Voilà! Le fou capitaliste que vous lisez présentement sort du placard! Mon seul but depuis la création de ce blogue était d’impressionner les bonzes de l’Institut Économique de Montreal pour assurer ma carrière et mon avenir financier! C’était trop beau être vrai: un sale anar qui étudie en économique, c’est impossible! 😉 Du moins, le Collectif Emma Goldman avait découvert le pot-aux-roses le 29 juillet dernier:
Il ne faut pas confondre l’anarchisme avec un anti-étatisme primaire (comme quoi l’État serait source de toutes contraintes) ou un refus de toutes règles (« No rules », j’ai d’ailleurs déjà lu sur un t-shirt avec un a barré au Zellers). Selon cette définition erronée, les individus prônant la prise en charge par le marché de tous les services offerts par l’État, dont apparemment ce blogueur qui nous écrit (ET POURQUOI PAS NATHALIE ELGRABLY tant qu’à y être!), seraient autant justifié-e-s de se qualifier d’anarchistes que nous le sommes, faisant en somme de l’anarchisme, un courant plus que flou dans ses idées.
De plus, je suggère de lire cette discussion dans la section Commentaires. Je vais revenir là-dessus très bientôt…et cette fois je serai sérieux!
Que ferions-nous sans la polémique?
En effet! Et comprends-moi bien, j’aime l’idée d’en discuter! Je vais y revenir!
😆
Hé bien, le chat sort du sac, aujourd’hui!!!
Sérieusement, il suffit de lire certains de tes billets pour se rendre compte que tu as des problèmes avec l’IEDM!!! Ça prend bien des gauchistes pour qualifier un libertaire anarcho-centriste ( 😉 ) avec un libertarien ou un néo-libéral (je déteste ce terme)!!!
D’autant plus que je suis foutrement à gauche sur les questions non-économiques! Mais attention, ce ne sont pas de gauchistes au sens où on l’entend habituellement.
En quoi est-ce que le libsoc est « flou »? Proudhon était un libsoc! En fait, pour beaucoup d’anarchistes, libsoc VEUT DIRE anarchisme! Elles déconnent ou quoi??
Si Pierre-Joseph Proudhon, Benjamin Tucker, Max Stirner, Lysander Spooner, William Greene, et Kevin Carson rendent l’anarchisme « plus que flou, » j’aimerais bien savoir de quel anarchisme on parle! Des précisions s’il vous plaît mesdammes?? Emma Goldman était une communiste, on s’entend bien, mais de là à chier sur tous les libsocs au nom de madame Goldman…
Pour information, Libsoc = Liberal socialist. Proudhon ne l’était pas et à la différence de ces autres seraient plutôt identifiable comme précurseur du socialisme et de l’anarchisme (vision de coopératives et de banques du peuple à l’intérieur du système capitaliste). Tout comme les idées de Robert Owen et de Saint-Simon, il y a eu à l’époque et dans le contexte de leur auteur (un peu après la révolution industrielle du 19ième siècle dans bien des pays) plusieurs expériences de tentées à de multiples endroits, dont aux États-unis et au Mexique. Stirner était un relativiste et davantage centré sur le life-style (pas pour y déconstruire ses rapports de pouvoir). Il a toujours refusé le qualificatif d’anarchiste, c’est Max Nettlau qui l’a identifié ainsi en remarquant qu’il prônait la Révolution socialiste (ce qui est fortement critiquable si l’on lit juste L’Unique et sa propriété où il refuse toute idéologie politique qu’elle soit socialiste, communiste, libérale, nationaliste, etc…).
Oh, désolé, cette censure n’était pas volontaire. Bienvenue ici! 🙂
Stirner prônait sa forme d’anarchie individualiste, même s’il ne se considérait comme un anarchiste.
Faux. Libsoc veut dire libertarian socialist. Ne parlez pas si vous ne savez pas de quoi on parle.
Il me semblait que c’était libertarian socialist, pour moi aussi!
Est-ce que « liberal socialist » serait dans la tendance des « american liberals »?
Il semble que les « libéraux socialistes » sont la version étatiste (autoritaire) des libsocs: http://en.wikipedia.org/wiki/Social_liberalism
Voir en bas…
Merci!
Selon mes lectures, Goldman était en majeure partie une individualiste (mais moins qu’Archet et Stirner), mais elle s’inspirait beaucoup des anarcho-communistes, sans aucun doute!
Je dirais « Ils » déconnent. Il y a des hommes là-dedans.
Voici un sujet rarement abordé qui mériterait un billet, étant donné que les partis politiques sont des corporation (personnes morales) et que les volontaristes & anarchistes sont pour abolir les corporations: ils seraient donc cohérents de les abolir, non?
Étant donné les partis sont des créatures étatiques (tout comme les corporations), les abolir n’iraient pas à l’encontre de la liberté d’association?
« étant donné que les partis politiques sont des corporation (personnes morales) et que les volontaristes & anarchistes sont pour abolir les corporations: ils seraient donc cohérents de les abolir, non? »
Je ne sais pas pour les volontaristes (qui généralement sont en accord avec toute structure sociale en autant qu’elle est basée sur le fétiche du contrat), mais les anarchistes sont certainement contre la corporation, et contre les partis politiques!
« Étant donné les partis sont des créatures étatiques (tout comme les corporations), les abolir n’iraient pas à l’encontre de la liberté d’association? »
Pas plus qu’abolir les corporations, qui ne va pas à l’encontre de la liberté d’association mais plutôt la réaffirme et lui donne sa pleine force. La liberté d’association ne peut exister sans libre arbitre et sans la capacité de choisir la forme de cette association.
Martin, l’idée est bonne mais je ne sais pas quoi dire de plus que François. Du moins pour le moment.
Mais sérieusement, l’idée est intéressante!
Ceci dit, on pourrait en dire plus en se transposant dans la réalité démocratique étatiste. Est-ce qu’on devrait abolir les partis dans une médiocrassie pseudo-représentative? Je ne crois pas, même si ça peut se faire (et ça se fait).
François, j’ai l’impression que les volontaristes sont d’accord avec les anarchistes sur ce point.
Le Nunavut et les TNO n’ont pas de partis politiques et sont des médiocrassie parlementaire de type britannique.
J’avais ces exemples en tête, mais merci de le rappeler.
« Il semble que les « libéraux socialistes » sont la version étatiste (autoritaire) des libsocs: »
C’est bien ce que je croyais, François. À moins qu’Adam parlait vraiment des libertarian socialist, mais il me semble que ça n’a pas de sens.
Liberal ou libertarien (dans ce sens du terme anglais libertarian), c’est très similaire au niveau économique, c’est seulement dans les politiques mises de l’avant que libéral serait plus « progressiste » par rapport au conservateur. Le libertarianisme est un libéralisme économique poussé à l’extrême pour supprimer toutes contraintes de l’État au marché (libre-marché et libre-échange), alors que l’anarchisme lutte contre toutes les oppressions et privilèges de toutes les femmes et tous les hommes(la liberté est impossible sans l’égalité sociale selon Bakounine).
L’origine du pseudo-courant « anarcho »-capitaliste, qui devrait plutôt être nommé libertarianisme (particulièrement à une époque où la lutte contre la mondialisation des marchés via le libre-échange et « la liberté du marché » est au coeur des luttes des mouvements sociaux), repose principalement dans l’école autrichienne des économistes néo-classiques du début du vingtième siècle, école qui s’opposait alors fortement aux luttes révolutionnaires en Autriche. L’anarchisme tient son origine de la grande vague d’industrialisation des années 1860-1870, où a émergé un mouvement d’idées de lutte des classes, c’est très différent. En terme de source intéressante, puisqu’elle analyse les différentes façons de classifier (définitions) les personnalités anarchistes dans l’historiographie du mouvement anarchiste, le livre Black flames (2008) écrit par deux sud africains, Michael Schmidt et Lucien van der Walt.
Bonjour
Merci pour la très intéressante précision. Cependant, le terme « libéral » a un sens devenu étatiste maintenant. À la limite, on pourrait dire « libéral classique ».
« la liberté est impossible sans l’égalité sociale selon Bakounine). »
D’accord, mais cette égalité ne doit pas être générée coercitivement, car sinon il n’y en aura pas!
Par coercition, tu entends une révolution sociale?
(mais pourtant, l’égalité sociale est impossible à atteindre sans révolution, probablement violente par les besoins de l’auto-défense)
Non.
Par coercition, je veux dire « par une agression commise par une entité hiérarchique de pouvoir », l’État et/ou une institution religieuse par exemple.
Moi je pense que si je serait un espion on pourait me tuer et en plus c’est très risquer de paser des testes pour devenir un espion ceci peut durer 12 ans détude !!!
😉