Dans son dernier billet, Renart Léveillé pose une question intéressante concernant la commission parlementaire spéciale sur le lock-out au Journal de Montreal. De mon côté, j’ai d’autres questions à poser sur ce sujet:
1) Pourquoi une commission parlementaire spéciale sur des relations de travail dans une entreprise privée, justement? Encore une fois, le gouvernemaman culbécois ne se mêle manifestement pas de ses affaires dans ce dossier! Et dire que Jean De La Charogne a déjà prétendu vouloir mettre fin à « l’État tentaculaire et obèse » au Culbec! Misère…
2) Peut-être que la véritable raison qui motive la tenue d’une telle commission parlementaire spéciale est que la charogne soi-disant libérale avait besoin d’une diversion du style « Commission Tabarnache », qui rassurera momentanément la gau-gauche étatiste syndicaleuse par surcroît. Mais s’il s’agit vraiment de la raison qui motive cette décision, pourquoi la Commission Tabarnache n’a-t-il pas été une commission parlementaire spéciale, justement?
3) Se pourrait-il que ce processus n’était pas assez partisan pour être utilisé dans la Commission Tabarnache?
4) Se pourrait-il que la Commission Tabarnache n’était qu’un processus qui n’avait pour but que de discréditer Marde Bellemarde dans ses allégations contre Jean De La Charogne, avec de l’argent volé aux CONtribuables?
5) Je suis un des rares quidams au Québec qui s’opposent (incroyable, je suis d’accord avec Jean De La Charogne là-dessus! 😉 ) à une commission d’enquête sur l’industrie des enveloppes brunes parce que je trouve ça inutile, mais se pourrait-il qu’une commission parlementaire spéciale sur ce sujet d’intérêt PUBLIC aurait été beaucoup moins impertinente qu’une commission parlementaire spéciale sur des relations de travail dans une entreprise PRIVÉE et une commission d’enquête portant sur un conflit PERSONNEL?
6) Finalement, se pourrait-il que la médiocrassie pseudo-représentative ne soit qu’un processus décisionnel qui vise en priorité l’intérêt des politiciens et des affairistes, et non pas l’intérêt des citoyens en premier lieu?
Bonne réflexion!
Très bonnes questions mon cher!
S’il y a une réponse où je pourrais répondre assurément oui, c’est à la dernière.
Ah oui? Tsé, au pire si tu avais répondu oui à 3,4 ou 5…
«Pourquoi une commission parlementaire spéciale sur des relations de travail dans une entreprise privée, justement?»
Attention, une entreprise privée ne peut pas faire ce qu’elle veut sur un territoire donné (quoi que souvent, elle peut presque faire n’importe quoi). Il y a des normes du travail à respecter (ne serait-ce que le salaire minimum, travail maximal de 8 heures par jour, santé et sécu au travail, etc). Je ne sais pas sur quoi porte la commission, mais c’est complètement faux de dire que l’État n’a pas à se mêler de ce que fait une entreprise privée avec ses travailleurs et travailleuses.
Sinon, c’et clair que Charest aime mieux qu’on chiâle sur Péladeau que sur lui et son gouvernement. Perso, ma capacité de chiâler est sans limite. Je peux sans problème chiâler à propos de Péladeau, Charest et même Scott Gomez.
Quoique s’il faut choisir entre les 3, j’aime Gomez que les deux autres.
@ Bakouchaïev.
Le lock-out n’est pas illégal et il est reconnu, dans les lois du travail!!! Quebecor ne viole aucune loi, en ayant mis le Journal de Montréal en lock-out!!!
«c’est complètement faux de dire que l’État n’a pas à se mêler de ce que fait une entreprise privée avec ses travailleurs et travailleuses.»
Tu n’es pas un anarchiste, toi???
@ Jean-Luc Proulx : Tu ne comprends pas ce qu’est un ou une anarchiste si tu réduis leur critique à une critique de l’État. La tyranie du privé (entreprises) ça existe aussi. Les anarchistes s’y sont toujours opposéEs.
Je reviendrai bientôt sur la tyrannie du privé. La dernière note idéologique…oups économique (sic) de l’Institut Économerdique de Montreal va dans ce sens…
Ceci dit, je ne vois pas pourquoi, sauf pour des raisons purement politiques, on fait une commission parlementaire spéciale là-dessus.
J’ai bien hâte de lire. Le concept de tyrannie du privé me semble toujours basé sur des théories économiques étatistes peu convaincantes. Il n’y a pas d’autre tyran que celui qui contrôle la police.
Entre temps, bien content de voir que l’IEDM défend la liberté de non-association, si les anars ne veulent pas le faire.
En fait, je vais probablement plus parler de ma vision du syndicalisme dans le secteur privé. (ma position étant fort tranchée dans le secteur public, C’EST DE LA CRISSE DE MARDE!)
Personnellement, je suis d’accord avec l’idée du droit à la non-association (là où je suis d’accord avec l’IEDM), mais pas de la façon que j’ai vue cette semaine. Je ne vois pas comment on devrait légiférer pour interdire d’encadrer le droit à la non-association dans les conventions collectives.
Attention, je suis en faveur de la possibilité du droit à la non-association, mais pas de son obligation.
« Il y a des normes du travail à respecter (ne serait-ce que le salaire minimum, travail maximal de 8 heures par jour, santé et sécu au travail, etc). Je ne sais pas sur quoi porte la commission, mais c’est complètement faux de dire que l’État n’a pas à se mêler de ce que fait une entreprise privée avec ses travailleurs et travailleuses. »
Cette commission ne porte pas sur ces normes du travail, sauf la loi anti-scab (qui n’est pas nécessaire, mais j’y reviendrai), alors je ne vois pas ce que l’État fait là-dedans, sauf pour des raisons purement politiques.
Oh ho! Un sujet chaud de l’anarchisme, le rôle de l’État…
Mais en fait, pour les anars, il n’y a pas de débat, l’État ne devrait avoir aucun rôle!
Donc, JLP avait raison sur Bakou! 🙂
partiellement…
Explications???
Je ne vois pas en quoi une telle commission parlementaire est utile…