Dans ce billet, on y définira les concepts de possession et de propriété. Je me permettrai de citer librement (sans guillemets ni références) le texte d’un certain Thierry de anarchie.be. Vous pouvez m’accuser de plagiat ou de manquer d’originalité si vous voulez: je plaide coupable à ces deux accusations mais je suis non-coupable du crime de nationalisme!
En droit, on distingue trois piliers structurels de la propriété (privée ou étatique) : l’usage, le fruit et l’aliénation (usus, fructus et abusus).
L’usage (usus), c’est le droit d’utiliser d’un bien (maison, pomme, etc.) sans que l’on puisse vous le contester. Le fruit (fructus), c’est la libre jouissance de ce que produit un bien. L’exemple type est le verger ou le potager, dont les fruits (et légumes) vont à l’usufruitier (car celui qui bénéficie des fruits est généralement celui qui détient aussi l’usage – il existe cependant des cas où le détenteur de l’usus n’est pas le même que celui du fructus).
L’exercice de ces deux droits (usage et fruit), c’est la possession, qui permet donc de bénéficier de l’usufruit (i.e. l’usage et le fruit) d’un bien.
Reste l’aliénation (abusus). Ce troisième pilier est ce qui permet au propriétaire de faire de son bien ce qu’il désire, en dehors du simple exercice de possession : le transformer (ajouter un garage à sa maison), le détruire, le prêter, le donner, le louer, le vendre (bref, en faire commerce). C’est en effet du troisième pilier, l’abusus, que naît réellement la propriété : lorsqu’un propriétaire cède en donation ou vente, c’est l’abusus qu’il cède. Notez que usus et fructus suivent le plus suivant, mais pas toujours (si je vends mon appartement, mais que j’en reste locataire, par exemple) et pas nécessairement tout de suite (exemple du viager, où la cession de l’abusus n’est effective qu’au jour du décès du cédant). La propriété est donc l’exercice de ces trois droits (usage, fruit et aliénation).
La possession assure déjà tout ce que désire l’anarchiste soucieux de son toit et de son intimité, puisque, même en droit bourgeois, l’adage vieux comme Rome dit « Possession vaut droit ». En effet, si vous êtes en possession d’un bien, on part du principe que vous êtes dans votre droit. C’est pour cela, par exemple, qu’un litige sur un appartement loué ne peut commencer par une expulsion unilatérale puisque celle-ci est une agression contre le droit de vivre (à moins qu’un autre logement convenable ou qu’un refuge temporaire pour ce locataire soit disponible immédiatement pour mettre fin à l’agression) alors que pour les libertariens, cela est l’exercice légitime du droit de propriété qui respecte le principe de non-agression.
(AJOUT: précision importante en raison d’un commentaire de Philippe David. Il n’est pas question ici de faire l’apologie des locataires mauvais payeurs, vandales et violents. Il est du devoir du locataire et du possesseur du bloc appartement de respecter, dans la mesure du possible, l’entente gré-à-gré entre les deux parties. Il ne s’agit ici que d’insister sur la priorisation du droit de vivre du locataire, en l’absence d’une agression contre le possesseur du bloc ou les autres locataires par le locataire en question, et d’un appel à la négociation. Bien sûr, si le droit de vivre du locataire n’est pas directement menacé par l’expulsion (par exemple, si un autre logement est disponible rapidement ou si un refuge temporaire convenable est rapidement disponible), l’expulsion du locataire par le possesseur du bloc est légitime dans toutes les circonstances où le locataire n’a pas respecté ses obligations envers le possesseur du bloc, après un processus d’arbitrage et de résolution de conflit (le pendant anarchiste du recours juridique) adéquat. De plus, le droit de vivre incluant le principe de non-agression, si l’intégrité de la possession du possesseur du bloc appartement et que le droit de vivre des autres locataires ou du possesseur du bloc sont menacés directement, le droit de possession des autres locataires et du possesseur du bloc fait en sorte que ces droits de vivre ont priorité sur celui du locataire fautif (justement parce qu’il est fautif), ce qui rend légitime l’expulsion immédiate (tout en reconnaissait le droit du présumé fautif de se défendre dans un processus d’arbitrage et de résolution de conflit adéquat), car cela constitue une légitime défense. De plus, il ne s’agit pas non plus de porter entièrement le fardeau de la recherche d’un nouveau logement sur les épaules du possesseur du bloc, même si celui-ci peut aider. C’est au locataire lui-même d’assumer sa relocalisation mais il faut lui laisser le temps nécessaire pour accomplir cette tâche. De plus, tout ce que j’ai dit ici suppose l’absence de l’État et ne s’applique donc pas au contexte de la réglementation étatique des logements au Québec, car l’État doit se porter garant du droit de vivre des citoyens quand il vole les CONtribuables à ce point. Plusieurs anarcho-socialistes ne seront pas d’accord avec cette interprétation anarcho-pragmatiste de la possession, plus libérale que le simulacre étatiste de droit de propriété des soi-disant propriétaires de logement au Québec, mais je m’en crisse!)
On voit donc que la propriété ne libère pas complètement (la propriété privée est quand même moins pire que l’appropriation et surtout l’expropriation étatiques!): elle enserre dans un carcan sous prétexte de stabilité dans les rapports sociaux l’ensemble des biens d’une manière telle qu’un homme peut mourir de soif à côté d’un puits ou de froid près d’un hôtel vide. Bien sûr, les libertariens et les drouatistes étatistes vont vous dire que la charité privée sera là (avez-vous remarqué que les drouatistes étatistes ne prônent jamais la charité privée quand il s’agit de guerres impérialistes et de répression des crimes imaginaires sans victime?) mais l’anarcho-pragmatisme ne peut pas se contenter d’une telle garantie hypothétique.
Pour l’anarcho-pragmatisme, le plus gros problème avec la propriété, c’est qu’elle a un caractère immuable qui ne peut pas être remis en question, sauf par une transaction gré-à-gré, même quand ce caractère immuable menace le droit de vivre des êtres humains qui sont concernés par ladite propriété.
De plus, lorsque l’État soutient le droit de propriété, celle-ci a un caractère confiscatoire et liberticide. En effet, comme le dit si bien cet extrait des cahiers d’Anne Archet:
L’État ne pourrait exister si notre capacité de déterminer nous-mêmes les conditions de notre propre existence en tant qu’individus associés librement les uns aux autres ne nous avait pas été volée. Cette dépossession est l’aliénation sociale fondamentale, celle qui permet toutes les formes de domination et d’exploitation. On peut la retrouver à l’origine de l’imposition du principe de Propriété, qu’on peut définir simplement comme la confiscation par un individu ou une institution (privée ou publique) des outils, des espaces et des ressources nécessaires à la survie, les rendant inaccessibles aux autres. Cette confiscation est rendue possible grâce à l’exercice ou la menace de violence. Privés de tout de qui leur est nécessaires pour créer leur propre vie, les dépossédés sont contraints de se conformer aux diktats des propriétaires autoproclamés de la richesse s’ils veulent simplement assurer leur survie — ce qui n’est rien d’autre que de la servitude, de l’esclavage. L’État est l’institutionnalisation de ce processus qui transforme l’aliénation de la capacité des individus à déterminer les conditions de leur propre existence en une concentration de pouvoir concentré entre les mains d’un petit nombre.
Voilà un point que semble trop souvent oublier les libertariens. Même si ceux-ci reconnaissent que l’utilisation de la force pour s’approprier quelque chose est illégitime actuellement, comment peut-on considérer comme légitime une propriété qui a été acquise dans le passé par des agressions qui vont même à l’encontre du principe de non-agression (et a fortiori le droit de vivre) qui est si cher aux libertariens?
La position anarcho-pragmatiste sur cette question
Contrairement à la quasi-totalité des anarcho-socialistes, l’anarcho-pragmatisme trouve préférable une société anarcho-capitaliste, basée sur des ententes gré-à-gré et un droit de propriété non protégé par un État (ou protégé par un État minimal chez les libertariens minarchistes), à des sociétés étatistes comme celles de la gau-gauche étatiste ou pire encore, la drouate étatiste. Par conséquent, l’anarcho-pragmatisme considère que la propriété, en l’absence de l’État, est tout de même moins inacceptable que la propriété privée soutenue financièrement par l’État, ou pire encore la propriété publique, ou encore plus gravement l’expropriation étatique (pensez aux cas de l’aéroport de Mirabel et du dossier Rabaska pour vous convaincre des effets néfastes des expropriations étatiques!). En effet, la vente gré-à-gré d’une propritété unifamiliale est certainement plus sain que la dépossession étatique de votre propre terrain sans votre consentement!
Par contre, en l’absence de l’État, l’anarcho-pragmatisme considère que, dans certains cas, le droit de propriété constitue une menace au droit de vivre, ce qui n’est pas le cas du droit de possession.
Aussi, certains anarchistes ne considèrent que la partie fruit du droit de possession, ne reconnaissant pas la partie usage. Ils sont donc considérés comme des anarchistes anti-possession et l’anarcho-pragmatisme rejette cette forme d’anarchisme, car il en résulterait un chaos invivable qui irait à l’encontre de la liberté individuelle.
Bref, l’anarcho-pragmatisme préfère la possession à la propriété, mais peut-on imaginer un compromis encore plus intéressant entre ces deux droits? J’en reparlerai bientôt.
Intéressant!
J’aime bien qu’on enrichisse ma culture de cette façon. 🙂
Tant mieux!
Tu es la bienvenue. Que ta beauté rejaillisse sur mon blogue!
@ Anarcho : N’en jetez plus, la cours est pleine! 😉
J’espère que je ne te gêne pas trop: c’est pour moi une façon de m’affranchir de ma timidité compulsive envers les femmes!!!
Et je ne blague presque pas!
On dirait qu’ils se font la cour ces deux là. Mettez de vraies photos au moins !
Pour en revenir à la possession, l’Amérindien savait que la terre n’appartenait à personne.
Aller seul et sans bagage était pour eux une richesse, la liberté.
Les primitifs étaient plus évolués que nous autres pognés à s’occuper de nos possessions et de nos affaires pendant que NOTRE vie, notre seule vraie possession, passe, inexorablement.
@Clusiau
C’est un monologue de ma part: il n’y a que moi qui fait la cour à cette charmante dame! Je n’ai aucune chance. Allez voir son blogue et vous comprendrez!
En ce qui concerne la possession, mon point de vue personnel vous donne raison mais cela est plus difficilement applicable présentement et c’est pour cela que je n’en fait pas une position anarcho-pragmatiste.
« comment peut-on considérer comme légitime une propriété qui a été acquise dans le passé par des agressions qui vont même à l’encontre du principe de non-agression (et a fortiori le droit de vivre) qui est si cher aux libertariens? »
Tiens, je vais revenir encore sur le cas du tabac… Je vois dans cette citation tous les éléments qui expliquent mon point de vue là-dessus. Je considère la culture (dans le sens culturel) du tabagisme comme une agression, un héritage négatif qui a été imposé à la société par un mensonge, et qui demande réparation. Alors, de prôner un retour à la liberté du tabagisme dans les bars me semble un encouragement pour cette « culture ».
@Renart
À part le concept d’agression, je vois mal le lien en mon affirmation et ton commentaire. Il n’y a pas de violation de droit de propriété là-dedans, pas à ce que je sache.
Tu confonds le contexte qui prévaut aujourd’hui avec celui qui prévalait lors des débuts de la cigarette.
Au début, peu de gens savaient que la cigarette était si néfaste. D’une certaine façon, on pourrait parler d’un semblant d’agression dans ce contexte, surtout par la fumée secondaire. Mais encore là, peut-on réellement parler d’agression quand les fumeurs (sauf les mineurs) n’ont pas été forcés de fumer irresponsablement quelque chose dont ils ne connaissaient pas les effets ni les autres d’endurer irresponsablement la fumée secondaire dans leur entourage? NON! À ce que je sache, aucun fabricant n’a prétendu que la cigarette était bonne pour la santé même si les cigarettiers ont tout fait pour minimiser les effets négatifs dans leurs campagnes de marketing!
Mais maintenant, il n’y a plus d’excuse: TOUT LE MONDE OU PRESQUE SAIT QUE LA CIGARETTE EST NOCIVE ET ON FUME EN PLEINE CONNAISSANCE DE CAUSE (sauf chez les mineurs). Donc il n’y a plus du tout d’agression dans ce contexte.
Bon, je pensais qu’en mettant l’emphase sur le concept de « culture », tu comprendrais mon point de vue…
La « culture » autour de la cigarette est plus positive socialement que celle de l’héroïne, par exemple. Et ce côté positif semble indépendant de notre volonté individuelle, puisque cela résulte d’un effet d’entrainement. La preuve, objectivement, pour les effets et le plaisir, la cigarette est nulle, c’est un dur travail pour cultiver l’habitude (moi je me souviens que j’étais tellement étourdit et mal que je tombais par terre) et la « culture » qui fait en sorte de la relier au plaisir, ce qui n’est pas le cas avec l’héroïne : le plaisir est instantané.
Donc, le parallèle que je vois, c’est qu’on ne peut pas considérer la société sans son histoire, histoire qui démontre que cette « culture » du tabagisme a fait des ravages et en fait encore. Et c’est bien, comme dans le bout de la citation : « acquise dans le passé », à cela que je me réfère. J’accepterais l’idée d’un retour du tabac dans les bars si on pouvait repartir à zéro, sans cette « culture » qui fait en sorte d’encourager encore les jeunes de fumer parce qu’il y a quelque chose de « cool » là-dedans! C’est l’impossibilité de la rétroaction qui fait en sorte que tout système de pensée ne peut tout à fait se fondre dans le présent, car le présent est mouvant et sujet à réinterprétation, et le passé de même.
Si être anarchiste signifie de ne pas apprendre de nos erreurs alors il faudrait inventer un mouvement politique qui mettrait comme première valeur la responsabilisation des citoyens ET du gouvernement, dans une synergie inédite qui ne s’encombrerait pas d’une idéologie en particulier… puisque tout le monde trouve des failles partout!
C’est bizarre, la deuxième parenthèse donne automatiquement un ti-bonhomme qui cligne et sourit… Je pense que ça fait ça aussi sur mon blogue.
Intéressant. J’avais hâte de savoir quelle était vraiment la distinction entre le droit de possession et le droit de propriété.
J’avoue que, basé sur cette définition, j’ai un petit problème avec le droit de possession. Si j’ai bien compris, celui-ci confêrerait le droit à un locataire de continuer à jouir d’un logement, même s’il n’observe pas les termes de son bail et mettrait le fardeau de trouver un autre logement sur les épaules du propriétaire, afin de respercter son droit de vivre. Ayant déjà été propriétaire d’un triplex et ayant aussi eu des démêlées avec un locataire qui ne respectait pas les termes de son bail, j’ai un gros problème avec cet ordre des choses. Ultimement, dans un tel cas, je considère que le droit de possession du locataire tient à son respect des termes de son bail qui est par définition une entente gré-à-gré. Il est évident que le propriétaire de l’immeuble doit donner toutes les opportunités au locataire de rectifier la situation, mais si celui-ci refuse de le faire, je ne vois pas pourquoi ce serait la responsabilité du propriétaire de s’assurer que le locataire sera logé avant de l’expulser. Au mieux, il pourrait assurer un délai raisonnable au locataire de trouver un autre logement, mais il doit avoir le droit de l’expulser que le locataire ait trouvé un logement ou non. La plupart du temps, lorsqu’un locataire ne respecte pas son bail, le propriétaire subit un préjudice. Que ce soit l’inabilité de faire un paiement d’hypothèque parceque le locataire n’a pas payé son loyér, ou d’autres locataires qui quittent à cause du bruit fait par ce locataire, ou la dégradation due la propriété parce que le locataire ne maintient pas les lieux, etc. En autant que je soit concerné, je considère que c’est le droit du propriétaire d’exiger que le locataire respecte son bail et de l’expulser, si nécessaire, après dû procès.
@Philippe David
Vous soulevez un bon point. J’ai été imprécis dans mon explication et j’ai mis un ajout dans mon billet qui devrait répondre en grande partie à votre commentaire. Je ne m’attends pas à ce que vous soyez entièrement d’accord avec mais cela est moins pire que vous le croyez. De plus, j’exposerai la position de Per Bylund sur la question de la possession et de la propriété très bientôt: ça devrait être la semaine prochaine.
J’ajouterai que, étant donné le caractère étatiste du Québec et du fait que l’État doit se porter garant du droit de vivre des citoyens quand il vole les CONtribuables à ce point, je trouve tout à fait légitime les expulsions que vous décrivez, dans le contexte actuel. La réglementation étatique des logements privés au Québec est une farce sordide qui viole même le droit de possession (a fortiori le droit de propriété) des soi-disant propriétaires de logements.
Mais en l’absence de l’État, un possesseur d’un bloc appartement ne devrait pas avoir le droit d’expulser immédiatement un locataire deux mois en retard sur son loyer, mais seulement si le droit de vivre du locataire est menacé par l’expulsion. Par contre, si le locataire se met à vandaliser volontairement la possession du possesseur du bloc ou est violent envers le possesseur du bloc ou les autres locataires, je ne vois aucun problème avec l’expulsion.
@Renart
Si l’État ne livrait pas une guerre sans merci aux drogues, la « culture » de la cigarette aurait le même statut négatif (ou un peu moins négatif, car moins néfaste que l’héro à forte dose) que celle de l’héroïne.
Mon affirmation ne concernait que le droit de propriété, pas un concept culturel acquis dans le passé et dont presque tous les adultes reconnaissent son caractère néfaste présentement. Il ne doit pas avoir beaucoup d’adultes qui ne savent pas que la cigarette est néfaste présentement. L’information et l’expérimentation constitue la meilleure façon d’apprendre de nos erreurs du passé, pas le recours systématique à la violence étatique!
En ce qui concerne les cigarettes chez les mineurs, il n’est pas question ici d’en permettre la vente puisque là il s’agit d’une agression!
Au fait Renart, c’est parce que tu as placé 3 petits points avant la parenthèse qu’il y a eu ce sourire causé par cette étiquette. C’est donc tout à fait normal.
Effectivement David, je ne suis pas d’accord à 100%, mais l’explication est quand même beaucoup plus satisfaisante. Je considère quand même que d’être en retard sur son loyer de 2 mois peut quand même causer un préjudice important à un petit propriétaire (pas ceux qui possèdent 10 blocs, mais le propriétaire de duplex ou triplex), qui dépendent souvent du loyer pour payer leur hypothèque et qui, dans certains cas peuvent faire face à une saisie de la banque si le problème n’est pas résolu rapidement. Je suis entièrement d’accord avec la protection du locataire dans la mesure où on lui donne la chance de remplir ses obligations ou de se trouver un autre logement, mais le droit du propriétaire doit aussi être pris en considération.
Je parle ici de mon expérience personnelle parce que j’ai eu affaire avec une ordure qui non seulement ne payait plus son loyer, mais qui a saccagé le logment quand nous avons finalement réussi (après 6 mois de procédures à la Régie du Logement) à l’expulser. Nous avons vendu le triplex après avoir réparé les dégats, mais ce locataire nous a coûté au moins $5000-$6000 en dommages et loyers impayés, une somme importante pour nous. Je n’ai donc pas versé de larmes quand le huissier est venu le jeter à la rue. Heureusement que nous avons fait un profit sur la vente du triplex, mais ça ne compensera pas mes maux d’estomacs…
Bon, j’arrête de m’acharner… Notre grande différence, c’est que je n’ai pas de grand système rigide comme base, il n’y a pas pour moi de logique qui place ci ou ça d’un côté ou de l’autre. C’est pour ça que je ne peux pas me placer dans une case, je ne rentre nul part…
Aux amis de la guerre à la cigarette.
Il n’a jamais été prouvé que la cigarette tuait, ni même donnait le cancer ou tuait. Si cela avait été prouvé scientifiquement, les gouvernants seraient coupables de meurtre.
Deuxièmement, la guerre à la drogue n’existe pas. Il n’y a jamais eu de guerre à la drogue pas plus qu’il n’existe de guerre au cancer.
Cessez de vous raconter des histoires please.
The Clinton Chronicles…..vous connaissez ? Allez voir cette vidéo et rencontrer un des artisans de la rentrée de la cocaïne aux USA.
@Renart
Le problème avec ton raisonnement, ce que tes bonnes intentions font en sorte d’accroître la violence étatique dans ce dossier. On est loin d’un accroissement des libertés!
L’anarcho-pragmatisme est moins rigide que le libertarianisme ou l’anarcho-socialisme. Tu vas t’en apercevoir au fil du temps et de l’évolution de ce blogue.
@Clusiau
Le caractère nocif de la cigarette est a été démontré scientifiquement. J’ai moi-même une formation universitaire et épidémiologie et en statistiques et je sais de quoi je parle. Faut quand même pas sombrer dans le nihilisme systématique. Même les fabricants de cigarettes reconnaissent en partie le caractère nocif de leur camelote. Par contre, les fascistes de la santé publique exagèrent la portée catastrophique de ce problème pour justifier leur salaire et mieux opprimer la liberté des gens.
En ce qui concerne la fumée secondaire, j’entretiens encore certains doutes. À tout le moins, et ce, sans prétendre que la fumée secondaire est inoffensive, la nocivité de la fumée secondaire est nettement exagérée par les fascistes de la santé publique et ne justifie surtout pas toute la violence étatique pour la contrôler. Allez voir ce lien et vous comprendrez encore plus.
http://cagecanada.blogspot.com/2008/01/larnaque-du-tabagisme-passif.html
La guerre officielle à la drogue existe, tue des gens, accroît la violence et la criminalité, surpeuple les prisons et a créé une situation du guerre civile aux États-Unis (suffit de constater le taux d’incarcération). Par contre, il est vrai que des gouvernements sont souvent complices de l’entrée de la drogue sur le marché, tout en faisant semblant de s’en préoccuper. Disons qu’on pourrait la surnommer « pseudo-guerre à la drogue »!
L’anarcho-pragmatisme ne veut ni de guerre véritable à la drogue ni de pseudo-guerre. Il faut légaliser toutes les drogues entre adultes consentants!
@Philippe David
Je ne nie pas le préjudice causé au possesseur du bloc dans le cas d’un retard de loyer. Mais le préjudice est encore plus grand pour le locataire si son droit de vivre est menacé par l’expulsion. L’anarcho-pragmatisme considère ce préjudice en priorité. Par contre, dans le contexte actuel, où l’État doit se porter garant du droit de vivre quand il nous vole à ce point, je ne vois aucun problème à expulser un locataire dès qu’il viole ses obligations, même pour un retard de deux mois de loyer!
Étant donné le fait qu’il avait saccagé votre bloc, cette expulsion était tout à fait légitime!
Bon, j’ai enfin eu un peu de temps à moi pour venir te lire!
Alors à défaut d’ajouter quoi que ce soit de pertinent, je te laisserai ce clin d’oeil 😉
(Honnêtement, ce matin, après avoir croulé sous une pile de travail depuis le début de la semaine, j’ai trouvé la lecture un peu ardue mais toujours aussi intéressante. Merci de m’instruire. lol)
« d’accroître la violence étatique »
La violence étatique, on a le choix de l’accepter ou non, et surtout de considérer que c’est même de la violence… (Trouvez donc un autre terme!)
Il n’y a pas qu’une seule manière de voir la réalité.
@Renart
Coercition étatique?
Lorsque l’État finance des guerres impérialistes, vous arrête même si vous n’avez pas commis de crime, brime les libertés et vous menace d’aller en prison si vous refusez de payer vos impôts, j’appelle ça aussi de la violence.
Et effectivement, il n’y a pas qu’une seule façon de voir les choses!
C’est ce que j’essaie de faire ici, mettre fin au quasi-monopole étatiste dans les points de vue socio-politico-économiques.
Noisette, l’important c’est de prendre le temps de bien lire les choses, peu importe quand.
Et j’admets que ce billet est un peu lourd mais essentiel pour mieux comprendre ces concepts. Tant mieux si cela t’instruit!
En moi aussi, je te laisse ce clin d’oeil …)
Merci!
Je trouve quand même que c’est plus près de « contrat social » que de « violence », même si je comprends la parallèle…
Disons que c’est un contrat social coercitif ou imposé par la force, i.e. violent.
C’est sûr que la violence étatique n’est pas nécessairement à un niveau aussi brutal que celui d’un tueur en série (quoique les drouatistes étatistes et les étatistes bolchévistes à la sauce « Corée du Nord » s’y approchent parfois!)
J’ai quand même beaucoup beaucoup plus souvent le sourire aux lèvres qu’une moue de douleur…
Bien sûr, le Québec ne sombre pas dans un étatisme aussi oppressif et violent qu’à bien d’autres endroits!
@Clusiau : Désolée de te décevoir… Dans mon cas, c’est une vraie photo.
@Chocolyane
Désolé ma chère. Je n’avais pas visionné ton blog avant d’écrire ça. Tu es très belle en effet et aussi sexy. Chanceuse va !
@ Clusiau : Ah ah ah! J’m’en viens gênée, là.
En tout cas, merci beaucoup! 🙂
@Clusiau
Je le savais que ça valait la peine de visiter le blogue de Chocolyane et y admirer son éblouissante beauté. Et dire que vous me blâmiez parce que je lui faisais la cour héhéhé!
@Chocolyane
Pourtant, il ne devrait pas y avoir de gêne à faire l’éloge d’une telle beauté. La lutte contre la répression de la beauté et la répression sexuelle est une lutte tout à fait anarcho-pragmatiste!
Clusiau et Choco…ça rime héhéhé!
Alléluia! Il semble que la propriété privée soit enfin reconnu au Québec…
http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/April2008/18/c7059.html
@Anarcho-pragmatiste
Merci de m’avoir dirigé vers elle.
Ha la jeunesse, comme c’est beau. Cette choco me rappelle une beauté à moi, une autre chanceuse qui a fait un chanceux de moi.
Fais attention par contre mon anarcho, le charme est une arme redoutable.
Je m’empresse d’aller lire l’adresse de Martin. Salut.
@Martin
Tant qu’à y être, les propriétaires pourraient aussi décider des couleurs qui leur plaisent ou non. Moi, cette guéguerre anti-fumeur me dégoûte.
À quand la guerre aux émissions polluantes des chars ? Les chars polluent pas mal plus que les fumeurs.
@ Clusiau, c’est pas une guéguerre contre les fumeurs mais le respect du principe de la propriété privée.
Si je ne veux pas de chiens, de fumeurs ou de BS dans mon bloc, c’est mon droit en tant que propriétaires, le Gouvernement n’a pas à se mêler de ça!
PS. Un idiot avec un serpent dans son appartement a gagné grâce à la Chartes des abus et de l’irreponsabilité de Troudeau.
@Martin
C’est plus une propriété « privée » quand tu la loues. Si tu veux qu’elle soit privée, garde-la pour toi tout seul.
Moi, tout ce que j’ai prêté dans la vie a ou bien disparu ou changé au point que je ne m’y sentais plus attaché. Les livres en tout cas ne reviennent jamais, les disques non plus. Parfois, après une trop longue période, les gens a qui tu les as prêtés s’obstinent à dire que : non non, je me souviens quand je l’avais acheté !!! Les humains sont comme ça.
Un proprio loue un apart pour faire du fric. S’il doit remettre le fric qu’il a fait pour réparer l’usure des locataires c’est son risque. En général les locataires sont corrects à 90% je dirais mais, y a un risque et c’est aux proprios de l’assumer. Salut et bon samedi.
@Martin et Clusiau
Dans le contexte étatique actuel, où l’État doit se porter garant du droit de vivre quand il nous vole à ce point, je suis entièrement d’accord avec cette décision.
Par contre, dans un contexte anarchiste ou d’État minimal, je verrais le problème d’un tout autre oeil.
@Clusiau
Effectivement, le charme des dames est une arme dangereuse, mais Choco n’est pas dangereuse, car je n’ai aucune chance!