper lui-même l’immeuble pendant longtemps, il risque de perdre son droit de possession. (et de toute façon, on s’entend sur le fait qu’il y aurait moins de sans-abris sans la restriction étatique de l’offre de logement)

          De plus en plus, j’ai l’impression que l’on se bat avec de la sémantique…

        2. J’ai pas dit que le propriétaire ne pouvait négocier pour un prix.

          Je voyais plus ça comme un propriétaire qui laisse son immeuble sans utilité pour spéculer. Il a le droit de spéculer, mais entre-temps, laisser des espaces libres interdits aux gens, c’est abusif, parce qu’inefficace. Cependant, s’il ouvre la place pour 50$, admettons, alors l’immeuble sera occupé, si il reçoit encore plus, grand bien lui en fasse.

          Mon point n’était d’offrir gratis quelque chose par grand coeur, mais plutôt de maximiser les opportunités.

          De plus vous écrivez : « La propriété n’est pas la source de tous les maux du monde »
          Effectivement, mais je ne vois pas où j’ai dit l’inverse…

        3. « ta conception « infini dans le temps, même sans occupation » »

          Je me suis montré ouvert au concept de use-right. Je crois cependant que garder quelque chose en réserve peut être un « usage » valable et que cela n’a pas à être jugé par d’autres. Si quelqu’un veut squatter une propriété réellement abandonnée, il n’y a pas de propriétaire pour s’y objecter de toute façon.

          « Effectivement, mais je ne vois pas où j’ai dit l’inverse »

          En effet, sur ce point je ne m’adressais pas directement à vous

          1. « Je me suis montré ouvert au concept de use-right. »

            Ben oui, c’est vrai. On s’en est même déjà parlé! Bon point! En fait, je ne déteste pas ce concept non plus. Et ça mérite qu’on s’y attarde.

            « Je crois cependant que garder quelque chose en réserve peut être un « usage » valable et que cela n’a pas à être jugé par d’autres. »

            Possible, mais ça reste à définir, et cet « usage » (moral ou non) n’a pas à être réprimé par une hiérarchie de pouvoir ou un État, certainement pas!

  18. Yves Brouckaert

    VerredeBiere,

    Tu crois donc qu’il peut y avoir du plaisir dans une relation sexuelle absente d’Amour ?
    Je ne suis pas de ton avis.
    Autre chose : pour ce qui concerne le squat, on met le proprio dans le squat et on s’installe chez lui. Qu’en dis-tu ?

    Yves