Campagne anti-recrutement militaire dans les écoles: bravo à la CSQ!

Merci à Nicolas de Voix de Faits pour le tuyau.

Même si je n’ai rien contre l’anarcho-syndicalisme, je suis un anti-syndicaliste au sens étatiste du terme et je recommande à tous les anarchistes d’adopter ce point de vue. J’expliquerai pourquoi dans un prochain billet.

Néanmoins, la Congrégation Syndicaleuse du Culbec (CSQ) me fait plaisir avec leur nouvelle campagne anti-recrutement militaire dans les écoles. Voici des extraits de leur argumentaire:

Argument 1

L’armée a besoin de relève. Elle séduit les jeunes, car cela sert ses intérêts

Depuis l’intensification de la guerre en Afghanistan, une campagne massive de relations publiques de l’armée a cours. L’ordre a été donné à tous les militaires de prendre part active au processus de recrutement des jeunes, dans le but de pallier le départ des baby-boomers et de remplir les mandats offensifs.

Argument 2

L’armée approche les jeunes dans les établissements secondaires

Du recrutement, il y en a partout, dans toutes les régions du Québec ! Les recruteurs de la réserve tiennent des kiosques dans les écoles secondaires et les cégeps. Ils se déplacent directement dans les institutions scolaires pour faire signer le contrat d’engagement aux jeunes recrutés. Pour voter ainsi que pour acheter du tabac et de l’alcool, on doit avoir 18 ans. Toutefois, on permet aux jeunes d’être dans des organisations militaires à 12 ans, grâce aux cadets. Ensuite, à 16 ans, on peut joindre la réserve de l’armée.

(…)

Argument 5

Nos écoles ne devraient pas être liées à l’armée

L’armée n’a pas sa place dans notre système d’enseignement: c’est une institution discriminatoire qui vise prioritairement les gens issus de communautés à faible revenu. De plus, la vision de la carrière de militaire qui est apportée par les recruteurs est trompeuse et bien loin de la réalité. Les soldats n’ont pas comme rôle d’effectuer des missions humanitaires, mais plutôt de procéder à des missions offensives. Travailler pour la paix n’implique pas d’apprendre à utiliser des armes, mais plutôt à développer des réflexes pacifiques permettant de prévenir les conflits. (…)

Cependant, la CSQ ne va pas au bout de sa logique. En plus de combattre le recrutement militaire, initiative que j’appuie entièrement, pourrait-on abolir une fois pour toutes l’école obligatoire et l’école étatique afin de cesser le recrutement étatiste, syndicaleux et capitaliste envers les jeunes dans les écoles? Évidemment, les syndicaleux du milieu de l’enseignement ne le proposeront jamais, puisque ça mettrait un terme à leurs opérations de propagande envers les jeunes et à leurs autres activités criminelles!

CECI ÉTANT DIT, l’initiative de la CSQ mérite d’être applaudie beaucoup plus que celle de ce politico-journaleux de bécosse qu’est Averell Dalton Gérard Deltell, qui souhaite que l’on renomme l’Autoroute Henri IV à Québec en « Autoroute de la Bravoure » pour souligner l’invasion criminelle de l’Afghanistan par les Farces Armées Cacanadian. Quoique d’un autre côté, c’est quand même moins pire de vénérer les crimes commis par des soldats insignifiants suivant les ordres des autorités politiques pro-terroristes que d’honorer la mémoire d’un criminel étatique comme Henri IV, le Roi de France au moment de l’arrivée de Champlain le colonialiste à Québec, ou de vénérer un misogyne anti-vote des femmes comme Henri Bourassa en nommant un boulevard à son nom à Québec, dans l’ancien Charlesbourg…

10 Réponses

  1. C’est ben trop vrai qu’il ressemble à Averell Dalton…ça m’a fait rire….

    1. J’ai moins peur d’Averell, de Jack et de William que de Gérard Deltell!

      Par contre, Joe… 😉

  2. J’ai déjà fait le processus au complet pour être dans l’armée. Cela a pris huit mois. 8 fucking mois. Imaginez si on était réellement en guerre…

    À la fin j’étais tellement en beau tabarnak de leur non-chalence et de leur je-m’en-foutisme en ce qui avait trait à ma candidature que je les ai carrément envoyé chier pour l’entrevue finale.

    Alors j’ose imaginer que c’est meilleur pour la plupart des autres personnes sinon ils se tireraient dans le pied en ce qui a trait à leur recrutement et il n’y aurait pas grand monde là dedans.

  3. L’école privée ne règlerait pas le problème de la propagande militariste dans le système d’éducation. Je me rappelle très bien avoir eu la visite de recruteurs de l’armée canadienne à de nombreuses reprises lors de mes études secondaires dans un établissement privé principalement fréquenté par les gosses de riches. Jamais l’armée ne va manquer une occasion de tenter de se montrer comme étant une force coercitive légitime.

    1. Je n’ai pas dit le contraire, mais l’élimination de l’école publique ET de l’école obligatoire règlerait une autre problème de propagande…

  4. @J. Royal,

    « Jamais l’armée ne va manquer une occasion de tenter de se montrer comme étant une force coercitive légitime. »

    Mais c’est parce qu’en réalité ils sont légitimes:

    http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/legitime-1/

    Définition de légitime: Reconnu par la loi.

    Mais bon, on comprend entre les lignes que vous ne souscrivez pas aux méthodes de recrutement des militaires.

    1. Je préfère distinguer « légitime » et « légal », mais tu as raison sémantiquement.

  5. @David,

    « Évidemment, les syndicaleux du milieu de l’enseignement ne le proposeront jamais, puisque ça mettrait un terme à leurs opérations de propagande envers les jeunes et à leurs autres activités criminelles! »

    L’éducation, c’est un lobby comme plein d’autres activités « obligatoires » comme par exemple: se faire prescrire de la cochonnerie pour se faire guérir des soi-disant malaises, se bourrer la face de pilules, tomber malade et finir sa vie sur une liste d’attente ou dans un corridor d’hopital.

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