À bien y penser…

Après réflexion et suite à de nombreux arguments exprimés par les lecteurs, je me prononce en faveur du droit à l’avortement gratuit, sans condition. Mais tout de même, il faudra réfléchir sur les raisons qui font en sorte qu’il y ait autant d’avortements au Culbec, avec tous les moyens contraceptifs disponibles. Tout de même, cette question peut toujours se débattre mais le moyen que je proposais était trop bureaucratique pour être efficace.

De toute façon, des dépenses étatiques encore plus stupides que des avortements suite à une négligence, il y en a en masse: Marcel Aubut demande au gouvernemaman de subventionner un nouveau Câlissée pour faire revenir les Nordindes (que j’ai pourtant tant aimés) et les drouatistes étatistes trouvent cela merveilleux dans l’adéquistan de la soi-disant Capitale soi-disant Nationale.

Je ne renierai pas le reste de mon billet précédent concernant le droit à l’avortement, car je sais que j’ai raison, mais je veux vous reciter la partie qui me semble la plus importante dans le billet en question. J’ai trop parlé de la crisse de loi C-484 dans ce billet. Mea culpa.

Voici les extraits les plus importants de mon billet:

 

Justification de la position anarcho-pragmatiste: la position du libertarien André Dorais

L’anarcho-pragmatisme se prononce en faveur du droit à l’avortement, car il en va du droit de vivre de la femme enceinte. Plus précisément, la justification de cette position se trouve presqu’essentiellement dans ces propos du libertarien André Dorais en réponse à Richard U. Broenck dans un débat sur l’avortement dans le Québécois Libre (ici, le terme « libéral » est synonyme de « libertarien »):

Monsieur Broenck,

D’abord, je tiens à vous remercier pour vos commentaires. Je ne prétends pas avoir le dernier mot sur un sujet aussi délicat, mais prendrai le temps d’élaborer ma conception de la liberté. Non seulement je distingue la vie de la liberté, mais j’accorde une place plus importante à celle-ci qu’à celle-là. Ainsi, on peut toujours décourager, voire pour un temps empêcher un ami de se suicider, mais l’empêcher à répétition de commettre le geste n’a rien de libéral car c’est sa vie. Le noyau dur du libéralisme, à mon sens, n’est pas tant la vie à tout prix que la non-agression de l’autre.

Vous avez raison de dire que je considère l’enfant à naître comme une extension de la mère, mais de cette position vous ne pouvez pas conclure que je considère le foetus comme étant moins qu’un être humain. Dans ma perspective, la question n’est pas de savoir si ce foetus est un enfant ou s’il doit naître ou non, mais plutôt de savoir qui forcera la mère à accoucher.

Forcer une femme à accoucher est une agression envers cette femme. Cela exige qu’une tierce personne agresse cette femme. Il s’agit d’une violation de son corps et de sa conscience par un autre. Il m’apparaît beaucoup plus défendable de limiter l’agression à ce que la mère porteuse peut se faire à elle-même. Si elle veut tuer l’enfant qu’elle porte, libre à elle. C’est la femme qui donne la vie et elle seule peut l’enlever. Cette décision est sienne tant et aussi longtemps qu’elle porte l’enfant.

La nature nous a ainsi fait que seule la femme peut donner naissance. Vous pouvez toujours lui suggérer fortement d’accoucher afin que vous ou un autre puissiez vous occuper de l’enfant, mais je ne vois pas comment obliger une femme à accoucher peut être qualifié de libéral. Un libéral place la liberté en premier et, par conséquent, la vie. Dans cette perspective, on ne peut pas agresser l’autre, même pas au nom de la vie. Si vous voulez vous battre pour la vie, je crois que la bataille à livrer est contre l’État, pas contre la femme qui désire avorter.

Bien sûr, les libertariens ne sont pas en faveur du droit à l’avortement, contrairement aux anarcho-socialistes et à l’anarcho-pragmatisme, mais ils sont en général en faveur du droit de se payer un avortement. De plus, le débat sur l’avortement ne fait pas l’unanimité chez les libertariens. Plusieurs libertariens, dont Marc Grunert, considèrent que l’avortement est un crime qui viole le principe de non-agression appliqué au foetus.

Ce qui devrait être fait dans le contexte étatiste actuel

Dans le contexte actuel, où l’État nous vole énormément et s’occupe des soins de santé et qu’il y a un nombre délirant d’environ 30 000 avortements par année au Culbec, même avec le tas de méthodes de contraception disponibles, l’État doit se porter garant du droit à l’avortement.

Personnellement, je me prononce en faveur du droit à l’avortement gratuit, sans condition. Mais tout de mêne, il faudra réfléchir sur les raisons qui font en sorte qu’il y ait autant d’avortements au Culbec, avec tous les moyens contraceptifs disponibles.. Tout de même, cette question peut toujours se débattre.

Et parions que dans un monde anarchiste ou avec un État minimal, il y aurait encore moins d’avortements, car il n’y aurait pas la bureaucratisation honteuse actuelle de l’adoption au Culbec (avec la Direction de la Pseudo-Protection des Crisses de morveux) qui fait en sorte de rendre plus difficile l’adoption des enfants abandonnés, à un point tel que des couples sont prêts à aller jusqu’en Chine pour acheter des bébés de la part de trafiquants d’enfants.

Un peu d’éducation sexuelle à la sauce Davidg!

Pour terminer, une touche personnelle. Les gars, ne vous fiez jamais à une femme pour la contraception. La contraception féminine (qui est souvent très fiable pour les femmes) n’est pas fiable pour les hommes. Sauf si vous avez subi une vasectomie (et même là vous savez fort bien le risque, qui vous dit que votre partenaire n’a pas de ITS?), portez toujours un condom lors d’une pénétration vaginale et jeter le condom dans la toilette après usage, car les spermatozoïdes ne sont pas tous tués. Je sais très bien que ce n’est pas du tout écologique, mais cela vous évitera bien des problèmes.

P.S.: Je me console en pensant que je change beaucoup moins souvent d’idée que cette boussole démagnétisée.

22 Réponses

  1. Heureuse de te voir revenir à la raison… 😛

    (C’est une blague-euh. Et ce ne sont certainement pas mes arguments qui ont changé quelque chose à ta position initiale).

  2. Choco, ce sont surtout les arguments de Martin et de Épistémè qui m’ont fait changer d’avis.

  3.  »Les gars, ne vous fiez jamais à une femme pour la contraception. » héhé! En 2008 très cher me faudra vous rappeler que c’est pas toujours la majorité masculine qui se plie à cet exercice, mais comme vous venez de passer chez moi et que vous sembliez un ardent défenseur de l’égalité, qu’une certaine rancune face à certains types de femmes(  »fémi » par ci et  »fémi » par là… :P) semble vous habiter, alors je me suis permis cette petite allusion… Faut pas mettre d’étiquette ca fait pas joli dans votre bouche m’sieur! 😛 Les femmes sont bien capables d’acheter des condoms, tout comme les hommes sont capables d’acheter des serviettes sanitaires qui sont, selon moi, des activités dont l’on se passerait bien des 2 côtés et qui sont aussi compliquées l’une que l’autre 😉

    Vive la guerre des sexes, mais juste quand ca sert à déplacer des couvertes! 😛

  4. Bienvenue Mandoline!

    Mais justement, c’était un message pour les hommes qui ont la fâcheuse tendance à se déresponsabiliser en matière de contraception. Vous avez raison! On s’entend!

    En ce qui concerne le fémi-fascisme, c’est une idéologie dont la plupart des adeptes sont des hommes féminisés.

    Vive la guerre des sexes, mais juste quand ca sert à déplacer des couvertes!

    Est bonne!

  5. @ Anarcho : J’en étais bien consciente!

  6. Bravo « Anarcho »!

    On pourrait dire de moi que je suis un homme féminisé. Mais si toi tu l’écris, je te fous une claque sua yeule.

  7. Il manquait un 😉 et une fois c’était suffisant…

  8. Salut DavidG.

    L’anarcho-pragmatisme se prononce en faveur du droit à l’avortement

    lol!! Un peu de rigueur DavidG. Une idéologie ne peut pas se « prononcer », c’est un non-sens. L’anarcho-pragmatisme est une idéologie inventée par toi. Ce que tu aurais dû écrire est : « Moi, DavidG, militant anarcho-pragmatiste, se prononce en faveur de l’avortement ».

    car il en va du droit de vivre de la femme enceinte.

    J’imagine que tu voulais plutôt signifier : « Le droit à la vie de la femme enceinte »…

    Passons aux choses sérieuses, maintenant…

    Quant à ta position sur l’avortement, DavidG, je doit constater malheureusement que tu t’écrases devant les fémi-fascistes comme toute la bande d’hommes roses québécois.

    je me prononce en faveur du droit à l’avortement gratuit, sans condition

    Admettre le « droit à l’avortement », soit, je peux le concevoir, peut-être, mais demander qu’il soit gratuit??…et sans conditions?? Allooo?? Tu retombes dans les mêmes vieux travers socialistes qui ne jurent que par l’état-providence. Mais qui va payer pour le cr*** d’avortement?? T’es pas écoeuré de payer pour les incompétents, les irresponsables?? Pourquoi une femme ne serait-elle pas capable d’assumer financièrement ses décisions?? (… je ne parle pas de cas de viols ou de mineures, ici, des cas spéciaux, à considérer au cas par cas)

    Enfin…

    Forcer une femme à accoucher est une agression envers cette femme.

    J’hallucine… DavidG, criss, ça n’a pas de sens cet argument. C’est un argument d’homme-rose, de moumounne, de féministe enragée. La réalité est celle-ci : Le simple fait de pénétrer une femme, pour l’engrosser, est un acte extatique de violence physique, l’érection elle-même est pure violence (les symboles phalliques sont utilisés partout(re. l’Empire State Building) – tu ne t’es jamais demandé pourquoi Ben Laden avait choisi d’attaquer les 2 grands « phallus » américains, les Twins Towers?? ), l’acte de se coucher devant un homme, pour une femme, de s’ouvrir les jambes et de se laisser pénétrer est forcément un acte de soumission physique. Merde!! La femme a accepté l’aggression par la pénétration secuelle, elle ne peut pas ensuite revenir sur sa décision en invoquant« violation de son corps et de sa conscience par un autre ».

    Aggression et violence ne sont pas (…nécessairement) contre nature, ni malsains. Aggression et violence sont au coeur même de la vie.

    La vie est un continuum, qui va de la conception jusqu’à la mort. Il n’y a pas de barrières ou de frontières. Affirmer qu’un foetus de 30 semaines n’est pas un être humain ou encore que « la vie commence après l’accouchement », relève du plus pur délire fémi-égalitariste le plus absurde. De plus, c’est complètement anti-écologique comme attitude.

    Le droit d’avorter, donc de disposer du droit absolu de la vie d’autrui, est l’équivalent démocratique égalitariste « cool » et « branché » des années 2000 de ce que fut, pour les romains, le droit de posséder des esclaves, ou, pour le 3è Reich, le droit d’exterminer les Juifs.

    C’est selon moi, une régression. Si on accepte la logique de l’avortement, la prochaine étape sera le droit de disposer des handicapés, des malades mentaux, des vieux, des inefficaces…

  9. @Arnold S.

    Votre commentaire a au moins l’intérêt de faire en sorte que je vais écrire un billet là-dessus. À suivre…

  10. Même le vrai Arnold Schwarzeneger est moins crétin…

  11. @Arnold S.

    Le droit à la vie de la femme enceinte

    J’ai défini le droit de vivre dans l’onglet Libertaire.

    Mais on peut très bien appeler ça « droit À la vie » si vous voulez. C’est même plus juste sémantiquement.

  12. @Martin

    Arnold S. me semble très intelligent, bien au contraire. Il sait très bien comment rationaliser ses délires réactionnaires.

  13. @Arnold S.

    J’ai défini le droit de vivre (ou droit À la vie) par « le droit À des conditions minimales pour vivre décemment en plus du droit DE ne pas être agressé ».

  14. Je répondrai à Arnold que si l’avortement n’était pas gratuit, il y aurait encore plus d’enfants mal-aimés et délaissés dans notre société qu’il y en a maintenant… Et je trouve qu’il y en a déjà beaucoup trop.

    Payer collectivement pour ce type d’avortement, c’est beaucoup moins coûteux (puisque la question des finances semble importante ici pour le monsieur en question) que de payer collectivement pour un énième enfant qui sera trimballé de familles d’accueil en centres d’accueil jusqu’à ses 18 ans. Sans oublier les autres problèmes qu’il pourrait avoir de consommation de drogues, d’alcoolisme, de délinquance ou que sais-je encore.

    Les enfants non-désirés ne subissent pas tous ce triste sort, j’en suis bien consciente. Mais très souvent, c’est ce qui arrive.

    Par contre, l’avortement gratuit n’est aucunement une entrave à d’autres multiples campagnes de prévention et d’information sur la contraception et à éventuellement rendre les contraceptifs plus accessibles. Parce que croyez-le ou non mais la question des coûts est parfois déterminante dans le « choix » de ne pas se protéger.

    Pour moi, conditionner l’avortement, c’est hypocrite. On financerait ceux pour qui « c’est pas leur faute » (les bons) et on laisserait payer aux autres (les méchants) « racailles qui ont pas fait attention et qui ont couru après. » Ça me fait penser au sida. Comme si ceux qui l’avaient attrapés par le biais de relations sexuelles non protégées « le méritaient » alors que ceux qui l’ont malencontreusement attrapé par une transfusion sanguine sont les seules victimes respectables de cette maladie.

    En tout cas…

  15. C’est facile de condamner quand on est parfait comme Arnold S.

    Sinon, très bon texte, en passant, Anarcho-pragmatiste 😉

  16. Bon point Noisette.

    Mais il faut tout de même s’interroger sur la fréquence délirante des avortements au Québec.

  17. Ah, pour s’interroger, on peut s’interroger sur toutes sortes d’affaires 😉

    Mais je suis bien d’accord. Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait pas trop d’avortements au Québec. Plusieurs auraient facilement pu être évité. Pour ça, il faut continuer la prévention, l’éducation…

    🙂

  18. Le gars ose se réclamer de la rigueur intellectuelle, LOL.

  19. @Épistémè

    Vous vous adressiez à Arnold S. ou à moi?

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