quand il prétend que la loi 101 (une loi particulièrement liberticide, surtout la partie affichage) n’est pas nécessaire à l’essor du français au Québec. Voici un extrait de son billet:
Le français va survivre si les Québécois chérissent leur langue et veulent la préserver ; il va rester vigoureux si le Québec devient une société plus libre, dynamique et prospère (note de David: personnellement, je m’en crisse de la prospérité) ; il va s’épanouir si nous en faisons une langue attrayante que les nouveaux venus voudront apprendre et utiliser. Non en l’imposant et en empêchant les gens de prendre leurs propres décisions sur les questions qui concernent leur vie personnelle.
À chaque fois que le sujet de la Loi 101 est soulevé, on entend dire qu’il existe « un consensus » au Québec sur cette question : à part quelques militants extrémistes pour les droits des anglophones et quelques traîtres à la nation, on déclare que tout le monde est d’accord avec la Loi 101. C’est une question réglée qu’on n’a plus le droit de rouvrir. C’est plus facile ainsi d’isoler et de dénigrer quiconque émet une critique.
Sauf le mot « prospère », je suis entièrement d’accord avec ce dernier extrait. Cependant, comme trop souvent cela lui arrive, Maximum Berné a formulé un raisonnement incomplet, car une condition nécessaire (mais non suffisante) pour que ce qu’il prétend désirer se réalise est la séparation du Québec, qu’il combat pourtant avec vigueur. Bien sûr, dans le jeu politique, il est possible de prétendre n’importe quoi pour vendre sa camelote, y compris une telle contradiction saugrenue.
D’ailleurs, posez-vous la question suivante: laquelle des situations suivantes est la plus favorable à l’essor du français au Québec?
1) Un Culbec provincial avec sa loi 101, sous le joug néo-colonial cacanadian.
2) Un Québec séparé du Canada, sans la crisse de loi 101.
Poser la question, c’est y répondre, n’est-ce pas?
Qu’on assume les conséquences de notre refus de se séparer du Cacanada, au lieu de chiâler comme des hosties d’attardés colonisés! Si vous tenez vraiment à ce que le français s’épanouisse au Québec, vous connaissez très bien la recette la plus efficace, et c’est certainement pas en restant dans le Cacanada et en promulguant des lois linguistiques liberticides comme la maudite loi 101 qu’on va y arriver!
Fuck le nazionalisme culbécois et cacanadian! Vive la liberté…mais pas la libarté fédérâleuse capitaliste défendue par Maximum Berné!
J’ai eu très peur en lisant ton titre…
je vais quand même très loin en appuyant ses propos, MAIS…
C’est presque seulement esthétique d’appuyer ses propos dans ton optique, puisqu’il lui en manque un bout, soit le désir d’un Québec souverain!
Oui, mais quand même, sur le fond, je suis d’accord avec lui.
Plusieurs bons péquistes ont dû faire le saut en effet.
Quand on y pense comme il le faut, la loi 101 est une loi très conservatrice, à l’autre extrême des dires de Maxime Bernier.
Les extrêmes se rejoignent parfois, les gens ne sont pas à une contradiction près.
En effet!
N’oublions pas qu’il fut conseiller de Bernard Landry à une certaine époque.
Aurait-il occupé ce poste s’il avait été profondément et foncièrement anti-péquiste? Je sais bien que l’argent corrompt bien des idéaux (pensons aux anciens péquistes Diane Lemieux, Lucien Bouchard ou Raymond Bachand) mais tout de même, il y a des limites.
À moins qu’à l’instar de Charest ou Bouchard, Bernier fassent parti de ses « turn coats » intouchables.
Je ne crois pas que Bernier soit un « intouchable » dans ton sens, bien au contraire.
Il n’a quand même pas la vie facile, politiquement parlant.
«puisqu’il lui en manque un bout, soit le désir d’un Québec souverain!»
J’aimerais que l’on soit respectueux envers Max Bernier. Merci.
Depuis mon Éveil de 2009-2010, j’ai compris certaines choses sur la vie en général, sur la société et sur la politique occidentale. Ça m’amène à dire, et je le pense, que malgré ses quelques bons aspects non-négligeables, je crois que la loi 101 a eu aussi, à quelque part, ses inconvénients. Il y a des gens à qui ça leur a donné tout un coup. Des gens ont pleuré.. y en a même qui ont eu des crises de panique profondes lors de son application. Faut avoir un minimum d’empathie pour ceux à qui ça a été difficile.
Peut-être que Max a raison. Peut-être la voie libertarienne, elle qui ne veut rien légiférer en matière d’économie, de culture ou autres, aurait été le bon chemin à suivre. Peut-être aussi que, sans loi 101, Max Bernier n’aurait pas pu sortir de sa Beauce natale, vivant dans une famille francophone pauvre sans avenir, aux côtés de son jeune frère Tarzan (pcq ses parents auraient trouvé que c’était un nom cool, «Tarzan») à jouer au hockey avec des pommes de route …
L’important, c’est d’en parler.
Frankie Terreur
« Des gens ont pleuré.. y en a même qui ont eu des crises de panique profondes lors de son application. Faut avoir un minimum d’empathie pour ceux à qui ça a été difficile. »
L’abolition de l’esclavage en a sûrement fait pleurer aussi quelques-uns…
Il me semble que ces deux mesures sont contraires, non?
Contraire dans un sens, mais semblable dans un autre.
Les francophones, pourtant majoritaires, étaient en « esclavage » linguistique (et financier, s’il faut le rappeler) pour toutes les raisons qu’on sait.
Qu’on soit plus ou moins contre l’État et ses lois, force est d’admettre que la loi 101 a été un levier important de l’affirmation du fait français et des Québécois francophones tout court. Et ce n’est pas comme si le peuple n’était pas majoritairement de tout coeur derrière tout ça à l’époque…
Je n’ai jamais prétendu que la loi 101 n’aidait pas l’essor du français au Québec, DANS UN CONTEXTE CANADIAN!
Pascal,
Quel esclavage avais-tu en tête ? Celui des Z’Tats Zunis ? Sans tout couvrir, je te dirais à chacun son contexte. D’ailleurs, ceux qui ont peut-être regretté le plus la libération des Noirs, ce sont les Noirs qui travaillaient dans les maisons de leurs maîtres. Souvent bien traités, du jour au lendemain, ils se sont retrouver libres, certes, mais sans ressource et sans logement, donc, sans le confort des maisons de leurs anciens «maîtres». C’est bizarre, quand même … Mais le plus important, c’est qu’ils soient tous libres et avec la chance de réussir.
Lorsque je parlais d’empathie, j’avais surtout en tête les anglo-saxons de classe moyenne, pour la plupart, qui n’ont jamais fait de mal à personne et qui vivaient paisiblement leurs vies, puis, du jour au lendemain, on leur a demandé de travailler en français, d’étudier en français, de vivre en français. À part des mots «oui», «non» et «grille-pain», ils ne maîtrisaient guère la langue française. Trop secoués par ces politiques, certains ont tout abandonné ce qu’ils avaient ici pour aller se refaire une vie ailleurs. Repartir à zéro.
Il est vrai qu’avec la voie libertarienne, ces gens n’auraient pas fait face à un tel «mur». Dans la voie étatiste, peut-être y aurait eu moyen d’être plus conciliants avec la communauté anglaise. On critique souvent le sort des communautés francophones dans le ROC, avec raison. Mais la question est : avons-nous été mieux qu’eux ?
Frankie Terreur
« qui vivaient paisiblement leurs vies, puis, du jour au lendemain, on leur a demandé de travailler en français, d’étudier en français, de vivre en français »
non, mais, quelle calamité!!! Donc, si je comprends bien, tu n’es pas de ceux qui font la promotion du fait de parler plusieurs langues. Mais bon, peut-être seulement de l’anglais pour les francophones, hispanophones, etc. du monde entier.
« Dans la voie étatiste, peut-être y aurait eu moyen d’être plus conciliants avec la communauté anglaise. »
À ce que je sache, il n’y a personne qui a réussit à faire en sorte qu’un anglophone perde sa langue maternelle contre son gré! Et qu’il ait la possibilité de converser avec la majorité de ses concitoyens n’est qu’une bonne chose, pour tout le monde.
« On critique souvent le sort des communautés francophones dans le ROC, avec raison. »
Les francophones dans le ROC sont en train de complètement se faire assimiler, ce qui ne semble vraiment pas le cas pour les anglophones du Québec (surtout de Montréal). Au mieux ici, ils sont parfaitement bilingues.
Le bilinguisme est une connaissance supplémentaire intéressante pour les individus qui le désirent, peu importe leur langue maternelle.
Et les anglophones et allophones qui n’ont pas le désir d’apprendre le français se regroupent en ghettos…
Ça, je le sais. Mais il se réuniraient moins en ghettos si on crissait le camp du Cacanada!
«Donc, si je comprends bien, tu n’es pas de ceux qui font la promotion du fait de parler plusieurs langues.»
Je ne me souviens pas d’avoir affirmé quelque chose dans ce sens-là. De plus, ce serait louche de ma part ; je connais trois langues sans compter le latin. Malgré tout, je te réponds par une question : es-tu d’accord avec le ‘Grand Balayage’ démographique post-loi 101 et ses conséquences ?
Mon intervention avait pour but de confronter les deux visions : étatisme vs. libertarianisme. Dans le premier cas, ce fut un électrochoc démographique. Dans l’autre, le statu quo se serait probablement étiré, ce qui aurait peut-être abouti à une révolte de la majorité. Dans les deux cas, les avenues semblent toujours incertaines.
(aux intéressés)
Si vous êtes en désaccord avec la loi 101, svp, ne jetez pas le blâme sur la formation politique ayant fait passer cette loi. Comme je l’ai souvent dit, les élus ne sont qu’une interface entre le peuple et ses moyens publics. Les élus d’un peuple sont à l’image dudit peuple … et de sa volonté.
Frankie Terreur
« Je ne me souviens pas d’avoir affirmé quelque chose dans ce sens-là. »
Pourtant, tu donnes l’impression de défendre haut et fort les anglophones et allophones qui ne veulent rien savoir d’apprendre le français et de vivre dans un environnement où le français est présent. (Donc, pour ce qui est des anglophones, on parle d’unilinguisme.)
« es-tu d’accord avec le ‘Grand Balayage’ démographique post-loi 101 et ses conséquences ? »
Les gens sont libres de réagir comme ils le veulent, même si ça m’apparaît personnellement assez, comment dire, incroyable… pour ne pas dire autre chose de beaucoup moins politiquement correct.
Avec la loi 101, les francophones se sont payés du respect qu’ils n’auraient pu obtenir autrement. Si les anglophones sont partis parce que ce respect leur faisait trop mal, bon débarras! De toute façon, il y a pratiquement toujours des conséquences à un changement, il faut vivre avec.
« Si vous êtes en désaccord avec la loi 101, svp, ne jetez pas le blâme sur la formation politique ayant fait passer cette loi. Comme je l’ai souvent dit, les élus ne sont qu’une interface entre le peuple et ses moyens publics. Les élus d’un peuple sont à l’image dudit peuple … et de sa volonté. »
C’est très sage que ces propos, surtout venant d’un libertarien (je ne dis pas que les libertariens ne sont pas sages, mais bien dans l’optique où c’est un regard sur l’étatisme qui me semble réaliste).
«C’est très sage que ces propos, surtout venant d’un libertarien »
HAHAHA! J’en ris à gorge déployée …
Moi, un libertarien ? Soit qu’on a la mémoire courte ici, ou bien on mêle certaines choses. La raison pourquoi je fais souvent référence à leur idéologie, c’est parce qu’elle gagne de plus en plus de terrain dans les débats et dans l’opinion publique (comme je l’ai prédit dès 2006). Avec une gauche québécoise qui ne se renouvelle pas, qui n’innove pas (allez lire Jeanne Émard, entre autres), avec un État qui doit faire des changements considérables et que ces changements ne viennent pas, l’alternative qui va de soi est la jonction d’une droite économique et d’un libéralisme social. Combinez les deux et ça donne l’idéologie ________ (fill the blank)
Frankie Terreur
« la jonction d’une droite économique et d’un libéralisme social »
ça me semble être tout à fait dans la même famille, genre du minarchisme, à la limite.
En effet, Frankie n’est pas un libertarien!
Comme complément, voici un extrait qui résume bien la pensée libertarienne à propos de la loi 101 :
Les anglophones et allophones sont nettement moins concernés par la disparition de la langue française en Amérique du nord; ils n’en font donc pas une fixation comme plusieurs francophones. Bien qu’ils peuvent avoir entendu parler de la loi 101 et avoir même eu l’intention de s’y conformer, le temps fait son oeuvre et comme ils ne sont pas si différents de nous que ça, ils finissent par oublier ces choses qui ne sont pas si importantes que cela(pour eux). C’est le marché qui fait son oeuvre car il n’est pas dans l’ordre naturel des choses qu’on impose une langue à quelqu’un. C’est pourquoi, après 30 ans, la situation sur l’île de Montréal n’est pas bien différente de jadis et on parle même d’un recul de la langue française.
Quant au reste du Québec, il faut être fêlé pour penser que le français est menacé. En fait, on parle plus d’unilinguisme francophone qu’autre chose. C’est donc dire que toutes ces villes ou municipalités (où le problème de la langue française n’existe carrément pas) sont quand même soumises à cette même loi 101 les privant d’un droit fondamental: étudier dans la langue de leur choix. Du même coup, on ampute notre relève d’un atout important soit communiquer aisément avec le monde extérieur. Remarquez bien que cela sert bien les apôtres de la pensée unique et aide à entretenir des préjugés vis-à-vis nos voisins qui servent bien certaines causes comme l’indépendance du Québec par exemple… Malgré tout, on se targue de vouloir offrir une bonne éducation à nos jeunes pour qu’ils réussissent dans la vie mais on les empêche d’apprendre convenablement l’anglais et d’obtenir tous les avantages qui en découlent.
Texte complet : http://lelibertarien.com/2011/02/09/loi-101-raisonnons/
Frankie Terreur
Rappelons que Maxime Bernier est un libertarien et que sa critique envers l’État est plus ou moins juste dans la mesure où il prend la grille analytique libérale qui est lourdement restreinte dans son champ de vision. Par contre, en effet, nulle besoin d’une loi appliquée de force par l’État pour préserver une langue dans une localité. En fait, c’est une réalité qui existe depuis que le langage existe !
Généralement, je ne suis pas un amateur de Maximum Berné pour la même raison.
Ceci dit, je ne prétendrai pas que la loi 101 a nui au français au Québec dans un contexte néo-colonial. Sauf que cette loi a aidé les fédéralistes à conserver le Québec dans le Canada.
Tout à fait. C’est pareil pour bien d’autres cas.
[…] derniers jours, j’ai discuté à la suite d’un billet paru sur Anarcho-pragmatisme : « J’appuie totalement Maxime Bernier… » Tout comme l’auteur du blogue, je pense que l’abolition de la loi 101 ne pourrait […]
[…] Du commentateur désigné plus haut, je retiens quand même ces propos, qui me semblent bien sages pour quelqu’un qui est contre cette loi : Si vous êtes en désaccord avec la loi 101, svp, ne jetez pas le blâme sur la formation politique … […]
[…] derniers jours, j’ai discuté à la suite d’un billet paru sur Anarcho-pragmatisme : « J’appuie totalement Maxime Bernier… » Tout comme l’auteur du blogue, je pense que l’abolition de la loi 101 ne pourrait […]
[…] derniers jours, j’ai discuté à la suite d’un billet paru sur Anarcho-pragmatisme : « J’appuie totalement Maxime Bernier… » Tout comme l’auteur du blogue, je pense que l’abolition de la loi 101 ne pourrait […]
[…] les derniers jours, j’ai discuté à la suite d’un billet paru sur Anarcho-pragmatisme : « J’appuie totalement Maxime Bernier… » Tout comme l’auteur du blogue, je pense que l’abolition de la loi 101 ne pourrait […]
[…] les derniers jours, j’ai discuté à la suite d’un billet paru sur Anarcho-pragmatisme : « J’appuie totalement Maxime Bernier… » Tout comme l’auteur du blogue, je pense que l’abolition de la loi 101 ne pourrait […]
Bonjour,
Malgré la nécessité d’une loi linguistique provinciale au Québec, je trouve regrettable l’application actuelle de la Loi 101 pour tous les enfants francophones, qu’ils soient de souche ou non.
Je suis la mère de deux (2) enfants francophones fréquentant une école primaire francophone ne leur dispensant qu’une heure d’anglais par semaine. Cette enseignement débute actuellement en première année.. avant, ça se faisait plus tardivement.
L’amie de ma fille a été admise dans une école primaire anglaise parce que sa mère a fréquenté une école anglaise avant l’arrivée de la Loi 101. Cette école subventionnée offre 2 programmes: enseignement français avec immersion d’anglais ou enseignement anglais avec immersion de français. (Bizarre… ce choix n’est pas offert dans le programme d’enseignement en français???). Cette petite fille ne parlait que le français lorsqu’elle est entrée à l’école. En une seule année, en jouant dans sa classe maternelle, elle a appris à parler l’anglais. Au cours de sa 2e année de fréquentation scolaire, soit à la fin de sa première (1st grade), elle lisait et écrivait l’anglais. Comme sa mère a prévilégié le programme anglais immersion de français, cette petite fille reçoit une heure quotidienne de français parlé et écrit, tel que requis par la Loi 101 pour que son école anglaise reste subventionnée par le gouvernement du Québec.
Sachez que la plupart des enfants fréquentant l’école primaire anglaise où l’amie de ma fille va parlent le français à la maison, sauf de rares exceptions. Les parents unilingues anglais inscrivent souvent leur(s) enfant(s) dans le programme français immersion d’anglais, ce qui leur permettent, par conséquent, de devenir bilingues rapidement. Certains parents anglophones, plus conservateurs, décident d’inscrire leur(s) enfant(s) dans le programme anglais avec immersion de français considérant que les cinq (5) heures de français parlé et écrit allouées par semaine leur permettront d’acquérir un français de qualité lorsqu’ils auront terminé leurs études primaires.
Revenons maintenant aux enfants francophones, incluant les miens, qui n’évolueront qu’en français tout au long de leur parcours scolaire, tant pour leurs études primaires que secondaires, dans un monde où de plus en plus d’immigrants paient pour des services assurés dans leur langue qu’elle soit d’origine ou non. Croyez-vous sincèrement que nos enfants francophones pourront, dans 20 ans, s’assurer d’un revenu décent en ne parlant que le français et en ne faisant que « baragouiner » un peu d’anglais? Quel avenir leur réserve-t-on?
Lorsque nous forçons des immigrants, de plus en plus nombreux au Québec, de faire éduquer leur(s) enfant(s) en français, il ne faut pas oublier que nous les forçons également de ce fait à devenir bilingues. Peut-être que le but collectif de la Loi 101 est atteint par le nombre croissant de personnes parlant le français au Québec, mais qu’en est-il du droit individuel, de l’égalité des chances et de l’éducation équivalente en vertu de la Charte des droits et libertés pour les francophones du Québec?
Pourquoi ne pas prévilégier l’éducation subventionnée au Québec dans les deux (2) langues officielles, soit le français et l’anglais? Le pourcentage du français pourrait être supérieur à celui de l’anglais, ex: 60% pour 40%? Les unilingues anglais préférant faire instruire leur(s) enfant(s) qu’en anglais pourraient alors le faire via les écoles privées non subventionnées, mais devraient en assumer les coûts reliés.
Je suis convaincue que cette mesure augmenterait le nombre d’élèves inscrits dans les écoles publiques du Québec et que la qualité de l’enseignement y étant donnée serait jugée de meilleure qualité. Par ailleurs, pourquoi utiliser des fonds publiques pour subventionner des écoles privées au Québec, qu’elles observent ou non la Loi 101?
Mon conjoint et moi sommes des travailleurs et payeurs de taxes au Québec depuis plus de 25 ans et nous n’avons pas les moyens de faire éduquer nos enfants en anglais. Je dois vous avouer que l’idée de quitter le Québec pour une autre province nous a effleurée l’esprit… ceci, afin de permettre à nos enfants d’apprendre l’anglais à peu de frais. Toutefois, nos racines sont içi et nous aimons le Québec. Les conséquences d’un tel déménagement sont donc à considérer: notre maison sera payée dans six (6) ans, près de 20 ans d’ancienneté avec le même employeur et fonds de retraite collectif relié s’accumulant, familles et amis demeurant au Québec, parents vieillissants, avantages sociaux offerts par le régime provincial auquel nous cotisons depuis des années, etc…
La Loi 101 pénalise également les francophones adultes du Québec dans la mesure où les allophones adultes résidant au Québec et ne parlant pas le français peuvent obtenir des cours de français gratuits subventionnés par le gouvernement. Toutefois, les francophones adultes du Québec ne parlant pas l’anglais doivent défrayer les coûts reliés à l’apprentissage de cette langue. Paient-ils plus de taxes que les francophones pour ce droit?
Pour terminer, je réitère ne pas contester la nécessité d’une loi linguistique au Québec, tenant compte du nombre de provinces anglophones au Canada. Toutefois, certaines provinces se sont dotées d’un programmes d’éducation bilingue et je crois sincèrement que la solution au débat linguistique du Québec passe par cette avenue.
Merci de m’avoir lue et de commenter mon texte avec respect, car je représente la voix de plusieurs Québécois. J’espère également représenter les enfants francophones actuels du Québec qui seront un jour les payeurs de taxes de notre belle province.
Bonjour Nancy
Il y a différentes façons d’aborder la question de la loi 101, et ce n’est pas seulement sous l’angle libertarianisme versus étatisme, mais il y a aussi l’angle ‘inter’ versus ‘intra’. Ceux qui s’opposent à la loi 101, observent l’enjeu surtout sous l’unique angle «intra», prétextant qu’à l’intérieur de nos frontières, les Québécois de souche sont désavantagés par la loi, ou bien que la communauté anglaise s’éteint tranquillement, ou bien encore les allophones sont en quelques sortes les gâtés pourris de cette situation.
Le gouvernement ayant fait passer la loi 101, a été visionnaire, sans vraiment le savoir. Car lorsque nous regardons l’aspect ‘inter’, aujourd’hui, il est facile de constater que les marchés se globalisent, les taux d’immigration augmentent (justifiés par le manque de main d’œuvre), et qu’aussi, les produits culturels s’exportent et s’importent. Ce dernier point est peut-être le plus dangereux de tous, dans la mesure où les cultures de masse, majoritairement de langue anglaise, ont pour réputation d’être très «virales» et très attrayantes chez les plus jeunes. Il faut noter également que dans beaucoup de pays, il n’y a aucune loi antidumping qui permette de limiter le flux entrant de ces produits étrangers. Dans un tel contexte, imagine si au Québec, nous n’avions pas nos «chiens de garde», comme le ministère de la Culture, l’ADISQ, l’OQLF, et plus globalement, la loi 101, en plus de nos voisins anglophones, leur rayonnement et les produits étrangers anglais… nous connaîtrions le même sort que les Acadiens et les communautés françaises de l’Ouest : l’assimilation et la perte d’identité.
Le Québec s’est doté d’une loi et de protections, parce que fondamentalement, une majorité de Québécois l’a voulu. Il y a au moins quatre personnes sur cinq ici qui désirent préserver leur héritage, et cela passe fondamentalement par la langue, notre histoire, et notre ‘blindage national’ contre les effets néfastes de la mondialisation. Si cela ne nous dit rien, à toi et à ta famille, l’important, c’est de ne pas se rendre malheureux et d’être irriter dans une vie inconfortable. L’Amérique est grande, et le monde est grand. Personne ne retient personne dans ce beau pays québécois, et n’en déplaise à mes copains libertariens, le libre arbitre est toujours bien vivant chez-nous. Suivez le chemin de VOTRE bonheur.
Frankie Terreur
[…] J’appuie totalement MaximeBernier…: wp.me/pdSgA-1mj […]