En réponse à ce billet de Renart portant sur la sur-qualification, j’ai écrit ce commentaire:
…il y a d’autres facteurs (note: qui expliquent comment les emplois sont attribués par les patroneux) dus à la rareté: les contacts, le népotisme familial, les opinions politiques, la proximité politique, l’ancienneté (monopole syndicaleux dans le secteur public oblige) et le sexe (fémi-favoritisme oblige).
Darwin, du blogue Jeanne Émard, un gau-gauchiste étatiste appuyant ouvertement le parti le plus fémi-favoritiste au Culbec, i.e. Culbec Suicidaire (j’ai décidé de revenir à ce sobriquet en raison de son commentaire), a répondu ceci:
Quant à David, il a raison de souligner l’importance des contacts, à la limite du népotisme, mais pour le reste, je ne m’abaisserai pas à répondre à ses attaques sexistes et anti-syndicales…
Bon, je suis prêt à accepter son accusation d’anti-syndicalisme. Que voulez-vous, en tant qu’anarchiste, il est tout à fait normal que je soie contre la réglementation étatique de la mafia syndicaleuse, surtout quand il s’agit des monopoles syndicaleux dans le secteur public et de leur priorisation de l’ancienneté au dépens de la compétence! Évidemment, plusieurs anarchistes de gauche n’ont encore rien compris à ce sujet. Mais au fond, il s’agit d’un compliment de la part de Darwin et je le remercie.
Par contre, ça prend vraiment du culot de la part d’un zélateur d’une idéologie sexiste comme le fémi-favoritisme pour me traiter de sexiste, surtout que mon discours anti-sexiste est le plus cohérent parmi tous les blogueurs et journaleux que je connaisse au Québec. Ne me traitez pas de prétentieux, c’est tout simplement la réalité.
Mais bon, je vais supposer l’ignorance de Darwin concernant sa propre idéologie fémi-favoritiste et je vais faire comme tout bon professeur, i.e. répéter. Alors, je vais répéter l’extrait suivant de ce billet:
Féminisme: Idéologie prônant, d’un point de vue étatique, l’égalité en droit entre les sexes, dans le but de d’obtenir la vraie égalité à long terme, par elles-mêmes et non pas par une violence étatique accrue. De plus, le féminisme doit s’accompagner d’une remise en question, mais non pas une répression étatique, des institutions et des attitudes patriarcales: religion, famille nucléaire, monogamie, possessivité amoureuse, fidélité obligée, romantisme, galanterie, couple, mariage, union de fait, capitalisme (au sens classique étatiste), militarisme, répression policière, salariat, carriérisme, corporation, code vestimentaire, mode (même si ce sont surtout les femmes qui y ont recours, mais pour plaire aux hommes), étiquette, répression sexuelle, politique (au sens étatiste), etc..
Fémi-favoritisme: Idéologie étatiste prônant la supériorité de la femme sur l’homme, en se servant hypocritement du concept d’égalité substantive pour justifier le recours à une violence étatique accrue et à la discrimination positive en faveur des femmes dans les politiques étatistes. Contrairement au féminisme, le fémi-favoritisme se complaît dans beaucoup d’institutions et d’attitudes patriarcales pourtant remises en questions par le féminisme, mais en voulant ne garder que les avantages et non pas les inconvénients de ces attitudes et institutions patriarcales passéistes.
Masculinisme (ou maqueuelinisme): Synonyme au masculin de fémi-favoritisme (mais à un degré encore pire que chez les fémi-favoritistes). Réaction hystérique et violente contre le fémi-favoritisme. Terme hypocrite pour désigner une version légèrement adoucie du machisme pré-Révolution Tranquille (sans le retrait du droit de vote des femmes et celui du retrait du droit au travail des femmes et sans quelques autres peccadilles mais pas tellement plus). Cette idéologie étatiste prône un retour au patriarcat et aux valeurs traditionnelles familiales de l’ère pré-Révolution Tranquille par la violence étatique, mais avec moins d’insistance sur la répression catho-fasciste, sauf chez les machistes de Égards. Cette version contemporaine du machisme est particulièrement pernicieuse quand il ne différencie pas le féminisme (une idéologie légitime) du fémi-favoritisme (une idéologie criminelle), quand il blâme les femmes pour les suicides des hommes (ridicule) et quand il banalise la violence conjugale masculine.
Je suis féministe, je trouve le féminisme encore plus pertinent que jamais, encore plus au niveau international, et j’aime beaucoup les femmes (parfois trop) mais accroître la violence étatique n’est pas la bonne solution pour en arriver à l’égalité entre les sexes. Le véritable féminisme se situe dans l’anarcha-féminisme (quoique malheureusement, ces anarchistes de gauche ont la fâcheuse tendance à être trop complaisants envers le fémi-favoritisme) et il doit se faire dans une optique de réduction de la violence étatique pour s’effectuer correctement et en arriver à la véritable égalité des sexes, pas le contraire tel que proposé par les fémi-favoritistes étatistes!
Donc, en tant que féministe, ce n’est pas moi qui est sexiste, mais bien Darwin le fémi-favoritiste. L’idéologie fémi-favoritiste est sexiste au même titre que le maqueuelinisme. Pourtant, Darwin devrait « évoluer » au lieu d’appuyer le pendant féminin du maqueuelinisme, lequel provient entre autres du créationnisme… 😉
Peut-être que je n’aurais pas dû m’abaisser à répondre à ce sexiste, mais ça me tentait!