Coupures fédérales en arts…

(Avertissement: lisez attentivement ce billet avant de conclure que je suis un apôtre de la violence étatique.)

Généralement, je m’entends très bien avec les artistes (en fait, je m’entends bien avec les non-scientifiques et les scientifiques m’ennuient généralement), car ils sont différents de moi et que je carbure aux différences. De plus, malgré ce que j’essaie parfois de vous faire croire (par exemple, le terme « pragmatisme »), je suis un individu très (ou trop) sensible. De plus, j’ai une admiration souvent très forte pour ceux qui réussissent des choses que je suis incapable de faire, ce qui est souvent le cas avec les artistes (surtout en arts visuels, ce que j’appelais, quand j’étais un jeune baveux et que je ne savais pas dessiner (je ne sais toujours pas dessiner!), les « arts plates »…cliché!).

Alors, je n’embarque pas dans le courant anti-artistique primaire (beaucoup plus réel que le soi-disant « anti-américanisme primaire » des anarchistes et des gau-gauchistes étatistes) de nombreux libertariens, drouatistes étatistes et scientifiques (même si j’en suis un) qui aiment bien mépriser les artistes pour entretenir leur égo. Par conséquent, des textes comme ce billet de Martin Masse du QL intitulé « Les parasites culturels sont des suppôts de l’ordre établi » (lisez aussi les commentaires, c’est parfois décourageant, le billet n’est pas si pire), à propos de cette manifestation contre les coupures fédérales en arts, me laissent perplexe, même si je suis d’accord avec les libertariens sur le fait que, ultimement, l’État ne devrait pas subventionner les arts (tant qu’à moi, l’État ne devrait jamais exister en fait!).

Je me pose de sérieuses questions quand je lis un tel truc. Est-ce qu’on se sert des subventions simplement à titre de prétexte pour mépriser les artistes? Vengeance? Jalousie? Connerie, surtout dans certains commentaires? Peut-être que je me trompe mais j’aimerais être rassuré!

Par exemple, Martin Masse dit ceci: « On en a eu un autre exemple patent hier quand quelques milliers de parasites de la culture sont descendus en force dans la rue ».

Est-ce que tous ces manifestants étaient des parasites? Certainement pas! Je vois cinq principales catégories de personnes qui avaient tout interêt à être là, et qui avaient pourtant des agendas fort différents entre eux.

1) La racaille politicienne des partis d’opposition, qui était là pour se faire voir et critiquer le Parti CONservateur.
2) Les veudettes, qui étaient là pour se faire voir et qui profitent de la mamelle de l’État pour s’enrichir aux dépens des autres. Les veudettes sont les grands gagnants du système étatiste actuel.
3) Les tartistes, qui n’ont pas assez de talent pour survivre sans État.
4) Ce que je surnomme les artistes de l’ombre, originaux, provocateurs subversifs peu connus ou talentueux débutants qui sont des victimes du système étatiste actuel, mais qui, paradoxalement, seront aussi les pires victimes des coupures. Ceux-ci s’en sortiraient mieux dans un véritable libre-marché (au sens anarchiste) que dans le système étatiste actuel.
5) Les artistes talentueux bien établis (il y a des vedettes respectables là-dedans), qui n’auraient pas eu besoin de l’État pour survivre mais qui ont été un jour un artiste de l’ombre et qui appuient ceux-ci.

Je méprise les 3 premières catégories et les vrais parasites sont ceux-là. Mais pas les deux dernières. Et surtout pas les artistes de l’ombre, putain! Les vrais parasites souhaitent évidemment l’extinction des deux autres catégories, car ils en profiteraient encore plus. En fait, si Martin Masse ne s’adresse qu’au trois premières catégories, je serais presqu’entièrement d’accord avec lui. J’ose croire qu’il ne s’adresse pas aux deux autres, car sinon ça serait vachement pathétique!

Masse dit aussi:

Michel Tremblay a ainsi déclaré que «C’est un geste de censure assez scandaleux, parce que la subversion vient très souvent des artistes et de la culture». La stupidité de ce commentaire est sidérante. Des personnes qui vivent au crochet du trésor public, qui tètent quotidiennement les mamelles de l’État, prétendent que cette dépendance envers l’institution où se concentrent aujourd’hui de gigantesques pouvoirs d’intervention et de coercition est en fait la garantie de leur liberté d’expression et de leur capacité de «subvertir» l’ordre établi!!!

Venant d’un étatiste comme Michel Tremblay, ça peut sembler bizarre comme déclaration, quoiqu’on peut s’entendre sur le degré intéressant de subversivité dans ses oeuvres et dans sa vie: tous les subversifs ne sont pas nécessairement des anarchistes! Cependant, Michel Tremblay aurait très bien pu tirer son épingle du jeu sans l’État (et peut-être mieux), alors il n’est pas un parasite culturel (je dirais qu’il fait partie de la catégorie 5), même s’il s’assagit peut-être un peu trop en vieillissant.

Masse considère qu’il n’y a pas de censure dans ces coupures:

La véritable censure est une interdiction par les pouvoirs publics d’exprimer certaines choses. En éliminant des programmes, le gouvernement fédéral n’interdit absolument pas aux artistes de s’exprimer.

Théoriquement, je suis d’accord. Mais attention, si l’argent économisé par ces coupures n’est que détournée vers l’invasion militaire de territoires étrangers, la répression policière des non-agressions et les subventions aux athlètes drogués, les artistes de l’ombre seront perdants et n’auront pas plus de mécènes pour les aider, puisque l’espace fiscal nécessaire ne sera pas là. Il s’agit donc d’une censure indirecte à mon avis. De plus, rappelez-vous que les CONservateurs ont déjà songé à une certaine forme de censure, ce qui rend les craintes des manifestants beaucoup plus légitimes!

Malgré mes critiques sur la forme des propos de Martin Masse, son billet contient des points fort intéressants sur le fond. Les passages suivants sont excellents:

Ils dénoncent simplement le fait qu’ils auront un peu plus de difficulté à financer leurs activités en se fiant sur ces transferts forcés, qui leur évitent d’avoir à trouver des consommateurs prêts à payer pour leurs œuvres. Ils dénoncent le fait qu’ils n’auront plus seulement à convaincre quelques bureaucrates et copains du milieu culturel qui siègent sur des «comités de pairs» pour avoir un revenu, mais plutôt le public à qui leurs œuvres s’adressent pourtant et dont ils prétendent qu’elles expriment l’identité.

Tout à fait, mais à condition que le « ils » soient les parasites selon ma définition.

En fait, les parasites culturels sont tout le contraire de militants «subversifs». Ce sont des suppôts de l’ordre établi, des alliés du Pouvoir, qu’ils ont intérêt à voir de plus en plus concentré. Un Pouvoir qui s’impose à tous au profit de quelques-uns, dont eux-mêmes, et qui brime ainsi la véritable liberté. La «liberté d’expression» qu’ils défendent, c’est simplement la possibilité de continuer à faire ce qu’ils veulent sans vraiment avoir de comptes à rendre à ceux qui travaillent pour financer leurs activités; à exprimer des clichés étatistes qui légitiment cette situation (même s’ils prétendent s’opposer à des gouvernements qui semblent moins favorables à leurs demandes, comme les conservateurs en ce moment); à appuyer un système qui correspond directement à leurs intérêts financiers.

Encore une fois, je suis entièrement d’accord mais à condition que le « ils » soient les parasites selon ma définition.

Le meilleur passage est le suivant:

Les artistes et les penseurs véritablement libres et indépendants, ce sont ceux qui rejettent ce système.

Entièrement d’accord! S’il n’y avait qu’une chose à retenir de ce billet, ce serait ce passage-là. Et cette fois-ci, cela s’adresse surtout aux vrais artistes (surtout les artistes de l’ombre) et non pas aux parasites. Dommage que la forme de ce billet et surtout certains commentaires stupides portent ombrage à ce propos fort judicieux sur le fond.

Les artistes de l’ombre ont un intérêt pragmatique à protester contre ces coupures et c’est tout à fait normal, car ils en seront les pires victimes mais ils n’ont pas intérêt non plus, idéologiquement et à long terme, à faire perdurer ce système étatiste, car ils en sont aussi les pires victimes. Même d’un point de vue étatiste, les artistes séparatistes n’ont pas intérêt à ce que la mainmise fédérale (même partielle) sur le financement des arts perdure trop longtemps. Demandez à Pierre Falardeau ce qu’il en pense…

Les anarchistes devraient porter beaucoup plus attention à la question de l’art et les artistes devraient aussi porter plus attention à la question de l’anarchisme (quoique les artistes ont une longueur d’avance sur les anarchistes sur cette question). Les deux camps ont intérêt à s’unir pour s’épanouir conjointement à long terme. Et ce n’est pas en déversant un tel fiel contre les vrais artistes que les anarchistes vont y arriver, même si je conviens que je viens de m’aliéner plusieurs libertariens en publiant ce billet!

Je suis convaincu que l’art s’en sortirait mieux sans État (et de ce côté, même un libertarien du QL comme Gilles Guénette a écrit plusieurs articles intéressants sur cette question), beaucoup mieux que les soldats criminels, en tout cas. J’y reviendrai, car il faudra convaincre plusieurs sceptiques sur cette question, en particulier les vrais artistes eux-mêmes dont je comprends très bien leur inquiétude! Les vrais artistes n’ont pas être sacrifiés sous l’autel de l’anarchie, car sinon il n’y aura pas d’anarchie.

Pour terminer, je vous suggère de lire cet article de Guénette et Free Culture de Lawrence Lessig, le texte résumé par Guénette. Pour le site et le blogue de Lessig, c’est ici.

AJOUT: Lisez aussi cet article de Marc Cassivi intitulé « L’argent de la culture pour faire parader la flamme olympique ». Êtes-vous surpris?

50 Réponses

  1. Grand Maître des Anonymes

    Très intéressante réflexion. Je suis moi aussi d’avis que l’État ne devrait pas subventionner les artistes. Et pas par quelconque « droitisme » (loin de mes lèvres ces coupes de cyanure), mais par souci de propulser l’esprit créatif vers les cimes.

    Qu’est-ce qu’un artiste en fait ? Quelqu’un qui vit de son art ou quelqu’un qui fait de l’art ? Car on peut très bien être artiste tout en gagnant sa vie ailleurs. On peut facilement s’en convaincre par nos sens. Que ceux qui veulent gagner leur vie uniquement comme artistes usent d’imagination débordante, de talent divin et de tout ce que la vie offre pour y arriver, sans que nos impôts y soient pour quelque chose. Sinon, c’est du favoritisme. L’État, s’il doit y en avoir un, ne doit pas être une œuvre de charité.

    Depuis l’Antiquité, les artistes devaient nager seuls et on a assisté à des œuvres absolument magistrales sans aide des pouvoirs en place, grâce surtout aux mécènes qui ont toujours eu l’œil beaucoup plus aiguisé que des fonctionnaires d’un ministère de la Culture pour repérer l’originalité et le talent.

    Quant aux « artistes de l’ombre », quoi de mieux justement que le mécénat pour les rendre célèbres, plus que l’État. Pensons à tous les Guggenheim de ce monde qui ont permis à des artistes non commerciaux et inconnus de devenir des légendes, de s’inscrire dans la mémoire de l’humanité. Aucun État n’y est encore parvenu.

    Mais dans le cas de Harper, je crois qu’il supprime ces programmes simplement parce qu’il ne comprend rien à l’art, pas parce qu’il a fait ces réflexions… Du moins il ne nous en pas convaincu.

  2. « La racaille politicienne des partis d’opposition, qui était là pour se faire voir et critiquer le Parti CONservateur. »

    Donc tenter d’aller acheter des votes par opportunisme politique, le monde politique me décourage parfois et ces petits clips que l’on voit aux nouvelles de politiciens dans les manifestations sont le signe du degré de pathétisme qui animent ces sinistres mutans comme dirait Arthur.

    Pour ce qui est de Michel Tremblay, évidemment, je peux comprendre son expression ici, il ne s’agit pas de censure au premier degré mais bien de dire que s’il manque une subvention de un million de dollars par exemple qui empêche des artistes de faire un film, cela pourrait être vu comme une forme de censure.

    En fait, on a tendance à mélanger ce retrait de subvention avec ce projet de loi qui faisait en sorte que le gouvernement conservateur pouvait couper les vivres à un projet qui pouvait leur sembler trop vulgaire ou obsène, or la censure ne vient pas du fait qu’on censure littéralement mais bien plutôt qu’on privilégie certaines formes d’art par rapport à certaines autres, ce qui constitue une forme détournée de censure. Évidemment, on entend bien ce qu’on veut entendre chez la droite.

    Votre classement des gens présents à ce genre de manifestation est très intéressante et je souscris à une telle thèse.

    Vous avez raison, certaines personnes seraient portées à jeter le blâme sur les artistes par jalousie mais souvent c’est que les catégories 2 et 3 mangent littéralement les artistes de catégories 4 et 5. Par leur compétition déloyale, les artistes des catégories 2 et 3 empêchent souvent les vrais artistes de la catégorie 4 de se faire valoir et d’avoir un peu d’exposure pour penser percer un jour.

    Il reste que je demeure positif pour les artistes dits marginaux pour qui le coup de pouce de l’état bien que cette charité forcée soit contre les principes libertariens, il reste qu’assumant qu’on ne peut pas présentement changer grand chose au système actuel et que le gouvernement continuera de nous prendre notre argent de force, c’est toujours bien mieux de savoir que cet argent va à des personnes réellement dans le besoin et non à des hommes d’affaires peu scrupuleux qui braillent parce que la subvention représente le chalet qu’il ne pourra pas s’acheter cette année alors que certains vrais artistes talentueux crèvent de faim littéralement et se font des sandwichs au pain blanc dans leur 1 et demi.

    Bon Dieu que j’aimerais souscrire à la thèse que la charité envers les vrais artistes soit une opération rentable. Or, il existe tellement de vautours dans ce milieu qu’il devient difficile de déceler le bon grain de l’ivraie.

    Pour la défintion de parasite, il s’agit d’un organisme qui se nourrit du sang d’un autre organisme jusqu’à ce que mort s’en suive. C’est par définition un organisme qui ne peut pas vivre de lui-même, il doit trouver un corps étranger d’accueil pour se nourrir. Or, je pense qu’en ce qui a trait aux artistes, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même paquet mais que si le chapeau leur fait, qu’ils le mette, c’est le leur. Si tu agis en parasite, tu n’es peut-être pas nécessairement foncièrement un parasite mais que puisque l’habitude crée l’accoutumance, le risque d’en devenir un est quand même assez grand et cela, ça n’enlève pas les qualités humaines d’une personne pour autant. Il faut juste appeler un chien, un chien mais les étiquettes, ça ne plait pas à tout le monde.

  3. Qu’on ne leur donne pas de subventions… je comprends le principe que vous exposez, mais parfois pour certains projets, les subventions ne servent pas qu’à faire vivre l’artiste mais à payer le cout de l’oeuvre. Monter un concert, un spectacle, un film, ca prend bien des subventions à moins d’etre multi-millionnaire ; parlez-en à Falardeau.

    Vous allez me dire qu’il y a le privé pour financer cela… Youhou ! dans quel monde vivez-vous ? Il n’y a rien de pire que le privé (à quelques exceptions pretes) pour la censure. Imaginez un financement par vivendi universal, sony, apple, etc… mais vous avez les couilles liées par les 15 botins de contrats qui vont avec votre « aide » ! Rien que pour la protection de l’image du groupe qui vous financera. Oubliez le reportage sur la sodomie des chevres libanaises (coucou guy fournier), le film sur la folle qui nous sert de GG, le spectacle bullshit où le public se fait asperger de marde… Le privé c’est la mort des artistes de l’ombre. Surtout que la plupart des privés qui investissent… et bien comme le mot le dit, ils esperent un retour sur le capital. Ce ne sont pas des mecenes, mais bien des investisseurs ! L’etat lui ne demande rien…ou si peu.

    Bon le systeme n’est pas parfait. Mais il a quand meme evolué depuis Louis Croix Vé Baton (XVI comme disait les inconnus). Les artistes ne sont pas forcés de plaire à l’etat pour recevoir des subventions, par contre ils sont censés plaire aux mecenes/investisseurs du privé. Vous voulez voir ce que ca donne le privé ?

    http://www.suchablog.com/index.php?2007/12/17/2952-george-w-bush-une-sacree-tete-de-cul

    et voila, choking ! avec l’etat, ca serait passé. Critiqué certe mais passé.

    Nous ne parlerons pas qu’en plus des subventions, ce qui nourrit souvent l’artiste, ce sont les prestations chomages pour les emplois precaires, encore un truc etatiste. Parce que malheureusement les spectacles, y en a pas forcement tous les jours ou toutes l’annee. Et ne me faites pas croire qu’une fois la saison finie, le gars peut se trouver un job comme ca, pouf !

    On n’est pas dans un village de pecheur de la cote est, vivant de subventions etatiques, de revenus chomages etatiques et qui pendant la morte saison parte en camion entier bosser au noir sur des chantiers de la construction ou dans la restauration… Là, avec les pecheurs, on ferme notre gueule… si il y a bien mille fois moins creatifs, productifs, et mille fois plus parasitaires qu’un artiste… c’est bien un pecheur bordel ! Et ca nous ramene quoi ua niveau international un pecheur ? Zero ! Epanouissement d’un peuple ? Zero !Richesse culturelle ? Zero ! En plus ce n’est pas ecolo, ca ratisse le fond ces oceans !

    Alors, meme si il y a quelques parasites dans la section 2 et 3, comme dans tous systemes et ca sera de meme avec l’anarchie, laissez la liberté aux 4 et 5 en laissant les subventions etatiques qui sont bien moins influantes (tant dans la censure, l’auto-censure, le choix des oeuvres, etc…) que celles du privé. Au mieux, le vrai probleme ce n’est pas l’etat, mais plutot les CONservateurs qui aimeraient tout controler.

    Donc en conclusion, augmentons les subventions, reformons le systeme d’allocation de ces subventions pour le rendre encore meilleur, ne votons pas CONservateur !

    Ou sinon permettons à tous les citoyens de promouvoir un artiste (en versant l’argent directement à un organisme privé de son choix gerant les subventions) en lui donnant l’avantage de ne pas payer cette somme en impot. On choisit notre ONG, si on voit que ca produit de la merde ou finance n’importe qui, on change l’annee suivante. Mais bon, comme ca ne se fera jamais, je retiens ma premiere conclusion.

    Vous voulez aider l’art ? Commencez par faire fermer tous les majors, les grands groupes multimedias, qui nous passent de la soupe tant à la tele, qu’à la radio, qu’au cinéma et dans les CD/DVD qu’ils nous vendent ! Le tout formater pour que ca rapporte le plus, touche le plus de public et tienne dans des temps standarts (film pour la tele, le ciné, chanson pour la radio, tout est minuté). Et par pitié ne demandez pas au peuple (pour olga faites le 1 . pour anastasia faites le 2. pour ingrid faites le 3 !) son avis sur l’art. Imaginez deux secondes un adequiste juger d’une oeuvre d’art !

    http://www.youtube.com/watch?v=1KSBgvjNoEM (voir à 25 secondes)

    – Rhaaaa, retenez-moi… rendez-moi mon fusil ! il ne souffrira pas je vous le jure !
    – infirmier vite ! Ses medicaments !

    Y a des jours comme ca ! (et dire que je suis de droite ! tabarrrn….)

  4. Ah anarcho, rien à voir avec ton sujet, juste un brin d’humour. J’ai pensé à toi qui aime tant les lois et toutes les niaiseries inutiles que pond un etat.

    « La Loi Anastasia entre en vigueur

    Cette loi interdit la possession d’armes à feu dans les établissements d’enseignement et les garderies, ainsi qu’à bord des transports publics et scolaires. »

    Nan, parce que tu vois, avant on pouvait se promener avec son colt 45 dans le metro et nos gamins ils allaient à la garderie avec une AK47 au cas où ! Heureusement qu’il y a maintenant une loi pour nous proteger hein ! Avant ca, j’etais completement inconcient de faire mes courses à l’epicerie avec toutes mes armes. On dit merci qui ? Merci l’etat ! C’est vrai que les liberaux font vraiment des tas de choses hyper importante pour le Quebec… on sent le vent de changement; prout !

  5. @Reblochon

    La loi Anastasia est un nanane politique. Elle ne sert presqu’à rien. Je suis contre le contrôle des armes à feu (sauf pour les ex-criminels et les déficients mentaux), mais dans une société anarchiste, la quasi-totalité des écoles (non-obligatoires) n’admettraient pas d’armes dans leurs établissements.

  6. @Grand Maître Des Anonymes

    « Je suis moi aussi d’avis que l’État ne devrait pas subventionner les artistes. Et pas par quelconque « droitisme » (loin de mes lèvres ces coupes de cyanure), mais par souci de propulser l’esprit créatif vers les cimes. »

    D’accord mais si on ne fait que détourner de l’argent ailleurs, il n’y aura pas plus de mécénat, et les vrais artistes vont en souffrir et l’esprit créatif va demeurer sous les racines (s’il y en a).

    « Car on peut très bien être artiste tout en gagnant sa vie ailleurs. On peut facilement s’en convaincre par nos sens. »

    Oui, mais encore faut-il avoir de l’argent à investir pour se procurer le matériel nécessaire pour créer (surtout en arts visuels), ce qui est rarement le cas, même chez ces gens-là.

    « Que ceux qui veulent gagner leur vie uniquement comme artistes usent d’imagination débordante, de talent divin et de tout ce que la vie offre pour y arriver, sans que nos impôts y soient pour quelque chose. Sinon, c’est du favoritisme. L’État, s’il doit y en avoir un, ne doit pas être une œuvre de charité. »

    En effet, mais si l’État ne fait que détourner l’argent à d’autres fins, il s’agit aussi de favoritisme pour ces autres fins, et les vrais artistes vont en souffrir.

    « Depuis l’Antiquité, les artistes devaient nager seuls et on a assisté à des œuvres absolument magistrales sans aide des pouvoirs en place, grâce surtout aux mécènes qui ont toujours eu l’œil beaucoup plus aiguisé que des fonctionnaires d’un ministère de la Culture pour repérer l’originalité et le talent. »

    J’en conviens mais dans ces époques, il n’y avait pas d’État aussi omniprésent, donc les mécènes avaient l’espace fiscal pour pouvoir faire leur mécénat. Le problème avec ces coupures, c’est que l’argent ira ailleurs, ne libérant pas l’espace fiscal nécessaire pour les mécènes.

    « Quant aux « artistes de l’ombre », quoi de mieux justement que le mécénat pour les rendre célèbres, plus que l’État. Pensons à tous les Guggenheim de ce monde qui ont permis à des artistes non commerciaux et inconnus de devenir des légendes, de s’inscrire dans la mémoire de l’humanité. Aucun État n’y est encore parvenu. »

    En effet mais ce sera difficile de multiplier les Guggenheim si l’argent est détourné ailleurs.

    « Quant aux « artistes de l’ombre », quoi de mieux justement que le mécénat pour les rendre célèbres, plus que l’État. Pensons à tous les Guggenheim de ce monde qui ont permis à des artistes non commerciaux et inconnus de devenir des légendes, de s’inscrire dans la mémoire de l’humanité. Aucun État n’y est encore parvenu. »

    Artpeur a pris cette décision parce que ça lui semblait payant politiquement.

  7. Grand Maître des Anonymes

    @A-P :

    J’en suis fort aise, mais il ne faut pas que ces sommes soient détournées ailleurs justement. Quant aux investissements des artistes, c’est normal qu’ils assument ce risque, non ? Pourquoi serait-ce à la « société » d’assumer leur risque personnel ? Après tout, ce sont des artistes à but lucratif, des travailleurs autonomes… Ils ont leur produit à vendre. Ils nous diront que leur art enrichit la culture et le monde, j’en suis bien d’accord. Mais est-ce une raison valable pour les mettre au-dessus des autres travailleurs autonomes non subventionnés ?

    « Artpeur » 😉

    @Reblochon :

    Le financement privé, qu’il soit mécène ou commercial, ne signifie pas censure. Quoi de plus payant que la polémique, que la nouveauté, que l’originalité ? On aurait autre chose que Passe-Partout et que des simulacres d’artistes se copiant l’un l’autre (les # 2 et 3)… Je me souvient d’avoir vu Mike Ward dans des spectacles privés (dans des bars) au début de sa carrière, il vomissait des inepties sur scène et les gens en redemandaient… Il s’est beaucoup assagi depuis… (l’autre question, est-ce qu’un humoriste est un artiste…) D’accord, je viens de donner l’exemple que l’on doit continuer à subventionner les artistes et éviter toute action décensurée du privé 😉

  8. En lisant tes extraits, j’ai vu que Mickey Masse n’arrête pas de produire de grands billets toujours couverts d’une petite croûte de mensonges. Une chance que depuis un bout de temps, je ne vais plus sur son blogue ; je lancerais bien mon moniteur par la fenêtre.

    Une subvention à un artiste, c’est avant tout un investissement. Exemple fictif : l’État investi 1 milliard/annuel pour les artistes. Cet argent permet à l’artiste de faire une tournée, faire ses expositions, spectacles, etc.

    Maintenant, prenons un payeur de taxes : Maurice. Maurice possède une petite cantine et il paye des impôts sur les revenus de son restaurant. Donc, une partie des taxes de Maurice va aux artistes. Le jour qu’un artiste subventionné (ou des) fait un show ou une exposition près de la cantine chez Maurice, une partie des gens, après le show, iront à la cantine et consommeront chez Maurice. Même chose pour les bars, hôtels, divertissements, etc. Juste au Québec, on estime les retombées économiques de la culture supérieures au budget annuel de la santé. Toutes les municipalités sont gagnantes en bout de ligne …

    **En passant, il est totalement faux d’affirmer que le gouvernement vous « vole » votre argent. En ce qui concerne le fédéral (qui n’est pas MON gouvernement), vous pouvez très bien ne plus payer d’impôts sur le revenu. Téléchargez le lien suivant et lisez-le :

    Cliquer pour accéder à untaxbook_2000_INTERNET.pdf

  9. @Reblochon

    « Qu’on ne leur donne pas de subventions… je comprends le principe que vous exposez, mais parfois pour certains projets, les subventions ne servent pas qu’à faire vivre l’artiste mais à payer le cout de l’oeuvre. Monter un concert, un spectacle, un film, ca prend bien des subventions à moins d’etre multi-millionnaire ; parlez-en à Falardeau. »

    Excellent point! Et évidemment, si l’argent est détourné ailleurs il n’y aura pas de mécènes pour les remplacer.

    « Vous allez me dire qu’il y a le privé pour financer cela… Youhou ! dans quel monde vivez-vous ? Il n’y a rien de pire que le privé (à quelques exceptions pretes) pour la censure. Imaginez un financement par vivendi universal, sony, apple, etc… mais vous avez les couilles liées par les 15 botins de contrats qui vont avec votre “aide” ! Rien que pour la protection de l’image du groupe qui vous financera. »

    Quand je parle de mécènes, il ne s’agit pas juste des corporations mais aussi d’autres riches individus qui épouseraient la démarche de l’artiste. Il y aurait plus de mécènes si plus d’espace fiscal était (ce qui n’est pas le cas ici). De plus, dans un véritable libre-marché, il n’y aurait de telles grosses corporations tyranniques (rappelez-vous que je suis anti-capitaliste!).

    Évidemment, nous n’en sommes pas rendu là et si l’argent est détourné ailleurs dans l’État, le privé sera encore plus tyrannique envers les artistes et vont les censurer à tour de bras.

    « Mais il a quand meme evolué depuis Louis Croix Vé Baton (XVI comme disait les inconnus).

    Croix Vé Baton! J’adore!

    « Les artistes ne sont pas forcés de plaire à l’etat pour recevoir des subventions »

    Ça dépend mais c’est vrai qu’il y a moins de censure dans les sociétés médiocratiques que dans les royautés et les dictatures, j’en conviens.

    « , par contre ils sont censés plaire aux mecenes/investisseurs du privé. Vous voulez voir ce que ca donne le privé ? »

    Sauf que dans votre exemple vous parlez de commanditaires proches du régime Bush, je suppose? On est loin de ma vision du privé ici!

    Bon, c’est vrai que l’État ne l’aurait pas nécessairement censuré ici, mais quand le privé est trop proche de l’État, comme dans tout bon système capitaliste, il censure parfois encore plus qu’un État médiocratique moyen.

    « L’etat lui ne demande rien…ou si peu. »

    Ça dépend de quel genre d’État. Beaucoup d’États pratiquent encore la censure culturelle. Demandez à Falardeau toutes les démarches qu’il doit faire pour réaliser ses films.

    « Nous ne parlerons pas qu’en plus des subventions, ce qui nourrit souvent l’artiste, ce sont les prestations chomages pour les emplois precaires, encore un truc etatiste. Parce que malheureusement les spectacles, y en a pas forcement tous les jours ou toutes l’annee. Et ne me faites pas croire qu’une fois la saison finie, le gars peut se trouver un job comme ca, pouf ! »

    Très bon point! Les artistes se font fourrer par l’Assurance-Emploi, je n’y avais pas pensé.

    « On n’est pas dans un village de pecheur de la cote est, vivant de subventions etatiques, de revenus chomages etatiques et qui pendant la morte saison parte en camion entier bosser au noir sur des chantiers de la construction ou dans la restauration… Là, avec les pecheurs, on ferme notre gueule… si il y a bien mille fois moins creatifs, productifs, et mille fois plus parasitaires qu’un artiste… c’est bien un pecheur bordel ! Et ca nous ramene quoi ua niveau international un pecheur ? Zero ! Epanouissement d’un peuple ? Zero !Richesse culturelle ? Zero ! En plus ce n’est pas ecolo, ca ratisse le fond ces oceans ! »

    Excellent point, je crois que même Martin Masse serait d’accord! Tout de même, ces pêcheurs ne sont pas inutiles (c’est le mode de fonctionnement qui est scandaleux!). Et le travail au noir est une bonne chose!

    « Alors, meme si il y a quelques parasites dans la section 2 et 3, comme dans tous systemes et ca sera de meme avec l’anarchie »

    Oui mais il y aurait beaucoup moins de ces parasites, car ils ne seraient pas rentables ni intéressants pour les mécènes et les investisseurs alors qu’il tètent allègrement la mamelle étaitique.

    « laissez la liberté aux 4 et 5 en laissant les subventions etatiques qui sont bien moins influantes (tant dans la censure, l’auto-censure, le choix des oeuvres, etc…) que celles du privé. »

    Pour le moment, ces coupures ne sont pas une priorité, en effet, parce que l’argent sera détourné ailleurs.

    « Au mieux, le vrai probleme ce n’est pas l’etat, mais plutot les CONservateurs qui aimeraient tout controler. »

    Les CONservateurs sont tout de même une résultante de l’État. En laissant le contrôle de trop d’argent à, on se soumet à ses diktats qui ne sont pas les mêmes que nos propres préférences. En ce qui concerne la censure directe, les CONservateurs me font vomir.

    « Donc en conclusion, augmentons les subventions, reformons le systeme d’allocation de ces subventions pour le rendre encore meilleur, ne votons pas CONservateur ! »

    À condition de ne pas augmenter les taxes!

    « Ou sinon permettons à tous les citoyens de promouvoir un artiste (en versant l’argent directement à un organisme privé de son choix gerant les subventions) en lui donnant l’avantage de ne pas payer cette somme en impot. On choisit notre ONG, si on voit que ca produit de la merde ou finance n’importe qui, on change l’annee suivante. »

    Pas con mais j’aimerais mieux réduire le fardeau fiscal de tous les travailleurs.

    « Vous voulez aider l’art ? Commencez par faire fermer tous les majors, les grands groupes multimedias, qui nous passent de la soupe tant à la tele, qu’à la radio, qu’au cinéma et dans les CD/DVD qu’ils nous vendent ! Le tout formater pour que ca rapporte le plus, touche le plus de public et tienne dans des temps standarts (film pour la tele, le ciné, chanson pour la radio, tout est minuté). »

    Il y aurait beaucoup moins de ces majors dans un véritable libre-marché.

    « Et par pitié ne demandez pas au peuple (pour olga faites le 1 . pour anastasia faites le 2. pour ingrid faites le 3 !) son avis sur l’art. Imaginez deux secondes un adequiste juger d’une oeuvre d’art ! »

    HAHAHA! En effet, voilà une autre illustration de la faillite de la médiocrassie.

  10. Grand Maître des Anonymes

    @ Frankie :

    Là où j’habite souvent, il n’y a ni restaurant digne de ce nom, ni cantine, ni salle de spectacle, ni spectacle.

    Pourtant, je paie tous mes impôts sur lesquels je n’ai aucun contrôle et je n’ai jamais reçu de subvention. Je fais vivre par mon travail bien d’autres personnes (pas que les artistes subventionnés !) par charité obligée via mes impôts. Et plus je travaille fort, plus je fais vivre les autres… Et j’ai pris tous les risques pour arriver à ce travail, toutes les responsabilités, tous les sacrifices personnels. Il devrait y avoir une limite à nos impôts ou on devrait pouvoir choisir où on veut affecter nos impôts…

  11. @Tym Machine

    « Vous avez raison, certaines personnes seraient portées à jeter le blâme sur les artistes par jalousie mais souvent c’est que les catégories 2 et 3 mangent littéralement les artistes de catégories 4 et 5. Par leur compétition déloyale, les artistes des catégories 2 et 3 empêchent souvent les vrais artistes de la catégorie 4 de se faire valoir et d’avoir un peu d’exposure pour penser percer un jour.

    Il reste que je demeure positif pour les artistes dits marginaux pour qui le coup de pouce de l’état bien que cette charité forcée soit contre les principes libertariens, il reste qu’assumant qu’on ne peut pas présentement changer grand chose au système actuel et que le gouvernement continuera de nous prendre notre argent de force, c’est toujours bien mieux de savoir que cet argent va à des personnes réellement dans le besoin et non à des hommes d’affaires peu scrupuleux qui braillent parce que la subvention représente le chalet qu’il ne pourra pas s’acheter cette année alors que certains vrais artistes talentueux crèvent de faim littéralement et se font des sandwichs au pain blanc dans leur 1 et demi. »

    C’est cette nuance que je voulais apporter par ce billet, merci!

    « Bon Dieu que j’aimerais souscrire à la thèse que la charité envers les vrais artistes soit une opération rentable. Or, il existe tellement de vautours dans ce milieu qu’il devient difficile de déceler le bon grain de l’ivraie. »

    Dans le contexte actuel, le bon grain ne peut pas être si prévalent, car il est étouffé fiscalement.

    « Si tu agis en parasite, tu n’es peut-être pas nécessairement foncièrement un parasite mais que puisque l’habitude crée l’accoutumance, le risque d’en devenir un est quand même assez grand et cela, ça n’enlève pas les qualités humaines d’une personne pour autant. Il faut juste appeler un chien, un chien mais les étiquettes, ça ne plait pas à tout le monde. »

    Je saisis ta nuance mais les artistes 4) et 5) n’ont pas besoin de l’État, sauf si l’espace fiscal continue à demeurer comme ça. Dans mon livre, il ne s’agit pas de parasitisme. Ça ne me gêne pas que Martin Masse utilise ce mot, bien au contraire (je suis encore plus virulent que lui dans mes écrits alors je l’apprécie en fait) mais il faut bien le définir.

  12. Reblochon, merci pour les deux liens, surtout le deuxième.

  13. @Grand Maître Des Anonymes

    « J’en suis fort aise, mais il ne faut pas que ces sommes soient détournées ailleurs justement. Quant aux investissements des artistes, c’est normal qu’ils assument ce risque, non ? Pourquoi serait-ce à la « société » d’assumer leur risque personnel ? »

    Non, mais est-ce aux artistes d’assumer les risques des autres? 7% des revenus de l’État pour même pas 1% des dépenses de celui-ci, ce n’est pas mal pour des parasites! Parlons maintenant des soldats criminels…

    « Après tout, ce sont des artistes à but lucratif, des travailleurs autonomes… Ils ont leur produit à vendre. Ils nous diront que leur art enrichit la culture et le monde, j’en suis bien d’accord. Mais est-ce une raison valable pour les mettre au-dessus des autres travailleurs autonomes non subventionnés ? »

    Non mais est-ce une raison valable de les mettre en dessous de bien d’autres parasites?

    Un humoriste est un artiste selon moi, même si je ne les aime pas beaucoup.

    « Pourtant, je paie tous mes impôts sur lesquels je n’ai aucun contrôle et je n’ai jamais reçu de subvention. Je fais vivre par mon travail bien d’autres personnes (pas que les artistes subventionnés !) par charité obligée via mes impôts. Et plus je travaille fort, plus je fais vivre les autres… Et j’ai pris tous les risques pour arriver à ce travail, toutes les responsabilités, tous les sacrifices personnels. Il devrait y avoir une limite à nos impôts ou on devrait pouvoir choisir où on veut affecter nos impôts… »

    D’accord, je propose de réduire les dépenses militaires de moitié, ça vous va?

  14. @Grand Maître Des Anonymes

    Malheureusement, « Artpeur » ne viens pas de moi:

    http://www.cyberpresse.ca/article/20080828/CPOPINIONS05/808280940/1017/CPARTS

  15. @Frankie

    « Mickey Masse n’arrête pas de produire de grands billets toujours couverts d’une petite croûte de mensonges. »

    De quels mensonges parlez-vous? Je ne crois pas qu’il y avait tant de mensonges que ça dans son billet. Mon problème n’est pas là.

    « Une subvention à un artiste, c’est avant tout un investissement. Exemple fictif : l’État investi 1 milliard/annuel pour les artistes. Cet argent permet à l’artiste de faire une tournée, faire ses expositions, spectacles, etc.

    Maintenant, prenons un payeur de taxes : Maurice. Maurice possède une petite cantine et il paye des impôts sur les revenus de son restaurant. Donc, une partie des taxes de Maurice va aux artistes. Le jour qu’un artiste subventionné (ou des) fait un show ou une exposition près de la cantine chez Maurice, une partie des gens, après le show, iront à la cantine et consommeront chez Maurice. Même chose pour les bars, hôtels, divertissements, etc. Juste au Québec, on estime les retombées économiques de la culture supérieures au budget annuel de la santé. Toutes les municipalités sont gagnantes en bout de ligne … »

    Je comprends votre point mais qui vous dit que l’investissement supplémentaire en culture ne serait pas supérieur à 1 milliard (fictivement, je sais)? Qui vous dit que ces retombées économiques n’existeraient pas sans l’État?

    De plus, vous parlez comme s’il fallait augmenter les revenus de l’État, ce que je ne souhaite surtout pas, sauf si baisse de taxes et croissance économique. Non mais les retombées économiques, c’est vraiment un concept bidon, sauf pour évaluer les revenus de l’État.

    http://www.quebecoislibre.org/06/061015-4.htm

    Votre lien sur les taxes fédérales est fort intéressant! Merci!

  16. Alors Nathalie Petrowski pourrait bien m’avoir copiée parce que ça fait plus d’un an que j’ai employé et emploie encore quand l’occasion se présente cette façon d’écrire Art-Peur sur le blog de Big Picture/Le Monde, mais les veudettes, jamais elles ne donnent de crédit aux nobody. Sinon, elle y a peut-être pensé toute seule, mais je me permets d,en douter car c’est pas son genre, ces jeux de mots là.

    Je vais être bien honnête, je n’ai pas pris le temps de lire les commentaires parce que je ne l’ai pas. J’ai apprécié ton article empli de nuance, David, et je discuterais bien un peu plus que je ne le ferai – toujours le temps -, mais j’ai envie de mettre un grain de sable dans l’engrenage… (après tout, j’use aussi du pseudo sandgirl ici ou là)

    Profiteurs exceptés, et j’insiste : profiteurs exceptés, je ne suis pas absolument contre les subventions de l’État, ni contre le fait de recevoir toute autre somme tel qu’un prix, par ex. Je songe à Pierre Falardeau qui accepta je ne sais plus lequel prix du gouvernement canadien, lui, l’indépendantiste : il avait à faire vivre sa famille, a-t-il dit.

    L’affaire,justement, c’est que peu d’artistes vivent de leur travail, ou en vivent bien. Ensuite, les impôts, c’est de l’argent qui appartient à tout le monde, alors qu’il revienne à tout le monde sous une forme ou une autre… sauf si ça donne lieu à du népotisme. Si on était tous indépendants de fortune… Maintenant, ce que j’en dis s’applique dans le cadre du monde dans lequel nous vivons actuellement. Et je crois que, recevant des subventions, on peut tout à fait demeurer libre, mais il est bien certain que l’exercice de sa liberté met à risque l’obtention ou le renouvellement de subventions, alors éventuellement je crois que l’on peut se trouver devant des choix à faire…

  17. @Marie Danielle

    Merci pour les compliments, chère dame! 🙂

    Bravo pour l’utilisation de « Art-Peur »

    Ce n’est pas Petrowski qui a copié mais un ou des artistes manifestants:

    « Près de 2000 personnes sur le plancher de la SAT et aux portes de l’organisme, le coeur solidaire et le poing tendu. Le titre du film? «À soir, on débarque Stephen Art-Peur». «Le déclin de l’empire conservateur». «La maison brûle», «Mme Verner, Chronique d’une mort annoncée», et j’en passe. »

    « Profiteurs exceptés, et j’insiste : profiteurs exceptés, je ne suis pas absolument contre les subventions de l’État, ni contre le fait de recevoir toute autre somme tel qu’un prix, par ex. Je songe à Pierre Falardeau qui accepta je ne sais plus lequel prix du gouvernement canadien, lui, l’indépendantiste : il avait à faire vivre sa famille, a-t-il dit. »

    Je suis d’accord mais un jour il faudra bien remettre en question l’étatisme.

    « L’affaire,justement, c’est que peu d’artistes vivent de leur travail, ou en vivent bien. »

    En effet, et ça serait mieux sans État.

    « Et je crois que, recevant des subventions, on peut tout à fait demeurer libre, mais il est bien certain que l’exercice de sa liberté met à risque l’obtention ou le renouvellement de subventions, alors éventuellement je crois que l’on peut se trouver devant des choix à faire… »

    Voilà qui est un compromis difficile.

  18. L’expression artistique qui est la plus valable, la plus importante, c’est celle de l’independant, celle du pionnier, celle de l’artiste qui a quelque chose subversif a dire. C’est un jeune plein d’ideaux qui produit un Citizen Kane, un THX-1138. C’est un artiste qui, mur d’experience, produit un magnum opus. L’art c’est la vitalite, c’est la vitalite humaine, dans toutes ses failles et sa noblesse, projetee sur une page blanche, un canevas, une pellicule.

    Quelquefois un artiste tres intelligent peut subvertir le paradigme du capitalisme ou de l’etatisme et produire des oeuvres d’art en transcendant ces limites, mais l’art-manufacture du capitalisme, et l’art-propagande de l’etatiste, on en a rien a foutre! C’est de la merde!

  19. @ GMDA

    Lis le lien que j’ai mis dans mon premier message et applique-le si tu n’es pas content de payer des impôts au fédéral. Tu as le choix. Mais après ça, ne viens pas chiâler sur ce que le gouvernement fait avec l’argent du peuple.

    @ Anarcho

    « De quels mensonges parlez-vous? Je ne crois pas qu’il y avait tant de mensonges que ça dans son billet.»

    C’est dans sa façon d’exposer les faits et après, la phase #2, injecter son sida intellectuel dans la tête de ses disciples libert-à-riens. Question de bien entretenir la doctrine. J’ai été sur son blogue au début de l’année, puis Mickey Masse est le seul à date qui a charcuté une partie de mes interventions. À l’extrême, ça pouvait ressembler à ça :
    Mon message émis : « Je ne suis pas libertarien ».
    Message affiché (après intervention de sa part) : « Je suis libertarien ».

    Pathétique …

  20. Saviez-vous que les jeux video sont classés comme oeuvre d’art par beaucoup de personnes aujourd’hui ? Doit-on les subventionner ?

  21. @François

    « L’expression artistique qui est la plus valable, la plus importante, c’est celle de l’independant, celle du pionnier, celle de l’artiste qui a quelque chose subversif a dire. »

    Je suis d’accord mais il y a aussi celle qui exprime simplement des émotions humaines, sans égard nécesairement à des questions sociales ou politiques.

    « L’art c’est la vitalite, c’est la vitalite humaine, dans toutes ses failles et sa noblesse, projetee sur une page blanche, un canevas, une pellicule. »

    Bien dit.

  22. Grand Maître des Anonymes

    @A-P:

    « Non mais est-ce une raison valable de les mettre en dessous de bien d’autres parasites? »

    Hystériquement pas.

    « D’accord, je propose de réduire les dépenses militaires de moitié, ça vous va? »

    Que de moitié ? Supprimons plutôt toute l’armée, par ma barbe!

  23. Reblochon, je crois que ça peut être considéré comme de l’art mais le jeu vidéo est un marché (au sens capitaliste cette fois-ci) qui va très bien. De plus, le multimédia a déjà été trop subventionné comme ça.

  24. @Grand Maître Des Anonymes

    Excellent!

    On s’entend qu’un État (quand il existe) a besoin d’une défense nationale mais si ce n’est plus un service d’agression nationale, ça va coûter beaucoup moins cher.

  25. Frankie, je ne sais pas trop ce qui s’est passé avec toi sur le blogue du QL mais de mon côté, je ne suis pas aussi dur que toi.

  26. Grand Maître des Anonymes

    @Anarcho-pragmatiste :

    L’armée canadienne n’est à vrai dire d’aucune utilité actuellement en terme de défense car elle ne pourrait résister que contre une puissance équivalente ou inférieure. Or, les agresseurs potentiels sont les puissances militaires actuelles contre lesquelles le Canada serait rapidement mis KO.

    Voyez en Géorgie, la Russie a montré que David et Goliath n’était qu’une fable…

    On devrait plutôt maintenir une armée comme un corps de recherche et sauvetage.

  27. Ou une garde nationale comme au Japon, à la limite.

  28. Voici les coupes de Harper: le Fonds Mémoire canadienne, 11,57 millions $; le volet recherche et développement du Programme de la culture canadienne en ligne, 5,6 millions $; le Programme de distribution dans le Nord, 2,1 millions $; le portail Culture.ca, 3,8 millions $; l’Observatoire culturel du Canada et son portail Culturescope, 0,56 million $; le Programme de préservation des longs métrages, 0,15 million $; le Programme de préservation de la musique canadienne, 0,15 million $; le Fonds canadien du film et de la vidéo indépendants, 1,5 million $; le Programme national de formation dans le secteur du film et de la vidéo, 2,5 millions $; le Programme de routes commerciales, 7,1 millions $; le Programme de consolidation des arts et du patrimoine canadiens (2 volets) 3,9 millions $; 1 volet du Programme d’aide au développement de l’édition, 1 million $; 1 volet du Fonds du Canada pour les magazines, 0,5 million $.

    Très franchement, Harper est très soft. En passant, il écrit un livre sur le hockey, alors ce n’est pas un inculte.

  29. Oups, j’ai oublié de mentionner le total de toutes ces coupes: 40,4 millions $. Espérons que Harper nous le redonnera pour qu’on puisse subventionner nou-mêmes les artistes de nos choix. Ça aurait dû être ça depuis longtemps. Harper respecte ses promesses, contrairement à Charogne qui a complètement oublié sa réingénierie par peur de la CSN.

  30. @Frankie,

    « Maintenant, prenons un payeur de taxes : Maurice. Maurice possède une petite cantine et il paye des impôts sur les revenus de son restaurant. Donc, une partie des taxes de Maurice va aux artistes. Le jour qu’un artiste subventionné (ou des) fait un show ou une exposition près de la cantine chez Maurice, une partie des gens, après le show, iront à la cantine et consommeront chez Maurice. Même chose pour les bars, hôtels, divertissements, etc. Juste au Québec, on estime les retombées économiques de la culture supérieures au budget annuel de la santé. Toutes les municipalités sont gagnantes en bout de ligne …” »

    C’est bon seulement si ça attire les gens de l’extérieur de la municipalité sinon on appelle cela que tu brassages d’argent local car si Johnny amateur de shows subventionnés n’avait pas été au show en question, il aurait peut-être été à la salle de bowling à côté de chez Maurice. Il n’aurait donc que dépensé son 10$ ailleurs et ça ne vaut donc pas une subvention. À vrai dire si ça en vaut une, ça veut juste dire que tout est subventionnable en soi.

    @Reblochon,

    « Vous allez me dire qu’il y a le privé pour financer cela… Youhou ! dans quel monde vivez-vous ? Il n’y a rien de pire que le privé (à quelques exceptions pretes) pour la censure. Imaginez un financement par vivendi universal, sony, apple, etc… mais vous avez les couilles liées par les 15 botins de contrats qui vont avec votre “aide” ! Rien que pour la protection de l’image du groupe qui vous financera. »

    Je crois au contraire que le financement des maisons privé laisse les gens plus libres.

    « Oubliez le reportage sur la sodomie des chevres libanaises (coucou guy fournier), le film sur la folle qui nous sert de GG, le spectacle bullshit où le public se fait asperger de marde… Le privé c’est la mort des artistes de l’ombre. Surtout que la plupart des privés qui investissent… et bien comme le mot le dit, ils esperent un retour sur le capital. Ce ne sont pas des mecenes, mais bien des investisseurs ! L’etat lui ne demande rien…ou si peu. »

    Pourtant aux USA, ça a l’air de bien marcher, tous les artistes que j’écoute à peu près utilise abondamment l’obscénité, si c’est cela qui rapporte, les investisseurs privés seront au rendez-vous. (Eminem, Blink182, Green Day tous signés par des « majors »).

    Falardeau d’ailleurs n’a pas eu l’air d’avoir trop de trouble à vendre Elvis Gratton, si on se fiait aux chiffres du box office, 4-5 millions de dollars ont été fait par film, facilement. Alors pourquoi avait-il besoin de subventions pour ces films.

    C’est plutôt avec son film 1834 qu’il a eu des difficultés à être subventionné. D’ailleurs l’a-t-il été pour ce film?

  31. @Jean-Luc Proulx

    D’abord, merci pour votre commentaire et de m’avoir plogué lors du Jour du Blogue:

    http://lequebecdedemain.dansmonblog.com/Premier-blog-b1/Bonne-fete-blogosphereen-retard-b1-p59304.htm

    Merci aussi pour les détails des coupures. Je connaissais le montant, quoique certaines informations me disent que c’est un peu plus que ça, mais pas tous les détails.

    Je n’ai pas porté un jugement de valeur sur le montant de la coupure, mon idée porte sur le jugement fait à l’endroit des artistes.

    « Espérons que Harper nous le redonnera pour qu’on puisse subventionner nou-mêmes les artistes de nos choix. »

    Pas sûr!

    « Harper respecte ses promesses, contrairement à Charogne qui a complètement oublié sa réingénierie par peur de la CSN. »

    Pas certain que Harper va respecter toutes ses promesses, une fois élu majoritairement. J’espère que vous voterez pour le Bloc pour envoyer paître le fédéral et empêcher un gouvernement CONservateur majoritaire.

    Dans le cas de Ronald McCharette, je n’ai jamais cru à sa réingéniaiserie de l’État. Vous sombrez dans les clichés arthuriens en parlant de la « Peur de la CSN ». Je ne suis pas en faveur de la réglementation étatique des syndicaleux mais il ne faut pas exagérer, la CSN est loin d’être la seule coupable.

  32. @Tym Machine

    « C’est bon seulement si ça attire les gens de l’extérieur de la municipalité sinon on appelle cela que tu brassages d’argent local car si Johnny amateur de shows subventionnés n’avait pas été au show en question, il aurait peut-être été à la salle de bowling à côté de chez Maurice. Il n’aurait donc que dépensé son 10$ ailleurs et ça ne vaut donc pas une subvention. À vrai dire si ça en vaut une, ça veut juste dire que tout est subventionnable en soi. »

    Je ne crois pas au retombées économiques des dépenses de l’État, brassage d’argent local ou pas.

    « Je crois au contraire que le financement des maisons privé laisse les gens plus libres. »

    Oui, sauf si le « privé » a intérêt à protéger l’État.

    « Falardeau d’ailleurs n’a pas eu l’air d’avoir trop de trouble à vendre Elvis Gratton, si on se fiait aux chiffres du box office, 4-5 millions de dollars ont été fait par film, facilement. Alors pourquoi avait-il besoin de subventions pour ces films. »

    Seul Elvis Gratton II (le moins bon en fait, mais très peu subventionné) a fait d’aussi bons revenus au box-office. Le premier a été surtout popularisé grâce à la télévision. Le troisième (le meilleur!) n’a pas eu le succès souhaité. Me semble qu’il n’a pas été subventionné (je dis ça sous réserve) pour 1834, sauf peut-être un programme de crédit d’impôt.

    Il ne faut pas oublier qu’il y a un coût à créer des oeuvres et à produire des films. Les subventions ne sont pas là pour faire vivre les artistes, généralement. De plus, la mainmise fédérale partielle sur le financement artistique fait en sorte que le point de vue cinématographique séparatiste ne peut pas s’exprimer de façon aussi prévalente que cela serait si le Québec contrôlait tous les budgets (sauf Radio-Cadnas, tant que le Québec sera dans le Cacanada) et je comprends Falardeau quand il dit que « C’est notre argent! » même si je ne partage pas son point de vue étatiste sur la question (quoique plus modéré (oui, oui!) que la moyenne).

  33. Falardeau avait établi une campagne de dons justement pour compenser le manque de la non-réception de sa subvention du fédéral si ma mémoire est bonne pour 1834.

    Falardeau avait au moins l’honnêteté de dire lorsque questionné sur le sujet qu’il « fallait bien manger ». J’ai aimé cette réponse honnête et véridique. Si tu as besoin de BS, dis le et ne sois pas dans la honte de le dire sans le crier sur tous les toits évidemment mais tout bonnement lorsque questionné.

    Whoopie Goldberg avait elle-même été sur le BS pendant 2 ans et lorsque questionné elle ne s’est pas gêné pour le dire. Je trouve bien la formule aux USA, tu te démerdes 2 ans sur le bras du gouvernement et après tu te trouves quelque chose. Ici, on pourrait fixer le barême à 5 ans qu’en pensez-vous?

  34. ouais… et apres ? On les laisse crever comme aux USA ?

    C’est vrai que ca donne envie de couper là-dedans, mais les effets sont ensuite encore plus pervers la plupart du temps. Il reste la deportation, le gazage massif, la sterilisation, enfin des methodes qui ne sont plus trop accepté de nos jours pour eliminer les sales pauvres. Bien que Harper et Dumont y pensent tres fort… meme que ca s’entend quand tu te mets à coté d’eux.

    C’est malheureusement un probleme si complexe, que de simplement de parler de coupure ne peut etre qu’une solution radicale et simpliste. 5 ans, dans certains cas, trois fois trop, dans d’autres beaucoup trop court.

    Je serais plus pour les faire bosser (pour ceux qui peuvent), quitte à augmenter leurs prestations. Le plus gros probleme c’est que l’innactivité amene à un cercle vicieux que la plupart d’entre nous aurait du mal à s’en sortir. Rien foutre donne seulement envie d’en faire encore moins… on appelle cela la decheance. Apres quelques annees à ce regime, c’est dur de revenir sur le marché du travail. Facile apres de leur jeter la pierre.

    Donc une sorte d’armee du travail etatique (non anarcho, ne me jette pas de cailloux … aie ! aie !) pas forcement pour les exploiter, mais au moins pour leur permettre de rester au contact du monde du travail, leur donner la fierté de la tache accomplie et non l’impression d’etre de gros paraistes incompetents et non productif.

    Enfin, faudrait faire ca avec des fleurs, de la musique douce, de la peinture rose et des bonbons, pour que les connards de syndicalistes et gauchistes solidaires ne crient pas à l’exploitation des masses laborieuses ! Donc on oublie ca, ca ne se fera jamais.

    C’est un peu comme les piqueries sur deux points.

    – La solution: tu les piques au travail pour qu’ils y restent un peu accro et ne sombrent pas dans l’inoccupation chronique.

    – La contestation: on veut que les gens travaillent, mais on ne veut pas les forcer. On ne veut plus payer pour ces parasites, mais on ne veut pas trouver des solutions de remplacements.

    Bref, on reve que tout se resolve par magie ; on coupe le BS et hop ils retournent travailler. Simpliste je disais.

  35. @Tym Machine

    On ne peut qu’admirer le franc-parler de Falardeau en effet, malgré un dogmatisme lassant parfois.

    « Je trouve bien la formule aux USA, tu te démerdes 2 ans sur le bras du gouvernement et après tu te trouves quelque chose. Ici, on pourrait fixer le barême à 5 ans qu’en pensez-vous? »

    Cette fois-ci, je ne suis pas d’accord. En fait, je crois même que l’aide sociale devrait être le dernier service social étatique à être aboli avant d’en arriver à une anarchie ou à un État minarchiste à la limite. En fait, c’est le service social étatique avec lequel j’ai le moins de problèmes.

    Par contre, il y a un ménage sérieux à faire dans les programmes de prestations de revenu au Québec. Il y a trop de programmes conditionnels différents qui sont des délires bureaucratiques ridicules.

  36. @Reblochon

    L’aide sociale devrait être versé sans condition autre que d’être un citoyen adulte (avec une allocation si mineur à charge).

    Il y a tellement d’autres niaiseries à sabrer avant ça!

  37. « Par contre, il y a un ménage sérieux à faire dans les programmes de prestations de revenu au Québec. Il y a trop de programmes conditionnels différents qui sont des délires bureaucratiques ridicules. »

    D’accord et je rajouterais les délires bureaucratique de l’Assurance Emploi au fédéral.

    Pourquoi avez-vous quitté votre dernier emploi? Hum..I wonder…

  38. @Anarcho-Pragmatiste,

    Vous aviez tout à fait raison concernant Choi Radio X, ils sont apparamment contre l’octroi de subventions aux artistes.

    Cependant, ils ne voient pas l’exclusivité de leur licence vis-à-vis du CRTC comme un privilège semblable à une subvention…bizarre.

    C’est comme si j’ai un dépanneur et qu’on me dit que j’ai l’exclusivité dans mon village, ai-je besoin de subventions à ce moment là?

    salutations.

  39. @Tym Machine

    « D’accord et je rajouterais les délires bureaucratique de l’Assurance Emploi au fédéral. »

    En effet, j’avais aussi en tête le fédéral dans mon affirmation. L’Assurance Emploi devrait être abolie selon moi.

    « Pourquoi avez-vous quitté votre dernier emploi? Hum..I wonder… »

    Tellement vrai ça! Je suis déjà passé par l’Assurance-Emploi mais ça n’a pas trop été difficile.

    « Vous aviez tout à fait raison concernant Choi Radio X, ils sont apparamment contre l’octroi de subventions aux artistes.

    Cependant, ils ne voient pas l’exclusivité de leur licence vis-à-vis du CRTC comme un privilège semblable à une subvention…bizarre. »

    Je n’ai pas parlé spécifiquement de CHOI Radio X ici, mais je comprends votre point. Tout de même, je suis d’accord en partie avec leur dénonciation de la culculture Culbécoise, surtout quand il s’agit de Culbécor (qui profitent beaucoup plus que CHOI des largesses de l’État!) et de l’ADISQ (un protectorat pour parasites, dont des vrais créateurs comme Mononc Serge et Jean Leloup souhaitent sa disparition). On est loin des vrais artistes ici.

  40. @A-P

    Je suis tout à fait d’accord avec les propos de Choi Radio-X mais ce commentaire que j’ai dit vient de vous et était venu jetter un peu d’ombrage (c’était un grand bien) sur l’espèce d’ora que j’avais mise à une certaine époque sur la soi-disante radio rebelle (ou l’autre mot qui rime, poubelle pour certain(e)s).

     » L’Assurance Emploi devrait être abolie selon moi. »

    Pour moi ce n’Est pas abolie mais privatisée car actuellement avec leur structure elle pourrait facilement être privatisée. La preuve, ils font des surplus (profits pour une compagnie) avec la caisse d’A-E sur le dos des travailleurs.

    Le point que je voulais dénoncer en parlant de la question pourquoi avez-vous quitter votre emploi est que c’est la question qui tue de nos jours. Aujourd’hui, les entreprises et les institutions publiques ne congédient plus leurs gens, ils poussent à bout les indésirables pour les forcer à démissionner à la grande joie des étatistes agents de l’ADRHC « juges à l’A-E » qui sont définitivement biaisés et pro-employeur à moins d’avoir des preuves en béton armé. Je le sais pour être déjà passé par leur système biaisé au max. Je l’avais dit aussi au « juge » (ex-enseignant aussi, ami du système, systémite de profession) en lui posant d’entrée sachant mon cas perdu d’avance, qui signe votre chèque de paie? Je crois qu’à partir de là, la soi-disante objectivité fout le camp et l’employeur « gets away with murder ».

  41. « surtout quand il s’agit de Culbécor (qui profitent beaucoup plus que CHOI des largesses de l’État!) »

    Aucun doute là-dessus. On peut le voir dans toutes les revendications de PKP face au CRTC et face aux autres instances gouvernementales pour que ces dernières confirment et infirment la suprémacie de Québecor sur leur marché de moutons encore plus naïfs et peu critiques, le public qu’ils visent explicitement: les matantes et mononcles tévéatisés.

  42. @Tym Machine

    Dans le cas de CHOI Radio X, il faut comprendre aussi que les opposants à Fillion était presque tous du bord du CRTC (ce dont tu n’étais pas d’accord et avec raison), alors que moi, malgré ma haine pour Fillion, je considère que la décision du CRTC était inacceptable. D’entendre autre chose que la sempiternelle dichotomie pro-Fillion/pro-CRTC t’a permis de voir ça sur un autre oeil.

    « Pour moi ce n’Est pas abolie mais privatisée car actuellement avec leur structure elle pourrait facilement être privatisée. La preuve, ils font des surplus (profits pour une compagnie) avec la caisse d’A-E sur le dos des travailleurs. »

    Privatiser l’A-E est une solution intéressante, mais à condition que la concurrence soit permise dans ce secteur, sinon aussi bien garder ça ainsi ou carrément abolir (en laissant le privé vendre des polices d’assurance-emploi). Le seul monopole admissible (qui pourrait même rester public pour un certain temps) serait peut-être pour la gestion des anciennes cotisations du régime public, et encore, il faudrait que les clients puissent changer de compagnie d’aasurance s’ils le désirent, avec compensation.

    Effectivement, il est de plus en plus difficile de justifier la cessation d’emploi. J’ai entendu plusieurs histoires d’horreur dans ce dossier. Votre histoire ne me surprend pas. J’ai été chanceux de mon côté, j’avais été congédié en bonne et due forme, par manque de travail, alors ça a été facile.

    « . On peut le voir dans toutes les revendications de PKP face au CRTC et face aux autres instances gouvernementales pour que ces dernières confirment et infirment la suprémacie de Québecor »

    En effet! Un point que je concède à Culbécor est celui des redevances du câble (non mais, c’est incroyable, même pour ça on passe par le CRTC!), mais en retour, ça prend des licenses plus libres et plus nombreuses, ce qui serait beaucoup moins bon pour Culbécor!

  43. « Privatiser l’A-E est une solution intéressante, mais à condition que la concurrence soit permise dans ce secteur, sinon aussi bien garder ça ainsi ou carrément abolir (en laissant le privé vendre des polices d’assurance-emploi). Le seul monopole admissible (qui pourrait même rester public pour un certain temps) serait peut-être pour la gestion des anciennes cotisations du régime public, et encore, il faudrait que les clients puissent changer de compagnie d’aasurance s’ils le désirent, avec compensation. »

    Évidement, bien sûr, tout à fait d’accord.

    Il ne faut pas se retrouver avec un PPP que le parti conservateur assumant qu’il conservera le pouvoir donnera aux amis du parti. Sinon, ça revient exactement au même que le monopole actuel même c’est pire parce que ça enrichit des gens partisans.

    Salutations,

    Tym MAchine

  44. Alors Salut A-P! Tu vois, j’y suis. J’viens d’apprendre ici que le Maître a une barbe (#22)….c’est ça les différences dont je parlais, tu comprends? Tout ça dit avec un grand sourire bien entendu.

    J’en suis étourdie, j’admire. Pour l’opinion, je me sens entre deux mondes un peu là, surtout en septembre, mais je me fixe bientôt.

    Au plaisir!

  45. @Perséphone

    Très heureux de vous croiser par ici! Merci pour les compliments mais je ne comprends pas encore où voulez-vous en venir avec vos différences.

  46. Grand Maître des Anonymes

    @Perséphone :

    Une barbe de trois jours !

    Quelles différences ?

  47. Oh lalalala. J’essaie d’alléger le tout et c’est encore compliqué! (-: Vous vous accrochez déjà sur des nuances et des connotations, sans parler des interprétations historico-politico-économico-religieuses. J’ose juste dire que nous sommes différents mais qu’on échange et c’est enrichissant; le ton se voulait léger, ironique, l’élément retenu que je mentionne après lecture de toutes ces interventions étant la barbe de GMA….céty plus clair Messieurs?

  48. Grand Maître des Anonymes

    Mais qu’est-ce qu’elle a ma barbe ?

    Un peu râpeuse, mais bon !

    Mais idées sont en fonction de sa longueur il est vrai. Lorsque je me rase, je suis plus rigoureux, plus acerbe, mes opinions sont plus coupées. Après trois jours de barbe, je suis d’accord avec tout le monde, très ouvert.

    Je suis un barbiste intégriste !

    😉

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