Les monopoles et les cartels sont des créatures de l’État

D’abord, je vous recommande de lire Noisette qui déserve son fiel contre cette corporation-voleuse et ex-monopole privé créé par l’État qu’est Bell Canada, et avec raison!

Je vous suggère aussi ce billet de Germain Belzile, qui dénonce avec véhémence les cartels qui sont toujours des créatures de l’État. Un passage que je me permettrai de préciser par contre:

Évidemment, on a pu voir le public s’émouvoir d’un tel comportement chez les détaillants d’essence et réclamer plus de vigilance de la part du gouvernement, ainsi que des pénalités exemplaires pour les coupables. À raison, car la concurrence est essentielle au bon fonctionnement du marché.

Attention! Si des entreprises ou des détaillants s’entendent volontairement pour constituer un cartel, ils ne commettent pas de crime puisqu’il n’y a pas d’agression. De toute façon, ce sont les États qui commettent un crime avec leurs réglementations favorisant les cartels dans le secteur de l’essence. Par contre, il semblerait que, dans le dernier cas de cartel dans le secteur de l’essence au Québec, il y ait eu intimidation criminelle de la part de certains détaillants pour en forcer d’autres à vendre à un certain prix. Dans ce cas précis, le ou les détaillants qui ont commis une telle intimidation ont effectivement commis un crime.

Mais quand même, si l’État ne favorisait pas les cartels, il y aurait beaucoup moins de ce genre d’intimidation criminelle et aucun cartel ne pourrait perdurer longtemps sans État.

Par contre, il n’y a pas grand-chose à ajouter concernant cet excellent passage tiré du même billet.

Il est particulièrement cocasse de voir que les entreprises pétrolières accusées d’avoir formé un cartel auraient tout simplement dû s’associer pour demander au gouvernement un prix minimum de l’essence. Elles auraient ainsi obtenu, légalement, ce qu’elles tentaient d’avoir par la dissimulation. Ah, mais j’oubliais! Le prix minimum de l’essence existe déjà au Québec…

Bizarre tout de même, la myopie dont nous faisons preuve face au gouvernement. Les gouvernements sont, en fait, la plus importante source de monopoles et de cartels dans l’économie.

Allons-y avec les cas les plus flagrants de création et de maintien de cartels (et d’arrangements qui aboutissent au même résultat) par les gouvernements: le cartel des producteurs de lait, celui du sirop d’érable, des œufs, de la volaille (limitation de la production par l’émission de quotas), le cartel du taxi (limitation du nombre de permis), les cartes de «compétence» dans les métiers de la construction et les autres cartels syndicaux, etc. Et tous les secteurs protégés par des politiques commerciales protectionnistes. Finalement, n’oublions pas les monopoles créés par la législation: alcool, électricité, jeux.

Surprise: le gouvernement, par ses lois et règlements, est responsable de la création et du maintien des plus importants cartels dans l’économie. Et d’une importante perte de bien-être pour les consommateurs. Nous devrions donc nous réjouir, et non pas nous inquiéter, devant la possibilité de disparition des cartels agricoles.

Superbe! Et on pourrait aussi ajouter le cartel étatique des artistes conformistes qui nuisent à l’épanouissement des artistes qui sortent des sentiers battus.

Enfin, je vous suggère de regarder ce vidéo de Stefan Molyneux, qui explique pourquoi les monopoles et les cartels sont des créatures de l’État.

Bon visionnement et bonne lecture!

20 Réponses

  1. marie danielle

    Bla bla bla, all of you. Non que vous ayez tort en tout point ; non non, loin de là, même.

    J’Aurais pu commenter aux 3 endroits mis en lien, mais e concetré est pour toi, David, parce que c,est tout le temps que j’ai.

    De un, Bell Canada a été celle qui a voulu briser son monopole la première. C’est elle qui, par la bande – et donc pas en son nom propre – a veillé à ce que la dérèglementation se fasse. Ce qui ne sera jamais dit en ces mots. Je le sais, j’y étais. D’une entreprise au marché très circonscrit (Québec, un peu en Ontario, peut-être encore un peu dans les autres provinces, je ne me souviens plus exactement), le voulait devenir « chef de file mondial ».

    À l’époque, Bell ayant le monopole (et pas partout non plus, hein, en Bas St-Laurent-Gaspésie c’était Québec Téléphone), tout le monde pouvait se payer une ligne résidentielle (je serais bien curieuse de savoir à quel pourcentage est rendu actuellement le nombre de ceux qui ne le peuvent plus ?). Les interurbains coûtaient plus chers. Encore que, c’était RELATIF…

    Bell ayant le monopole, elle était soumise à certaines responsabilités, socialement parlant. Elle veillait à offrir une [plus réelle qu’elle ne saurait prétendre en avoir une aujourd’hui] bonne image sociale.

    Je ne fais pas du « Ah c’était le bon temps ! » : je rappelle tout juste que le contexte était différent de ce qu’il est aujourd’hui, mais aussi de ce que disent certains – dont le pas franchement épatant Molyneux – à propos des monopoles. J’ai vu pleuvoir avant lui.

    Autrement dit : aucun système n’est parfait. Selon chacun, il s’agit de trouver à le rendre le plus juste. MAIS AUCUN N’EST PARFAIT, AUCUN.

    Bien sûr, il peut y en avoir de bien meilleurs que d’autres. Mais toujours il sera perfectible et susceptible de dérapages.

    Cuz we are ALL humans.

    Enfin, l’État, l’État,l’État…

    L’État, il est mené par les banques et les multinationales et les grandes fortunes.

    Que l’État tombe, ne me dits pas que vous croyez qu’elles tomberont toutes trois avec lui ?!?!?

    Bel été à tout le monde, je n’aurai plus de connecion internet bientôt, so enjoy !

  2. ….Bell ayant le monopole, elle était soumise à certaines responsabilités, socialement parlant. Elle veillait à offrir une [plus réelle qu’elle ne saurait prétendre en avoir une aujourd’hui] bonne image sociale…..

    Ouais, parlons-en de la « bonne image » sociale. Avec cette entreprise de charme, un appel à Paris coûtait 20$ pour 3 minutes alors que maintenant il ne coûte rien et qu’en plus je peux regarder mon interlocuteur et lui aussi ! Ce n’était PAS le bon vieux temps mais le temps du vol. En fait Graham Bell est lui-même un voleur car ce n’est pas lui qui a inventé le téléphone alors à quoi s’attendre de sa compagnie sinon qu’elle volera comme lui ?

    Le plus bel exemple des monopoles au Québec est l’Office des Professions. Des monopoles dans un État de libre-commerce, moi ça me renverse.

    ….L’État, il est mené par les banques et les multinationales et les grandes fortunes….

    C’est vrai. Alors vous, votez-vous ? Faites-vous partie de l’espèce des croyants qui votent ? Aidez-vous comme les votants à grossir la taille de l’État et à enrichir encore plus les riches ?

  3. @Marie Danielle

    J’ai connu l’époque du monopole de Québec-Téléphone sur la Côte-Nord.

    Je dirais plutôt que Bell s’est organisé pour que la déréglementation se fasse dans ses termes, sous la fausse prémisse que leur monopole antérieur était légitime.

    Je suis d’accord avec votre point concernant le coût du service local.

    Sérieusement, je pense que le service local de téléphone est un service essentiel dans une société comme le Québec et que ça devrait être un besoin essentiel pris en compte dans les programmes sociaux étatiques (même si l’anarchisme vise à les éliminer à très long terme, mais il y a beaucoup d’autres choses à faire d’ici là).

    @Clusiau

    Concernant Bell, vous avez raison.

    « Le plus bel exemple des monopoles au Québec est l’Office des Professions. Des monopoles dans un État de libre-commerce, moi ça me renverse. »

    Raison de plus pour affirmer qu’il ne s’agit donc pas d’un libre-marché.

    Concernant le vote, j’ai une vision plus utilitariste de la politique que les autres anarchistes. Je crois que le principal problème n’est pas le vote mais beaucoup plus le temps perdu en militantisme politique à l’intérieur des partis politiques et surtout le fait de payer des taxes et encore plus de trouver ça normal.

    Le contexte actuel au Québec fait en sorte que je recommande de faire en sorte que la séparation du Québec se fasse au plus sacrant. Mais pas question de militer pour le Parti Culbécois! Il faut critiquer avec véhémence les politiques étatistes de ce parti qui, à part la séparation, est une parti politique de merde comme les autres!

    Par contre, aux États-Unis et même dans le Rest of Canada (ROC), il n’y a pas de raison de voter, à part peut-être pour appuyer les mouvements séparatistes albertains et vermontois.

  4. À mon avis, les oligopoles, les monopoles ou les cartels sont issus de la dynamique même du capitalisme, pas de l’État.

    La concurrence et le libre marché éliminent les entreprises moins rentables et favorisent la concentration d’entreprises.

    Si l’État crée des monopoles privés, c’est souvent en conséquence de l’influence des capitalistes sur les partis politiques au pouvoir. L’État n’est pas la cause, mais simplement un moyen des affairistes pour légaliser les cartels inhérents au capitalisme.

    Aussi, si des cartels sont crées par l’État, c’est souvent pour normaliser certains secteurs d’acitivités afin de protéger les citoyens. Tous les monopoles publics ne sont pas mauvais. Prenons en exemple Hydro-Québec qui profite à la population québécoise en maintenant les prix bas et en engendrant des revenus importants au Québec qui financent les services aux citoyens.

  5. ……e crois que le principal problème n’est pas le vote mais beaucoup plus le temps perdu en militantisme politique…..

    Les Partis politiques servent des intérêts occultes.. Ils reproduisent « l’esprit de gang », la horde et en cela ils maintiennent le niveau d’intelligence au stade guerrier de la tribu dont nous ne parvenons pas à sortir.

    Ce que je suggère dans un premier temps serait de créer au Canada un registre public des sociétés secrètes ou semi secrètes dans lequel tout homme public membre d’une société de ce genre et travaillant également pour le gouvernement ou un organisme para-gouvernemental devrait s’enregistrer sous peine de renvoi. Ainsi nous saurions à qui nous avons affaire, avec qui vraiment nous dealons.

    Bien sûr pour se sortir de la m…e dans laquelle nous pataugeons il faudrait informer sans cesse les gens sur la fraude monumentale du système bancaire et la création d’argent que nous devons corriger avant tout chose puisque tout commence là.

    Il me semble que le reste est tout à fait inutile et ne sert que la désinformation car à quoi sert d’écrire des lois si la base de notre système est érigée sur une fraude ? Salut.

  6. …..Tous les monopoles publics ne sont pas mauvais. Prenons en exemple Hydro-Québec qui profite à la population québécoise en maintenant les prix bas et en engendrant des revenus importants au Québec qui financent les services aux citoyens…..Jimmy St-Gelais

    Tous les monopoles sont mauvais puisqu’ils entraves des libertés d’action et souvent même l’innovation.

    Pour ce qui est d’Hydro-Québec tu dois nous prouver avec des sources que cette histoire de financement de service aux citoyens est une réalité !

    À ce que je sache, les salaires du pdg et de sa cohorte de licheux pourraient déjà s’inscrire dans le registre du gaspillage des fonds publics. Le dégénérescence du système hydro-électrique fut une cause de scandale car les sommes qui auraient dû y être affecté furent détournées. La chute des pylônes fut tout aussi scandaleuse.

    La désinformation que pratique cet organisme para-gouvernemental est incroyable quand on sait que de nos jours, chaque maison ou presque pourrait être muni d’un système solaire qui pourrait diminuer énormément les coûts de consommation d’électricité de chaque citoyen. Les menteries que les dirigeants d’Hydro racontent pour ériger plus de pylônes dans des endroits ou la population n’en veut pas et l’énergie que les gens doivent dépenser pour les empêcher est une honte et une sérieuse perte de temps.

    L’abandon des recherches à propos de la voiture électrique qui ont nécessité des dizaines de millions de dollars des citoyens est aussi une honte.

    En fait, j’ai honte d’Hydro-Québec et je crache sur cette institution qui nous ment et qui sert l’intérêt des Partis plutôt que les nôtres. Salut.

  7. @Clusiau

    Votre commentaire sur la politique est excellent. N’oublions pas tout de même que la séparation du Québec nous débarrasserait de l’emprise du Canada, ce qui serait un pas dans la bonne direction.

    Concernant Hydro-Québec, je ne suis pas entièrement d’accord avec vous pour ces trois raisons:

    1) Les monopoles publics sont moins mauvais que les monopoles privés créés par l’État.

    2) Dans le cas de l’effondrement des pylones lors de la crise du verglas, il faut tout de même reconnaître qu’il était difficile de prévoir une accumulation aussi importante de verglas, et que des sérieux correctifs ont été apportés depuis.

    3) ou 1B) Soyons TRÈS prudents avant de privatiser Hydro-Québec. Ça dépend du type de privatisation dont il s’agit, et jusqu’à maintenant, la quasi-totalité des propositions de privatisation visent à transformer Hydro-Québec en un monopole privé, ce qui serait encore pire qu’en ce moment. Alors pour le moment, privatiser Hydro-Québec me semble prématuré, tant que la notion de concurrence n’y sera pas greffée vigoureusement.

    Même un anarchiste de marché comme Francis St-Pierre de Capital Reward se fait avoir par le piège du libertarianisme vulgaire dans ce dossier. Ce billet est un très bel exemple de libertarianisme vulgaire. Lisez ça, c’est une perle, on y prône le monopole privé d’Hydro-Québec!

    http://capitalreward.blogspot.com/2007/06/le-mot-interdit.html

    Pour le reste je suis d’accord avec vous. Il y a beaucoup de gaspillage chez Hydro-Québec, mais il y en aurait encore plus dans un monopole privé. Par contre, la situation serait plus intéressante si la concurrence était plus importante.

  8. Jimmy, ton commmentaire est fort intéressant, car il m’amène à essayer de clarifier des choses, malgré nos désaccords.

    À mon avis, les oligopoles, les monopoles ou les cartels sont issus de la dynamique même du capitalisme, pas de l’État.

    Dynamique capitaliste soutenue par l’État. Ici, je suis d’accord et j’abhrorre ce capitalisme classique mais l’État en fait partie!

    La concurrence et le libre marché éliminent les entreprises moins rentables et favorisent la concentration d’entreprises.

    Je ne suis pas d’accord en ce qui concerne la concurrence (faudrait quand même pas éliminer la concurrence, au contraire!) mais en ce qui concerne le libre-marché tel que décrit habituellement, et qui en fait n’est pas un véritable libre-marché, je suis d’accord avec vous. Mais dans ce blogue, je prône un véritable libre-marché, sans corporations (et le concept de personne morale qui vient avec), sans subventions (pense aux C-Series de Bombardier) et sans soutien de l’État.

    Si l’État crée des monopoles privés, c’est souvent en conséquence de l’influence des capitalistes sur les partis politiques au pouvoir. L’État n’est pas la cause, mais simplement un moyen des affairistes pour légaliser les cartels inhérents au capitalisme.

    Oui, mais comment reproduire un tel scénario sans État?

    Tout ça illustre un point important: je me devrai de clarifier mes positions économiques et surtout le concept de libre-marché véritable que je défend. Pour le moment, je te suggère de (re)lire ces deux billets:

    https://anarchopragmatisme.wordpress.com/2008/04/24/libertarianismevulgaire/

    https://anarchopragmatisme.wordpress.com/2008/06/05/une-declaration-exquise-de-kevin-carson/

    Je te suggère aussi d’aller voir François Tremblay:

    http://francoistremblay.wordpress.com/

    ainsi que ces deux sites mutualistes de Kevin Carson:

    http://mutualist.blogspot.com/

    http://www.mutualist.org/

    Et tu comprendras que le libre-marché véritable que je défend n’est pas du tout le libre-marché habituellement décrit. L’anti-capitalisme par le libre-marché!

  9. …..il faut tout de même reconnaître qu’il était difficile de prévoir une accumulation aussi importante de verglas, et que des sérieux correctifs ont été apportés depuis…..

    Et ben ça, on l’saura seulement s’il y a une autre crise du verglas un jour !

    Je ne suis pas nécessairement pour la privatisation car la richesse que nous possédons serait contrôlée par quelques uns qui ne se priveraient pas de nous faire les poches. Mais il me semble que les tarifs sont encore trop élevés et que les ingénieurs qui y travaillent ne sont pas enlignés pour développer de nouvelles sources d’énergie renouvelables qui permettraient aux citoyens de développer une autonomie énergétique.

    Pourquoi devons-nous payer une taxe sur les montants mensuels qui nous réclamés ?

  10. @Clusiau

    Sous les mêmes conditions météorologiques qu’en 1997, la crise du verglas serait beaucoup moins pire aujourd’hui.

    Je suis entièrement d’accord avec le reste de votre commentaire. En tout cas, la privatisation ne devra pas se faire de la manière proposée actuellement.

    Le fait de payer de la TPS et de la TVQ sur l’électricité est un délire sordide!

  11. Oui ca semble etre difficile a comprendre pour les « socialistes, » mais les monopoles ne peuvent PAS exister dans un libre marche. C’est tout a fait impossible. Tous les monopoles qui ont existe dans l’histoire economique ont ete la responsabilite de systemes sans liberte- systemes capitalistes, socialistes, communistes.

    Le libre marche est la seule solution qui existe pour retablir l’egalite entre agents economiques. Il n’y en a pas d’autres. Et l’egalite est necessaire pour la liberte, et vice-versa. Pas d’egalite=pas de liberte. Pas de liberte=pas d’egalite. C’est une equation gravee dans le granite.

  12. @François

    Je suis d’accord avec toi mais à leur décharge, le « libre-marché » tel que présenté habituellement n’en est pas vraiment un et ça alimente leur incompréhension.

    Il y a encore un travail d’éducation à faire sur ce point, ce que je devrais faire, en partie à tout le moins.

    Pour les autres lecteurs, rappelons que le terme « égalité » ne signifie pas l' »égalité pure des revenus » et mais bien l’ « égalité des droits » et même jusqu’à un certain point une plus grande « égalité des chances ».

  13. Pour ce qui est du BS des artistes, vous mettez le doigt sur un bobo bien saignant et juteux.

    Tout ce système qui favorise une uniformité et une conformité qui est éventuellement rejettée par la masse a les effets les plus pervers qui soient.

    En art et c’est vrai en affaire aussi, la pire affaire qu’il peut arriver c’est cette imposition de conformité qui engendre la stagnation, la facilité et le manque de créativité. Bref, on se complait dans une routine néfaste qui à la longue nous barrera de l’innovation et de la créativité et c’est la mise aux tablettes sous peu après cela.

    Après on viendra chiâler que les québecois ne sont pas fiers de leurs racines, qu’ils écoutent de la musique anglaise et américaine à tour de bras, qu’ils sont colonisés,etc.,etc. alors qu’on vise à côté de la cible encore une fois.

    Les québecois francophones n’ont pas honte de leurs racines bien au contraire. Ils sont juste écoeurés à l’os qu’on leur passe de la merde.

  14. Excellent commentaire Tym Machine!

    Les québecois francophones n’ont pas honte de leurs racines bien au contraire. Ils sont juste écoeurés à l’os qu’on leur passe de la merde.

    C’est vrai mais dans les circonstances, la culture québécoise (en particulier sa culture musicale) est particulièrement riche, si on prend le temps de s’ouvrir l’esprit en dehors de la culculture Culbécor. De plus, ça prendrait un peu plus de fierté dans le temps présent, mais idéalement sans le nationalisme étatiste qui l’accompagne habituellement. Mais il ne faut pas trop y compter rapidement, mais sans désepérer complètement.

  15. « Pour les autres lecteurs, rappelons que le terme “égalité” ne signifie pas l’”égalité pure des revenus” et mais bien l’ “égalité des droits” et même jusqu’à un certain point une plus grande “égalité des chances”. »

    Par egalite je veux bien dire non seulement une egalite de droits, et de chances, mais aussi de ressources, parce que sans egalite generale de ressources il ne peut y avoir de liberte. Ce n’est pas a dire que je propose de payer tout le monde le meme salaire, loin de la, mais que les corporations en tant qu’entite accumulatrice de profits, par exemple, ne peuvent coexister avec la liberte. Ou l’Etat, bien sur!

  16. Ce qui est encore plus clair, merci. On s’entend!

  17. David, ne pourriez-vous pas alléger un peu vos textes, je veux dire, éviter les accumulations d’épithètes…

    On pourrait soutenir que l’état contribue à l’établissements de cartels(par ex., en discriminant délibérément en faveur d’une entreprise ou d’une cohorte d’individus privilégiés dans les appels d’offre etc.), mais ça s’arrête là. Dire qu’ils sont des créations de l’état, c’est passer à côté de l’essentiel. C’est une position idéologique qui ne résiste pas à l’analyse… Et je vous dis pourquoi:

    Un peu de théorie économique: il y a 2 sortes d’investissement: le capital circulant et le capital fixe. Le capital fixe, ce sont les investissements dans les moyens de production de l’entreprise, qui sont donc indépendants du volume des affaires engrengé par cette entreprise. Aussi pourrions-nous ajouter les sections de l’entreprise qui s’occupent du marketing, des relations publiques et de la recherche et du développement. Ces activités sont évidemment très intenses en capital. Lobbying, certains types de publicité comme la commandite, innovation, etc.

    Vous aurez bien sûr compris que le capital circulant concerne les investissements qui dépendent du volume d’affaires de l’entreprise dans une période donnée, et qui sont consommés pendant cette période. A contrario, le coût du capital fixe vient davantage des amortissements et s’étale sur une longue durée.

    Les oligopoles, les monopoles, les cartels prennent généralement forme dans les branches de la production qui consomment beaucoup de capital fixe et peu de capital circulant. L’industrie lourde, ou plus récemment les télécoms par ex. Il y a plusieurs facteurs à cela:

    1. L’ampleur des investissements nécessité pour entrer sur ce marché créé des  »barrières à l’entrée »

    2. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la structure des investissements qu’on a sur ce marché, et la structure même du marché, font en sorte que l’entreprise est plus interessée par  »la vente à tout prix » que par le  »profit à tout prix ». Cela pour 3 raisons très liées: a. elle doit éliminer les concurents potentiels qui voudraient s’ajouter sur le marché b. elle doit à tout prix amortir son investissement à interval régulier c. elle doit conserver sa propre position sur le marché

    Il n’y a donc pas, stricto sensu, de  »prix d’équilibre » au sens de la microéconomie standard(c’est-à-dire déterminé indépendamment de la volonté des acteurs du marché). Parce que chaque entreprise décide de son prix, indépendamment de l’offre, en ne considérant que la demande, pour s’arroger le plus de  »parts de marché » possibles de manière à écouler le plus de marchandises possible. Cela donne lieu à des guerres de prix.

    3. La taille de l’entreprise lui permet de réaliser des économies d’échelle importantes, c’est d’autant vrai aujourd’hui que la libéralisation croissante des flux de capitaux permet de diviser le travail à l’échelle international et donc de profiter de tous les avantages particuliers réglementaires, infrastructurels et économiques(conjoncture, subventions, etc.) de chacun des pays, des régions, des villes.

    4. Dès que le marché devient oligopolistique ou monopolistique, à condition qu’il soit  »fermé », au sens ou personne ne tente de le pénétrer, les entreprises en son sein bénéficient d’un  »pouvoir de marché » vis-a-vis des clients et fournisseurs, qui leur permet d’imposer les prix de vente qu’elle veut.

    On pourrait continuer…

    Jimmy n’a donc pas tort en affirmant que les oligopoles et monopoles sont immanents à la logique du capitalisme. Cependant, il se trompe sur son explication: le capital se concentre non pas dans la mesure ou la concurence élimine les  »entreprises les moins rentables », mais dans la mesure ou les investissements les plus rentables sont aussi les plus lourds(en capital fixe donc). Et les investissements les plus lourds sont réalisés par ceux qui ont déjà beaucoup de capital. C’est la structure des investissements, et l’incitation qu’il y a à les réaliser pour un nombre plus ou moins limité d’individus qui détemine le niveau de concentration. Sinon, n’importe quel marché tendrait à la concentration, ce qui n’est pas le cas.

  18. @Episteme

    En ce qui concerne les épithètes, ce n’est pas mon pire billet. Déformation littéraire, j’imagine.

    Votre commentaire est excellent et me fait réfléchir. Très bien!

    Sous l’angle du capitalisme classique, je suis d’accord avec votre analyse mais je ne suis pas sûr que tout cela s’applique dans un véritable libre-marché, sans corporations, sans soutien de l’État et avec un droit de propriété/possession différent de celui qui s’applique actuellement. N’oubliez pas qu’il n’y aurait pas de subventions ni de lobbying dans un véritable libre-marché.

    Encore une fois, je me devrai de clarifier mes positions économiques et surtout le concept de libre-marché véritable que je défend. Ça prendrait un billet complet pour vous répondre adéquatement, car vous apportez plusieurs bon points.

    Jimmy n’a donc pas tort en affirmant que les oligopoles et monopoles sont immanents à la logique du capitalisme. Cependant, il se trompe sur son explication: le capital se concentre non pas dans la mesure ou la concurence élimine les ”entreprises les moins rentables”, mais dans la mesure ou les investissements les plus rentables sont aussi les plus lourds(en capital fixe donc). Et les investissements les plus lourds sont réalisés par ceux qui ont déjà beaucoup de capital. C’est la structure des investissements, et l’incitation qu’il y a à les réaliser pour un nombre plus ou moins limité d’individus qui détemine le niveau de concentration. Sinon, n’importe quel marché tendrait à la concentration, ce qui n’est pas le cas.

    Entièrement d’accord avec vous sur ce point.

  19. Pour la microéconomie standard, un marché est véritablement libre si, et seulement si, les acteurs du marché sont contraints, par une implacable logique impersonelle, celle du libre jeu des intérêts individuels, de se conformer à un prix déterminé qui équilibre les débits de quantités offertes et demandées sur ledit marché. Non pas au sens ou les prix des marchands 1,2,…, n seraient égaux(formellement: P1=P2=,…,=Pn-1=Pn), mais au sens ou chacun d’eux participent d’un prix d’équilibre(en s’ajustant par rapport à lui)

    Je souscris, dans l’ensemble, à cette hypothèse dite de  »concurence parfaite »(dans le jargon des économistes).

    Cela peut sembler paradoxal, puisqu’il y a l’adjectif  »libre » dans le concept, mais cela n’est qu’une apparence. Simplement parce qu’on devrait supposer, dans le cas contraire, c’est-à-dire dans le cas ou un ou plusieurs marchands seraient en état de modifier leurs prix comme ils l’entendent, en n’en subissant pas les conséquences qui, normallement, s’imposent à l’intérêt individuel quand il ne se conforme pas à la logique du marché libre; on devrait supposer, dis-je donc, que le ou les marchands qui contrôlent à loisir le marché disposent de la lattitude nécessaire pour agir de la sorte: ils n’ont pas, ou peu, à subir le joug de la concurence. Auquel cas, eux seraient libres et personne d’autre.

    Maintenant, ce que j’ai tenté d’établir:

    Le marché qui se forme sur une branche de production qui consomme beaucoup de capital fixe et peu de capital circulant tend, spontanément, à l’antithèse du marché libre. Cela ne veut pas dire qu’il ne va pas, au final, aboutir à une situation plus ou moins intermédiaire, sous la traction d’autres forces économiques que je n’ai pas identifiées dans mes textes. Mais cela explique du moins une des tendance générales du capitalisme.

  20. @Epistémè

    Je ne crois pas que votre analyse plairait aux économistes misésiens. Mais comme je ne suis pas un doctrinaire misésien (même si plusieurs de leurs concepts ont de l’allure), je m’y intéresse.

    Pour la microéconomie standard, un marché est véritablement libre si, et seulement si, les acteurs du marché sont contraints, par une implacable logique impersonelle, celle du libre jeu des intérêts individuels, de se conformer à un prix déterminé qui équilibre les débits de quantités offertes et demandées sur ledit marché. Non pas au sens ou les prix des marchands 1,2,…, n seraient égaux(formellement: P1=P2=,…,=Pn-1=Pn), mais au sens ou chacun d’eux participent d’un prix d’équilibre(en s’ajustant par rapport à lui)

    Je souscris, dans l’ensemble, à cette hypothèse dite de ”concurence parfaite”(dans le jargon des économistes).

    J’en conviens moi aussi.

    Est-ce qu’on peut garantir qu’un marché véritablement libre de toute intervention étatique serait toujours un véritable libre-marché selon la définition microéconomique? Je ne crois pas.

    Mais je suis convaincu qu’il s’agirait du meilleur scénario, sans l’intervention étatique, pour limiter le plus possible les cartels et les monopoles.

    Peut-être au fond qu’un monopole ou un cartel pourrait se créer même selon ma définition du libre-marché. Mais pourrait-il subsister très longtemps? Je ne crois pas.

    Et je répète, dans le contexte du capitalisme au sens classique, je suis d’accord avec vous.

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