Je vais simplement citer cet excellent commentaire d’Anne Archet en guise de réponse à ce billet de Renart qui faisait référence aux propos anti-bs d’un sale crotté de travailleur albertain, vomissant des merdes à la sauce Haine FM de Culbec City, qui souhaitait que l’État impose un test d’urine obligatoire aux assistés sociaux, sous le seul prétexte jaloux que SES hosties de patrons LUI imposent un test d’urine pour violer SA vie privée.
Le salariat et l’aide sociale, c’est la même chose : blanc bonnet et bonnet blanc. Ce ne sont que deux façons pour nous voler notre existence.
Que notre corps soit bradé sur le marché aux escla… je veux dire, sur le marché du travail ou qu’il vivote dans le purgatoire du B.S. ne change rien au fait que nous ne sommes pas maîtres de notre vie et que nous subissons, à titre de dépossédés, toutes les brimades imaginables, toutes plus humiliantes les unes que les autres : surveillance, contrôles, punitions, limitations de mouvement, sommations à comparaitre, etc.
Un assisté social est réduit à l’impuissance. Tout ce qu’il peut faire, c’est regarder passivement sa vie s’enfuir devant lui. Le travailleur, qui doit consacrer le plus clair de son existence à des activités qu’il n’a pas choisies, dans des lieux qu’il n’a pas choisis, en compagnie de gens qu’il n’a pas choisis, en échange d’un salaire lui permettant de survivre est dans la même situation: celle du mort-vivant.
Il faut n’avoir jamais été assisté social pour croire que cet état est préférable à celui de travailleur. Il faut n’avoir jamais été travailleur pour croire que cet état est préférable à l’aide sociale. Il faut avoir avalé et intériorisé les mensonges de l’ordre existant pour croire qu’une de ces deux positions est moralement supérieure à l’autre. Il faut être un homme du troupeau, un homme du ressentiment pour vouloir imposer son enfer personnel à tous les autres au nom d’une justice qui n’est qu’un des nombreux masques de l’exploitation.
Merci beaucoup Anne Archet! Elle est de retour dans son blogue et dans ses Carnets. Bravo! Ça fait du bien de lire un tel truc, d’autant plus quand il s’agit de répondre à un tel salopard! 🙂 🙂 🙂 🙂
Je suis parfaitement d’accord. Travaillant comme « agent de bureau » au ministère de l’emploi et de la solidarité(reproduction) sociale, je peux affirmer que le système de supposée « aide » sociale est profondément déresponsabilisant et dominateur. Je n’en dis pas plus car je prévois écrire un billet sur mon expérience de travail d’été au MESS. Je vous promet quelque chose de très intéressant!
Intéressant et je suis d’accord avec toi!
Félicitations pour avoir su trouver les contacts pour ce boulot! Je ne sais plus comment me prostituer de mon côté! Ne leur parlez pas de vos convictions anti-guerre au piratage, c’est trop subversif! 😉
Gendron, es-tu sur le BS?
J’imagine que ça te ferait plaisir qu’il soit assisté social.
En fait, c’est encore pire que ça!
Je suis un étudiant parasite non-membre d’une association de préparateurs de politiciens (i.e. une association étudiante), et devenu inemployable au fil du temps en raison d’une discipline moribonde professionnellement (statistiques) et de conflits bourreaucratiques avec quelques professeurs, mais je suis trop en faveur de la simplicité volontaire pour avoir le droit au bs!
Mais dans cinq ans, ça va aller!
Finalement, Anne Archet dit quelque chose d’important. Bravo!
Elle est capable de beaucoup plus que tu ne le croies!
D’ailleurs, elle a publié un billet fort intéressant sur l’impôt:
http://annearchet.wordpress.com/2009/07/23/thoreau-avait-tort/
…Un assisté social est réduit à l’impuissance…
Non. Un assisté social SE réduit à l’impuissance, S’IL LE SOUHAITE. Il se peut qu’il soit tanné de se battre et ait besoin d’un petit oasis de paix.
Moi j’ai reçu du BS un temps. C’était en attendant que je me retrouve, que je m’enligne sur aut’chose. L’assistance sociale devrait être un « break » pour celui ou celle qui en a assez et doit réfléchir ou juste rien faire pour un temps, cé bon.
Si l’aide sociale devient une façon de vivre, alors là oui, ça te rend impuissant, colérique, frustré, envieux name it et en bout de course, ça te tue.
« Non. Un assisté social SE réduit à l’impuissance, S’IL LE SOUHAITE. Il se peut qu’il soit tanné de se battre et ait besoin d’un petit oasis de paix. »
La grande majorité des assistés sociaux ne le sont pas volontairement!
« L’assistance sociale devrait être un “break” pour celui ou celle qui en a assez et doit réfléchir ou juste rien faire pour un temps, cé bon. »
Pourquoi l’impôt serait permanent mais pas l’aide sociale?
« Si l’aide sociale devient une façon de vivre, alors là oui, ça te rend impuissant, colérique, frustré, envieux name it et en bout de course, ça te tue. »
Bien sûr! Mais travailler aussi…
https://anarchopragmatisme.wordpress.com/2009/07/23/anne-archet-et-LAIDE-SOCIALE/
Comme le disait mon grand-papa : «Si t’es laide, t’es mieux d’être sociale».
Je ne l’avais même pas remarqué. Bravo pour ta perspicacité! 😉
Combien de gens sur le marché du travail vont au travail stones comme des balles? Combien de gens sur l’assistance sociale sont plus clean qu’on ne le pense?
On peut généraliser mais il faut éviter de tomber dans le préjugé, ce n’est pas 100% des chiens qui s’appelent Fido, ce n’est pas 100% des assistés sociaux qui sont des toxicomanes en puissance.
Alors qu’est-ce que vous avez contre la drogue?
J’ai aussi un problème quand on oblige un travailleur à passer un test anti-drogue sur un truc qui n’a rien à voir avec son travail. Je suis d’accord avec le reste même si j’ai envie de poser la même question que François.
Absolument rien monsieur Tremblay sauf que dans certaines jobs, c’est carrément dangereux.
Vous essayerez d’aller piloter un avion sur un trip d’acide et vous reviendrez nous parler de votre expérience. Après, on pourra discuter de toutes ces lois qui violent les libertés des gens de conduire à 2,4 de taux d’alcoolémie sur la voie publique.
Pour le reste, les gens font ce qu’ils veulent sans que ça dérange les autres, me semble que je l’ai déjà dit dans le passé et que c’est pourtant clair, net et précis.
N’importe quoi.
Oui, ça peut être dangereux pour certains emplois mais il n’agit pas nécessairement de ça ici.
Quand Anne Archet dit que le BS est un purgatoire, certains aiment le purgatoire.
Je connais des familles sur le BS de père en fils.
De temps en temps, il y a un membre de la famille qui choisit d’aller travailler.
Le Québec est obligé de faire venir des mexicains et autres nationnalités pour faire du tavail saisonnier parce que certains d’ici préfaire le BS. (je parle des aptes au travail)
Le travailleur albertain aurait dû élaborer un peu plus………………
Encore le même discours haineux à la sauce drouatiste étatiste!
« Le Québec est obligé de faire venir des mexicains et autres nationnalités pour faire du tavail saisonnier parce que certains d’ici préfaire le BS. (je parle des aptes au travail) »
En fait, c’est plutôt à cause du maudit salaire minimum, pas à cause des méchants BS!
Je blâmerais aussi l’espèce de préjugé anti-BS que certains cultivateurs ont.
Ce sont souvent les premiers à être nationaleux mais d’un autre côté, ils virent très aisément capitaliste-internationalistes quand il est question d’argent. Bref, le préjugé fréquent est que les mexicains travaillent mieux et ne brisent pas les plants ce qui est le risque qu’ils croient prendre et la crainte qu’ils ont à employer des bien-être sociaux de chez nous.
Or, oui la vaste majorité des bien-être sociaux sont prêts à travailler, encore faut-il qu’on leur laisse une juste chance et si l’état leur fourni l’argent pour s’asseoir sur leur cul, il devrait aussi leur en fournir pour qu’ils puissent se sortir de cet enfer, de ce cercle vicieux de l’aide sociale.
En effet, mais il faut admettre que la main d’oeuvre mexicaine est fortement attirée par les salaires plus élevés au Québec.
« il devrait aussi leur en fournir pour qu’ils puissent se sortir de cet enfer, de ce cercle vicieux de l’aide sociale. »
Bof, je suis contre ce genre d’esclavage bourreaucratique.
Moi aussi mais il faut être conséquent, si on est contre l’esclavage étatique de « forcer » les gens à travailler (alors que j’ai parlé de gens de bonne foi qui peine à trouver de l’emploi et qui ont un réel désir de percer sur le marché du travail mais sont ostracisés par leur statut de bien-être social), il faut également avouer que l’aide sociale est d’autant plus un esclavage étatique (même si certains se la coulent douce même si cela constitue en soi un préjugé long comme le bras) et que si c’est le cas, ce n’est pas en soi une si bonne chose et d’autant plus pernicieux et vicieux dans la mentalité anarchiste car cela donne belle jambe au gouvernement et justifie donc de l’autre côté, le paquet d’intervention dans la vie des gens qui va avec.
En effet, l’aide sociale n’est pas un statut souhaitable non plus.